Chronique de Concert
Freak Kitchen
C'est en très grand fan de FREAK KITCHEN que j'ai fait avec plaisir le déplacement de Marseille jusqu'au au Rockstore de Montpellier pour voir les fameux suédois dont j'ai tous les albums bien entendu. Après un petit détour par Istres pour aller chercher mon pote dazuntski, c'est avec un peu de retard que nous avons fini par trouver la salle : ce qui explique que nous n'avons pas entendu la moindre petite note du groupe de première partie, un certain combo appelé Wakan Tanka (si mes souvenirs sont bons) : désolé pour eux, et surtout pour nous. Tant pis, pas trop grave ! De plus les organisations de concerts sont réputées pour être ce qu'elles sont, c'est à dire assez galère. On a donc du "poireauter" un bon moment devant la salle avant d'entrer car ils n'avaient aucune trace d'un certain Sully Vai "venu tout spécialement avec la méchante caisse de ses parents" pour concertandco.com ; un petit malentendu qui arrive hélas souvent mais qui ne nous aura pas empêché de voir tout de même le concert (en payant la place) et prendre des photos à gogo.
C'est la première fois que je mets les pieds au Rockstore et dés la première minutes à l'interieur on s'y sent vraiment bien, la salle est vaste, la scène est superbe et 2 grands bars la jalonne : l'ambiance est au top et cerise sur le gateau, étant donné qu'on était à la bourre, on est arrivé pile poil pour le show de Freak Kitchen et donc sans attendre des lustres que les roadies changent le matos entre 2 goupes : bien cool !
Mattias IA Eklundh arrive en cavalant pour sangler sa Caparison (comprenez sa guitare) sur laquelle "pendouille" un drapeau français et ses 2 nouveaux acolytes (qui ne font partie de Freak Kitchen que depuis le dernier album Move) Christer Ortefors (le monsieur muscle de la basse) et Björn Fryklund (l'autre "bœuf" à la batterie) le suivent pour démarrer aussitôt par le fantastique Propaganda Pie: le son est énorme et les 2 frontmen s'en donnent à cœur joie.
L'album Move est à l'honneur et tous les hits aux chorus ultra accrocheurs défilent : Nobody's laughing et son téléphone portable sur lequel la foule aura le droit de laisser un message sur la boite vocale après le bip, Humiliation song et autre 7 days in june prennent vraiment aux tripes: magnifique ! C'est un régal. On ressent bien la grande harmonie existante entre les musicos qui s'éclatent sur scène, et qui sont ravis de jouer devant leur public. Mattias est une pipelette mais c'est un "killer" de la 6 cordes : toutes les techniques y passent : du sweep au picking, tapping et j'en passe.
Personnellement c'est la 1ere fois que je vois un guitariste envoyer des rythmiques tenant le mediator entre le pousse et le majeur pour placer entre 2 notes des harmoniques à l'index : très très fort !!!! Chris, le bassiste fou est également monté sur piles : il arbore toujours ses sparadras en croix sur les tétons et sa panoplie de bonnets vénézuéliens (ou chiliens !!!) et saute dans tous les sens : il est au "backing vocals" mais a vraiment tout l'âme d'un chanteur principal, d'ailleurs il est extraordinaire au chant sur Razor flowers qu'il fera chanter en boucle pendant 5 minutes à la foule. Quand à Björn (ces noms suédois !!!!!), on ne peut pas tarir d'éloges non plus sur le musicien : le batteur aux pieds nus (on se demande comment il arrive à jouer de la double si rapidement sans godasses ?) fait une démonstration de son jeu aux fûts : du grand art !
Les gros titres des albums précedents sont également de la fête : on headbangera à fond sur Haw,Haw,Haw, on frémira sur Lisa et on rigolera sur My new haircut. Un moment clé du concert qui restera dans les annales, fût tout de même la grosse prestation "dildesque" de Mattias, c'est-à-dire "comment jouer de la gratte avec des godmichets !!!". Mattias a carrément sur lui un gilet par balle de "gods" et nous balance les harmonies en faisant vibrer les fameux engins sur les cordes de la guitare !!!! ça le fait tellement qu'il en invente des mélodies que tout le monde doit reprendre en cœur. Il finira par simuler l'introduction annale d'un des fameux engins dans le trou de balle de chris : pas classe mais trop drôle : et c'est ça qui prime chez Freak kitchen: la grosse déconne. Comme quoi on peut être virtuoses sans se prendre la tête.
Un très très bon concert qui restera donc pour moi un des meilleurs que j'ai pu voir dans le genre. Vous l'aurez compris j'adore Freak kitchen dont je vous recommande vraiment toute la discographie.
Photos par Sully Vaï & Dazuntski
Critique écrite le 04 mars 2003 par Sully Vai
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