Chronique de Concert
Fontaines D.C.
Mercredi 13 novembre, Porte de Pantin, un jour d'automne parisien, humide et froid comme les autres ou presque, puisqu'une soirée pleine de promesses nous tend les bras. Ce soir le Zénith vibrera aux sons des Fontaines D.C. ! Ma dernière rencontre avec le groupe remontait à Avril 2022 où dans un Olympia chauffé à blanc, les Dublinois défendaient avec brio le merveilleux Skinty Fia. Ce soir, c'est le plus Pop des 4 albums (Romance) que le groupe aura à coeur de partager avec son public. Pour l'occasion les copains de l'Ile de Ré nous ont rejoint, et c'est par quelques pintes en terrasse de l'avenue Jean Jaurès que nous passons les deux ou trois heures qui nous séparent du concert.
La 1ère partie est passée, sans que nous y assistions pour les raisons évoquées plus tôt, nous nous frayons un chemin à travers la foule pour nous approcher au plus près de la scène. C'est par "Romance" que s'ouvre le show, derrière un immense rideau éclairé de vert. Le groupe joue durant 2 minutes 30 en ombres chinoises avant que le rideau ne tombe pour découvrir la scène. La scénographie est Pop à l'image de l'iconographie de l'album. Un énorme coeur gonflé à l'hélium placé au fond de la scène, change de couleur au grès des lumières, alors qu'une immense enseigne lumineuse reprenant le nom du groupe est suspendue au-dessus de la scène. Le light show est soigné, offrant de jolis contrastes comme sur "Death Kink" où l'enseigne Fontaines D.C. s'éclairant d'un rose vif vient trancher avec le bleu électrique qui baigne l'ensemble de la scène.
Le public composé de jeunes et de quelques quadras et quinquas (dont je suis désormais) semble en forme. Ça bouge, ça chante (parfois trop). C'est sous une lumière rouge que les Irlandais attaquent "Jackie down the line", tiré du précèdent album, avant que les lumières bleues de "Televised Mind" ne viennent les télescoper. "A lucid dream" fait monter un peu plus la température "Les gens du Nord Ont dans le coeur le soleil Qu'ils n'ont pas dehors" et ce soir on oublie l'automne parisien, le soleil est à son Zénith qui nous réchauffe les os et l'âme. Les premiers adeptes du crowd surf se font connaitre. Les corps flottent au-dessus de nos têtes avant que la gravité ne les ramène sur le plancher des vaches.
Grian Chatten, lunettes noires et Tee shirt "Elvis" déchiré, ne se ménage pas. Ses camarades, au nombre de cinq, tous aussi sobrement vêtus sont également très investis. C'est un concert nerveux, serré, puisqu'il se déroule sur à peine 1h30, mais, qui à l'instar des films au montage rapide, ne laisse pas le temps à l'ennui. C'est donc 19 titres qui seront joués ce soir, la part du lion revenant à Romance avec 9 titres, suivi de 5 titres de Skinty Fia, de 3 titres pour A Hero's Death, et de seulement 2 titres pour mon adoré Dogrel avec notamment l'énergique "Boys in the better land".
C'est au terme de 16 titres enchainés sans relâche, que les artistes quittent la scène pour une petite poignée de minutes avant de conclure par "In the modern world" "I love you" et "Starburster". Prochaine date française annoncée : le 10 juin 2025 au théâtre antique d'Arles. Avant cela, mes docs et moi avons rendez-vous le 27 novembre à l'Olympia pour gigoter sur les sons d'Amyl And The Sniffers. Punk is coming !
Critique écrite le 17 novembre 2024 par Sébastien Lopez
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