Chronique de Concert
Fred Poulet + Mermonte + Bryan's Magic Tears + Flamingods + Nova Materia + the Hasbeenders (Festival Yeah! - jour 1)
Comme l'année dernière après avoir récupéré notre voiture Drivy nous récupérons à la volée les enfants à la sortie de l'école et c'est parti. En effet le timing est serré puisque nous ne voulons pas rater Fred Poulet qui fait l'ouverture, car c'est le seul artiste que nous connaissons tous les 5 (pour avoir pas mal écouté son dernier très bon the Soleil). Bref je vous passe sur le trajet un peu mouvementé (on a bien fait de prendre un change de plus pour Alice) toujours est-il que nous nous avons tout juste eu le temps de récupérer notre bungalow et d'arriver au château vers le milieu du set de Fred Poulet. Je commence à me détendre enfin.
En arrivant devant la scène la première personne dont je croise le regard est Jules Edouard Moustic un appareil photo dans les mains ... il insistera ensuite pour me céder le tabouret sur lequel il était assis (qui s'avèrera ne pas être le sien). Ca y est je suis parfaitement détendu et amusé. Sur scène ils sont deux. Fred à la guitare et au chant et un autre guitariste. Le cadre de cette scène "vieille ferme" est toujours aussi impressionnant derrière et à gauche le château, à droite le vide du champ ...
Accroupis au pied de la scène (j'ai rendu son tabouret à celui qui l'avait prêté à Moustic) je suis frappé par cette odeur de calamar grillé. Ils sont fort au Yeah ! même l'odeur colle au logo. Un coup d'œil à la set list m'apprends que malgré nos efforts nous avons quand même raté les 2 tiers du sets. La chanson parle de Alain Delon ... je pense à Chinaski en plus nonchalant encore.
Évidemment je ne peux m'empêcher la dernière fois (et première) que j'avais vu Fred Poulet ... c'était il y a quand même 20 ans (en 1999 à l'occasion d'un concert particulier au Balthazar). Je sors de mes pensées lorsque je suis rejoint par Lucie et qu'il attaque Pornoricain.
Après le set prévu, il profitera du fait que la porte donnant accès aux escaliers vers la grande scène soit toujours fermée et que le public le lui demande pour faire un petit blues de sa composition en rappel. Ensuite je profiterai d'un petit moment de calme pour aller échanger quelques mots avec Fred et même lui demander de poser pour un portrait vite fait pour ma série diptyque commencée il y a quelques années ... Le festival Yeah ! est bel est bien lancé.
Et comme je le disais que l'un des seuls artistes que je connaissais du festival (avec Phoebe Killdeer le 3ème jour) est passé. Donc maintenant ce sera découverte. On commence donc sur la grande scène avec Mermonte, non sans avoir profité avec cela du premier intermède assuré par le tandem Eye scream et R*a*f aka the Hasbeenders qui ont remplacé au pied levé Boogers forfait en ce jour.
Mermonte (je m'aide du site du festival que je cite) "Derrière Mermonte se cache avant tout Ghislain Fracapane, jeune compositeur et multi-instrumentiste basé à Rennes. Débordant de créativité, il a eu envie de réunir autour de lui un aréopage de musiciens pour donner vie, en particulier sur scène, à un projet musical de grande amplitude. Composé à l'origine de dix membres, Mermonte va ainsi prendre forme - entre groupe de rock et orchestre."
Ce soir ils sont 8 sur scène : une violoniste, une clavier chanteuse, 2 guitaristes (en plus du chanteur), un batteur (très en avant sur scène), un bassiste et une xylophone. Si le site évoque Godspeed You Black Emperor ! ou Mogwai en parlant d'eux, mois je penserai plutôt à Cannibale ou genre Arcade Fire mais en français. Un peu comme chez ces derniers je trouve qu'il y a beaucoup de monde par rapport au rendu global.
Je reste un peu pendant que Svet et les enfants sont sortis de la cour pour commencer à diner, mais comme je trouve que ça manque un peu de mélodies et que les textes ne sont pas super percutants, je finis par la rejoindre. Je finis par moi aussi aller manger mon sandwich au saint moret et revenir au pied de la scène où le public est encore plus nombreux qu'avant.
(dans les notes j'ai noté "Clap clap" mais n'arrive plus à me souvenir ce que ça veut dire ... qu'ils font applaudir le public ? que le batteur use d'un sample à ce son là ? je ne sais plus). Je me souviendrai du chanteur qui vient en renfort à la batterie (ça marche toujours), qu'il utilisera la trompette qui attendait à ses pieds depuis un moment pour ajouter un peu plus de son. Si je me souviens bien, le groupe qui ne cachera pas le fait qu'il est vraiment ravi d'être là, finira par un instrumental très aérien. .
A la pause suivante, pendant laquelle les Hasbeenders reprennent du service, nous allons faire un tour du côté du merchandising (cette année on achète tout de suite) où les enfants essaieront de faire les yeux doux aux vendeuses en échange de plus de tatouages. Et c'est déjà l'heure de Bryan's Magic Tears ....
... dont la lecture (a posteriori) du site m'apprend qu'il s'agit d'un "Super-groupe composé de membres de Marietta, La Secte du Futur et Dame Blanche, les Parisiens de Bryan‘s Magic Tears ont publié l'année dernière un premier album de pop garage hautement addictif. Faisant la jonction entre le psychédélisme 60‘s et le rock indie slacker des 90‘s, le groupe réussit magnifiquement la rencontre rêvée entre Syd Barrett et Pavement."
Si je ne me goure pas ils étaient il y a quelques jours de passage à l'Intermédiaire (salle marseillaise qui est récemment renée de ses cendres). "Merci de nous accueillir dans ce putain de beau village !" le ton est donné. Le ton et l'attitude. Guitaristes perchés, batteur consciencieux et bassiste qui fait un peu la tronche et n'a pas l'air contente d'être là. C'est peut-être bête mais du coup ça m'empêche d'accrocher à leur pop bruyante.
L'explication viendra du fait qu'elle a un problème avec son instrument, qui finira heureusement par se régler. Le chanteur en short claquettes (mais pas chaussettes) nous demandera au moins 2 fois si tel morceau ou leur musique nous plait (amusant). Et effectivement il y a quelques morceaux qui sortent du lot comme celui qui fait "Ouh ouh" et qu'ils nous invitent à aller retrouver sur YouTube. Il y a de l'ambiance, R*a*f enlève momentanément son canotier pour slammer.
Les enfants commencent à fatiguer. Nous nous calons (comme l'année dernière) au pied du chanteau à droite de la scène. Ayant mal pris mes notes mais pas trop détaillé je ne sais plus pourquoi j'ai noté "Doors", "Bowie", "96 tears" et "Gomm" ... soit parce que j'ai pensé à cela pendant le set des Bryan‘s Magic Tears (ou des suivants)...
...soit parce que les Hasbeenders on passé des morceaux lors de leur sélection suivante (du ? & The Mysterians peut être mais du Gomm ça m'étonnerait). Les suviants sont donc les Flamingods (je cite) : "groupe de 4 musiciens multi-instrumentalistes et multi-culturels venant de Bahreïn et d'Angleterre et formé en 2010. Le groupe met l'accent sur l'exploration et l'expérimentation, sous l'influence de différentes cultures du monde entier grâce à une vaste collection d'instruments du Népal, de Thaïlande, d'Indonésie, de Turquie, du Japon ou de Tanzanie..."
Au moment où ils attaquent Svet sert plus ou moins de coussin aux enfants ... sur scène ils ont tous un uniforme ; en dehors du chanteur qui reste au centre, les musiciens tournent passant allègrement d'un instrument à l'autre. C'est dansant et festif. J'ai fini par échanger avec Svet ... je crois entendre une cithare ... en tout cas je pense aux Beatles. La semaine a été longue, je suis guère plus frais que Svet ... nous ne resterons pas tellement plus longtemps.
R*a*f lui par contre est toujours à fond, la preuve il est debout sur la table à côté de ses platines (je crois que le morceau parle de strip tease). Nous le regarderons faire le pitre jusqu'au prochain. Les prochains sont plus sombres .... En tout cas ils ne sont pas là pour rigoler. Il s'agit de Nova Materia un duo formé par la Caroline Chaspoul (France) et Eduardo Henriquez (Chilie).
La première chose qui frappe chez eux, en dehors du fait qu'on comprend tout de suis qu'on n'est pas près de les voir sourire sur scène, ce sont leurs instruments minéraux. Des boutons et switches partout, des câbles dans tous les sens dont certains sont reliés à des cailloux. Je ne sais pas comment s'appelle leur musique mais j'y mettrais bien "cold" ou "indus" dedans.
Lui jour des percussions ce qui confère à leur musique (finalement très électronique) un côté résolument dansant. Elle gratte son caillou comme un DJ scratcherait. Rudement efficace et je dois avouer que si j'étais moins fatigué et que je n'avais pas promis aux enfants qu'on ne restait que quelques morceaux avant de partir je me serais petu être laisssé à danser.
Si l'ensemble est très instrumental elle se saisie parfois du micro pour poser sa voix tout en contiunuant à tripoter les machines qui sont sous son nez. Les autres années nous rentrions à pieds jusqu'au camping mais cette année n'ayant plus de poussette et les enfants n'étant plus transportables (en plus on était à la bourre) nous rentrerons donc en voiture (sans profiter de la suite du set donc).
En tout cas une bien belle première soirée dont profitent à distance (et même un peu sur place) les autres locataires du camping (et déjà un peu plus de retard de sommeil ..).
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Critique écrite le 23 juin 2019 par Pirlouiiiit
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