Chronique de Concert
Francky goes to Pointe-à-Pitre, Gabriel Dallen
J'arrive pendant une chanson mélancolique voix-clavier captivante. Le timbre de voix est agréable, l'élocution parfaite (oui oui c'est à noter), on reste accroché et les textes sont à la fois travaillés et emprunt d'ironie.
"Vous connaissez louise ?, je vais vous parler de Louise"
Il y a un rythme plus soutenu, assez groovy, avec la basse bien présente ! On aime bien. Le public bouge un peu sur les chaises et se laisse porter par le refrain " j'aimerais bien t'entendre chanter".
L'association electro, clavier, voix est très intéressante même si sur certains morceaux on entend moins la voix de Gabriel Dallen ce qui est dommage.
"Cette chanson est un hymne à la liberté". Une autre chanson qui se laisse écouter et qui raconte une histoire avec un refrain entêtant ("j'm'en balaaaaaannnnnnce de la vie de mes voisins")
Ce qui me fait penser à une chanson de Francis Cabrel ("Madame n'aime pas") et ce n'est pas à cause de la moustache et des cheveux longs frisées quoique...
Avant la fin du concert, Gabriel Dallen fait un duo complice avec Elise (alias Likesberry que l'on a pu voir il y a un an en première partie de Boulevard des Airs)
Pour introduire son titre du moment "un petit bain de minuit" Gabriel Dallen précise qu'il a une deuxième confession à faire, "j'aime bien me foutre à poil". Tout le monde est dans le rythme, c'est un morceau efficace avec une rythmique de base inépuisable et très entrainante, impossible de ne pas bouger avec un air pop acide et des paroles bien écrites, drôles et parfaitement placées.
Après une dernière chanson "good bye", Gabriel Dallen précise qu'il est désormais "malheureusement parisien depuis quelques mois". En attendant son prochain EP à écouter, il faudra suivre son évolution ....
Après une petite pause nécessaire pour l'installation des palmiers gonflables pour nous délocaliser, on retrouve Jey, David et Pierre-Louis formant le groupe Francky goes to Pointe-à-Pitre. Ce trio originaire de Tours joue de l'alternative zouk noise. La salle s'est un peu vidée du fan club de Gabriel Dallen qui étaient venus le soutenir.
Ils s'installent tous les trois vêtus de chemises hawaïennes et ils précisent rapidement que c'est la première fois qu'ils jouent à Marseille et aussi devant un public assis. Ils espèrent d'ailleurs que ça changera.
Dès le début, c'est un rythme soutenu par des riffs de guitare aussi efficaces que répétitifs, de la batterie qui accélère et on sent bien une influence africaine dans la composition.
Ça envoi ! Ça joue fort, beaucoup de monde se lève et commence à danser, on ne peux pas faire autrement.
Je me demande rapidement si il va y avoir des paroles, mais l'absence de micros et la suite confirmera que non.
Les morceaux s'enchainent avec un tempo soutenu et des riffs toujours vifs même si il y a une certaine répétition rythmique . Ça joue toujours à fond et fort, je me demande si les bouchons ne vont pas être nécessaires mais je renonce pour profiter.
Après quelques titres, il ne reste plus que 3 personnes assises et deux filles se placent devant le groupe et improvisent une chorégraphie de déhanchés .
Ce concert était agréable mais aurait plus d'impact dans une salle debout devant une foule prête à danser. Merci à Francky goes to Pointe-à-Pitre pour cette évasion, il manquait juste une piña colada....
Critique écrite le 09 avril 2017 par Lumak
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