Interview des Frères Morvan entre leurs 2 passages au Festnoz
Festival des Chants de Marins, Paimpol 02 aout 2019
Interview réalisée le 02 mai 2020 par Pirlouiiiit
Cela faisait des années que je rêvais de les interviewer. Depuis cette première rencontre au Festival du Chant de Marins 2008, je n'ai raté aucune occasion de les voir : en 2013 à Taulé d'abord, puis re à Paimpol. En 2014 pas trop loin de chez eux, au Cosquer. Une troisième fois au Chant de Marins en 2015. En 2017, à nouveau au Cosquer (où j'oserai enfin leur demander de poser). En 2018 à Ploumilliau cette fois, avant ce soir ... Bref cette fois ci, nous étions venus sans enfants au festival et j'avais prévenu Agnès que je souhaitais les rencontrer.
Aussi après avoir vu leur premier set (qui faisait suite aux concerts de Tri Yann, les Mystères de Voix Bulgares, Vaudou Game, et Pink Martini notamment ... - cf par ici) je suis allé la retrouver au pied de la scène et elle nous a emmené derrière la scène. Après avoir pris quelques photos pendant lesquelles un jeune Morvan est venu leur signifier toute son admiration, et avoir tenté de nous installer sous une tente en extérieur nous avons fini par rejoindre le préfabriqué où le chanteur de Vaudou Game finissait de récupérer son matériel pendant le set des Filles à Marier ... et jusqu'à ce que ce soit à nouveau à eux de repasser. Rencontre avec Henri (l'ainé - 88 ans), Yvon (le cadet - 85 ans), et Agnès qui les accompagne depuis 20 ans.
Au moment où je les interroge un peu maladroitement derrière la scène Michel Pinc je ne sais pas encore que c'est sans doute la dernière fois que je les vois (en tout cas dans leurs chemises à carreaux) puisque quelques mois plus tard, le 31 octobre 2019, c'est encore à Paimpol qu'ils annonceront qu'ils prennent leur retraite (ceux ci voulant désormais
"manger, boire et dormir").
Bonjour je m'excuse à l'avance mais je vais commencer par des questions un peu générales pour les gens qui ne vous connaissent pas : depuis quand chantez-vous ?
Henri : Difficile à dire, car on a toujours entendu nos parents chanter, depuis qu'on était tout petits. Devant public quand même, ça fait plus de 75 ans que je chante, même si mais ça n'a pas été comptabilisé. Cette année, c'est la 61ème année qui a été comptabilisée devant micro. Avant les soirées étaient gratuites et dans la campagne ; Il n'y avait pas grand monde mais c'était comme ça la tradition.
Yvon : Même après les journées de travail
Henri : Après le travail oui, car nous étions paysans bien sûr. Et le soir des fois on chantait quand il y avait du monde.
Depuis quand vous mettez des chemises à carreau comme ça ?
Henri : Aaah ben depuis quand ? (se tournant vers elle) on peut le dire Agnès ?
Agnès : depuis 20 ans, depuis que je suis là.
Henri : depuis 20 ans au moins
(m'adressant à mon tour à elle) C'est vous qui avez eu l'idée du style ?
Agnès : Oui une affaire de commodité. J'achetais, quand ils étaient trois, 3 chemises identiques. A l'époque j'étais en région parisienne. Alors quand ils me demandaient quelle chemise mettre, je leur disais on met celle-là, on met celle-ci. Ils en avaient 3 identiques, autrement ils auraient été comme des perroquets ; alors pour éviter cela j'ai commencé à en acheter plusieurs lots.
Et toujours bleues à carreaux ?
Agnès : Ah oui bleu à carreaux ; ils n'aiment pas le rouge et puis le vert ce n'est pas très joli donc ça a toujours été à fond bleu, bleu marine et toujours à carreaux. J'étais partie dans les carreaux
Henri : Et je crois qu'on a 21 chemises différentes !
Et vous n'avez pas tout à fait la même taille ...
Agnès : Ah non justement je devais trouver 3 chemises de tailles différentes quand j'allais les grands magasins où il y avait du stock. Puisque François était plus corpulent, après c'était Yvon, Henri allait dans le S et maintenant monsieur va dans le moyen, ça fait que moi j'ai des lots de chemise qui sont perdus maintenant puisque les reste ne va plus.
Quand vous chanter en ka na diskan (chant / contre-chant) est ce toujours le même qui commence ?
Henri : Ah oui c'est moi qui ai pris l'habitude de commencer. Toujours. Yvon a fait un peu aussi au début mais pas beaucoup.
Est-ce que vous savez combien de morceaux différents vous chantez ?
Henri : Combien qu'on a fait là ? trois ? Cinq ? Là je ne sais pas, on connait à peu près une 60aine de chansons pour faire danser et d'autres complaintes pour chanter dans les concerts, mais en général on chante à peu près les mêmes.
Yvon : Oui on a l'habitude de chanter les mêmes, de peur de se tromper
Henri : Chaque chanson c'est une histoire et elles sont différentes bien-sûr.
Y a-t-il des chansons que vous avez écrit vous ?
Henri : Non ça a passé de bouche-à-oreilles. C'était le grand-père maternel, qui détenait tout ça dans sa tête. Le père de notre mère si vous voulez. Il a transmis ça à sa fille, notre mère, et nous on a appris après. Le grand père était né en 1852.
Agnès : C'est lui qui avait collecté toutes ces chansons.
Henri : Et il y avait le père paternel aussi. Le père paternel et le père maternel tous les 2 étaient voisins dans leur jeunesse. Avant d'être mariés ils chantaient tous les 2 ensemble déjà dans les années 1870-75. Et nous on répète maintenant ce qu'eux nous ont transmis. C'est passé des grands parents aux parents et jusqu'à nous de bouche-à-oreille .
Et est-ce que vous avez tout enregistré ?
Henri : Oh oui, tout et écrit toutes. C'est écrit aussi il y a un livre.
ndP : il s'agit de "Teñzor ar Botkol : Patrimoine chanté des frères Morvan" par Guy et Yvonne Berthou sorti en 2000 chez Coop Breizh (épuisé chez eux, mais il en reste quelques uns en ligne)
Ce livre est-il traduit en français ?
Agnès : Non, juste 3 ou 4 lignes
Car pour moi c'est un peu frustrant de ne pas comprendre les paroles ...
Henri : Je me contente de chanter en breton ; y a assez de chanteurs en français comme ça !
Agnès : L'explication a été que le monsieur qui a écrit, a essayé de transcrire ... il a mis une semaine sur une chanson et le résultat n'était vraiment pas joli. Puisque la rime ne va pas. La rime ne correspond pas comme en breton. Ça faisait du petit nègre, du coup il aurait fallu tout recommencer, recomposer toute la chanson. C'est pourquoi il a abandonné et que tout est en breton, même si à l'origine l'éditeur voulait avoir un peu de transcription en français.
Est-ce que vous pouvez me dire un petit mot sur joli coucou (la seule qui ait un titre en français) ? Elle parle de l'oiseau ?
Henri : Oh oui elle est vielle cette chanson. Je ne sais pas quand elle date exactement. Effectivement le refrain "joli coucou" est la seule chose que nous chantons en français, le reste est en breton.
Agnès : Et ce n'est pas l'histoire d'un oiseau, mais d'un jeune homme, un petit polisson...
Vous voyez tout ce à côté de quoi je passe !
Agnès : N'ayez pas honte ; tout à l'heure j'étais avec François Fer de Poullaouen un bretonnant qui me disait : "mais moi je ne comprends pas la moitié de ce qu'ils disent. Pourtant je parle bien breton". Et il me dit : "comment fais-tu pour les comprendre ?" je lui dis que moi j'ai assisté à l'écriture du livre. Le monsieur qui a écrit le livre, qui était un enseignant de breton, demandait pour chaque mot, à quoi cela correspondait. Après certains écrivains en breton ont voulu lui faire changer certaines paroles mais ils ont tenu à écrire la chanson telle qu'ils l'ont apprise avec le breton ancien. Ce breton ancien n'est pas compréhensible aux bretons actuels. Mais pour les gens qui savent lire le breton, une fois qu'ils l'ont lu ils vont le comprendre et participent beaucoup mieux. Si y a quelqu'un qui chante qui ne comprend pas ce qu'il chante, il ne peut pas passer le truc comme eux le font. Ça ne marche pas.
Combien de concerts ou fest-noz donnez vous par an ?
Henri et Agnès (en même temps): Maintenant ça diminue ...
Agnès : D'abord ils sont moins demandés ; et puis il n'y en a pas (de festnoz), il n'y en a plus. Maintenant ils font surtout les grandes manifestations. Là ils les font toutes : les vieilles charrues, l'ouverture de la fête de la crêpe à Gourin, aujourd'hui vous voyez c'était encore l'ouverture de chants d'marin, ils vont aller à la Saint Loup 2 nuits de suite, là y a un monsieur qui est venu leur parler de Saint Alderec, les galettes du monde ben ils vont y aller aussi, c'est tout le temps comme ça.
Henri : On a eu fait dans nos péripéties comme on dit on a eu fait jusqu'à 23 sorties au mois d'aout ...
Agnès : Tout en ayant le travail, la moisson
Henri : En effet, ce n'est pas le chant /la chanson qui est notre métier, c'est le champ C-H-A-M-P
Yvon : Au début il nous arrivait de dormir assez peu la nuit et de nous lever, direction la stabule pour 2 heures des fois.
Henri : Des fois en arrivant au festnoz y a des jeunes qui nous demandaient à quelle heure de la journée vous répétez, on leur répondais : à 2h ce matin. On a répété ce matin.
Quelle genre de ferme aviez vous ?
Henri : Des vaches bien sûr !
Agnès : Des vaches laitières ; ils gardaient tout ; ils ne vendaient pas. Ils gardaient les taureaux, des génisses et n'allaient pas chercher ailleurs. Tout ce qu'ils faisaient ils achetaient un taureau pour renouveler tous les 2 ans. Et ils faisaient le truc naturel plutôt que d'aller à l'insémination ; tous les 2 ans ils changeaient le mâle.
A propos des festnoz ; depuis le temps que vous en voyaient et y participez, comment les choses ont elle évolué ?
Henri : Oh oui ça diminue beaucoup !
Agnès : Si vous voulez, les petits festnoz et les associations ont été tués par les groupes. C'est dommage. Les groupes ont pris trop cher pour les associations. Qu'est-ce que vous voulez ? Ce sont des petites assos de chapelle où y avait 100-150 personnes ; même à 5 euros l'entrée ça fait 750. Si vous avez un groupe qui vous prend 1500 euros, avec quoi voulez-vous boucher le trou ? Ils travaillent 3-4 jours pour mettre la fête en place, le jour de la fête, le lendemain il faut encore ranger et tout ça pour qu'il reste 0 en caisse. Moi pour moi c'est ça qui s'est passé. Ils se sont découragés. Et s'ils ne prennent pas un groupe, et bien ils n'ont personne non plus. Du coup les chanteurs et sonneurs ont été un peu défavorisés par rapport aux groupes qui entrainaient beaucoup de groupes. Avec la musique ça entrainait les jeunes, ça entrainait tout.
Et pourtant Dieu sait si vous avez vu l'aura qu'ils ont eu ; mais tout le monde n'a pas ça si vous voulez. Donc les gens se sont découragés et n'en font plus. Il n'y a que quelques-uns qui résistent. A Plouha, ils se font 3 chapelles cette année.
Henri : Et je dirais bien aussi, aucune association depuis 60 ans ne peut dire que les Frères Morvan imposaient leurs cachets. On n'a pas imposé de cachet : jamais jamais. Chacun nous donne selon sa volonté, sa capacité, son désir.
Donc ce n'est pas vous qui avez coulé les festnoz avec des cachets exorbitant ...
Agnès : Moi je les ai même vu, depuis 20 ans que je suis avec eux, laisser l'enveloppe sur la table parce qu'il n'y avait pas grand monde.
Henri : Parfois on nous donne une bouteille de vin pour le retour et c'était très bien.
Ce qui me frappe moi qui ne connait les festnoz que depuis une dizaine d'année c'est de voir la variété du public
Agnès : Oh oui, vous avez vu ceux qui dansaient la scottish là ? comme ils avaient l'air heureux ? Le bonheur qu'on pouvait lire sur leurs visages !
Yvon : J'allais dire quelque chose : des gens de nos âges ben y en a beaucoup qui ne sont plus là ; les gens qui nous ont connu au départ malheureusement ont disparu.
Pour moi vous êtes des stars !
Henri : Ce qui a fait notre force c'est que nous sommes restés célibataires tous les 4. On était 4 frères ensembles avec nos parents pour donner le répertoire qu'on connaissait à travers la Bretagne. Je dis bien à travers la Bretagne car moi je n'ai pas posé les pieds en France. Pas une seule fois. Si les français veulent nous voir qu'ils viennent et amènent leur monnaie ici. On est assez pauvre ici en centre Bretagne.
Agnès : Le plus à l'est ou nous sommes allés c'est à 3 km de la Mayenne à la limite de la Bretagne.
Même en temps que touriste ?
Henri : Mes pieds n'ont pas posé en France et j'ai promis de ne pas le faire.
Pourquoi aller en France ? Nous, ça dépend du travail. Je ne critique pas. Chacun est obligé d'aller là où il trouve du travail. Mais nous on a assez de travail ici pour aller en France.
Une fois nous avons été sollicités pour aller à Paris. Et bien non. La dame me disait : "ne vous en faites pas Mr Morvan vous serez bien payé" - "oh nous on ne fait pas ça pour gagner des sous que j'ai dit, c'est trop loin" - "je vous dis vous serez bien payé" elle insistait - "mais écoutez madame" je lui dis à la fin : "je sais bien vous avez les sous et la France aussi, mais pas encore assez pour me faire monter à Paris pour chanter". Elle a dû se dire avec ce sale breton, y a rien à faire.
Agnès : On a même proposé de venir les chercher en avion. Et il y a 2 ans ils m'ont fait un sale coup. Ils devaient aller à New York avec les Vieilles Charrues et ils ont refusé d'y aller. Alors que moi j'y serais bien allée dans la valise.
Une journée typique hors concert ou festnoz c'est quoi ?
Henri : Avant c'était la ferme mais là ça fait 15 ans qu'on ne travaille plus. On bricole maintenant. On ne fait pas grand-chose. Il y a 5 poules et un chien que je soigne 2 fois par jour ; des fois je prends ma faucille autour de la ferme pour couper quelques mauvaises herbes, les orties ou quelques mauvaises herbes comme ça quand il ne fait pas trop chaud.
Et parfois vous vous coupez un bout de doigt (en montrant sa doigt récemment blessé)
Henri : En travaillant !
Agnès : Il n'avait pas mis de gants ...
Henri : Agnès à raison, elle prend soin de moi, je lui ai dit mais c'est rien ça, ça guérira tout seul.
Agnès : On voyait presque l'os, toute la peau était décollée et il était à tripoter ça sans arrêt. Je lui mettais des pansements ; ils sont durs vous savez.
Quel est votre plat préféré ?
Henri : Chez nous il y a un peu de tout ; il y a de la bonne cuisine par rapport à notre temps. Donc difficile à dire ... le matin je préfère la soupe à l'oignon ; pas de café pour moi. Ça m'empêche de dormir et me rend malade ; même si ce soir j'ai bu un café parce que je savais bien que je n'allais pas aller au lit tôt.
Agnès : Leur plat préféré ce sont les patates. Ils mangent des pommes de terre tous les midis.
Yvon : Je vous dirais que c'est pas facile de faire un stock chez nous. Y a beaucoup de passage.
Henri : Ah oui y a du passage, tous les jours !
Y a-t-il un coin en Bretagne qu'il faut que j'aille voir pour moi qui ne connais que la région autour de Morlaix ?
Agnès : Les gorges du Corong à côté de chez nous.
Yvon : Moi je dirais quelque chose par rapport au secteur que nous habitons : la terre ingrate avec beaucoup de rochers.
Henri : La terre est aride mais on a vécu quand même, on n'est pas allé au lit le soir sans avoir mangé ; il y avait toujours quelque chose à manger.
Agnès : Et puis vous avez quelque chose de super maintenant dans le centre de la Bretagne c'est la vallée des saints ; vous êtes à 14 km de chez eux.
Faudra qu'on passe une prochaine fois
Agnès : Oui si vous êtes dans la région. Le dimanche y a le Pardon de St Nicomède c'est un pardon traditionnel avec une messe une procession, un tantad, un repas et ça finit par un festnoz, une journée entière. Il y a encore quelques pardons qui résistent mais pas beaucoup.
Cela fait donc 20 ans que vous êtes avec les Frères Morvan ?
Agnès : Oui je m'occupe de la gestion, de la nourriture et maintenant je conduis aussi. Avant c'était Yvon qui conduisait pour aller et moi pour repartir mais là il a décidé qu'il avait plus envie.
Je me souviens une année je voulais vous parler après un concert et je vous avais vu partir tous les 3 à toute vitesse. Très efficace.
Agnès : Ben, il faut bien que quelqu'un pour les défendre. Arrivé à leur âge maintenant faut les défendre un peu parmi la zone. Parce que les jeunes dis donc ils ont les dents longues. Une fois qu'ils sont sur la scène des fois ils ne veulent pas descendre
(...puis ce tournant vers l'affiche du festival) Je sens que je vais voler l'affiche qui est là ...
Henri : Agnès collecte les affiches. A chacun de nos concerts elle demande une affiche ; elle a 20 ans d'affiches. Ce qu'on regrette c'est de ne pas avoir marqué dès le début les lieux, les endroits et les dates où on a joué parce que maintenant on peut plus se rappeler.
Agnès : Au début que j'étais avec eux y avait François qui était aussi dans la voiture : "oh ben tiens on a été chanter là" "on a fait ceci" et il connaissait tous les tournants toutes les barrières toutes les choses qu'il fallait faire.
Henri : On a chanté dans beaucoup de maisons, dans des fermes, dans des poulaillers qu'on avait nettoyé pour danser... mais où et quand ?
Agnès : Depuis 20 ans j'ai tout marqué et les années 2000 ont été fructueuses .. enfin fructueuses en festnoz ! il y avait une centaine de prestations par an.
Henri : Au début on ne marquait pas on gardait ça dans la tête
Yvon : On n'imaginait pas quel était le chemin on avait pris.
Sans transition, est-ce que vous aimez le pastis ?
Henri : Euh ... le pastis ? Et ben ... je vous dirais une chose monsieur : je ne refuse rien de ces boissons-là. Puisque l'eau je la bois aussi.
Yvon : C'est l'eau la première boisson.
On vous a amené un tout nouveau pastis le "Pastis de la Plaine" qui est fabriqué juste à côté de chez nous à Marseille en centre-ville
Henri : C'est fabriqué là-bas?. Ce n'est pas Ricard qui fait ? C'est de l'alcool fort quand même. Merci quand on le goutera on pensera à vous. Merci bien
Yvon : Un grand merci oui.
Avec tout ce que vous nous avez fait plaisir pendant toutes ces années si on peut vous amener un bout de Marseille comme nous on ramène un bout des Frères Morvan dans nos souvenirs, nos vidéos ...
Pour finir, y a-t-il des artistes bretons que vous aimez beaucoup ?
Henri : On a côtoyé pas mal gens : Glenmor qui est disparu, Servat, Dan ar Braz, Stivell ils ont été chez nous .. on les connait ... et combien de groupes encore ! Ils avaient tous un grand respect pour nous.
Et est-ce que vous écoutez de la musique à la maison ?
Henri : Quelques fois quand je ne suis pas trop fatigué oui. Demain je n'écouterai pas de musique par exemple.
Un grand merci pour votre temps ... Est-ce que vous avez envie d'ajouter autre chose ?
(un son de cornemuse se fait entendre)
Agnès : Tiens c'est déjà Baron & Anneix, c'est à vous après !
Je concluerai en les remerciant encore pour leur disponibilité et tout le bien qu'il faisaient avec leurs chansons. Eux plutôt amusés et toujours aussi tendres nous rendrons la politesse. On échangera encore un peu, ils se plieront à la traditionnelle photo en cercle avec bonne grâce (même si Agnès trouvera le résultat particulièrement moche).
A la sortie de l'algeco nous tomberons sur Fanch Le Marrec ... et assisterons au deuxième set de Yvon et Henri au cours duquel nous danserons une dernière fois sur Joli coucou en liven avant de redescendre de notre nuage pour continuer la soirée avec (entre autres) Jeanne Added, Femi Kuti et Cannibale - suite à lire par ici !
Interview réalisée le 02 mai 2020 par Pirlouiiiit
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