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Chronique de concert Galway Street Club + Paul Kelly / Pol O' Ceallaigh ...
Dimanche 22 décembre 2024 : 6842 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Galway Street Club + Paul Kelly / Pol O' Ceallaigh ...
Après une demi-douzaine de jours à arpenter la campagne irlandaise via l'atlantic highway notamment le "ring of kerry", route le long de laquelle nous avons croisé un nombre incalculable de panneau "live music" (presque autant que de "serving food") nous voilà désormais à Galway pour quelques jours. En se baladant dans le centre-ville touristique on retrouve pas mal de choses qui nous avaient frappées à Cork (et qui n'étaient pas des spécificités que corkiennes) à commencer par les relais de téléphone ou d'électricité décorés.
Mais quelle ne fut pas notre surprise de retomber sur l'ami Pol O' Ceallaigh debout sur son demi-tonneau que nous avions croisé une semaine plus tôt à Cork (cf ici). Passé l'effet de surprise nous nous resterons à nouveau un moment devant lui pour l'écouter jouer de sa vielle à roue et le regarder faire danser ses marionnettes
Nous attendrons aussi la fin d'un de ses morceaux de façon à ce que je puisse honorer ma promesse d'acheter un de ses disques. En ce faisant nous discuterons un peu et apprendrons que son vrai nom est Paul Kelly (il avait en fait un 3ème disque sous ce nom avec un titre en français), et que lorsqu'il n'est pas sur les routes pour jouer il a largement de quoi s'occuper puisqu'il a 7 enfants, et a des ruches.
Ce sujet le préoccupant visiblement beaucoup (et je le comprends) il se lancera dans une discussion sur le danger qui nous guettait si la diminution de nombre d'insectes / abeilles continue sur ce rythme (et il n'y a aucune raison que ce ne soit pas le cas puisque nos chers politiciens continuent à prendre principalement des mesures pro-profits et biocides). Il nous parlera de toutes ces "fausses fleurs" vendues partout pour faire jolies mais qui bourrées d'insecticides genre neonicotinoides tuent ensuite les insectes qui viennent les butiner. Et de nous faire remarquer que le plus grave dans cette histoire est comme souvent l'absence d'information ou d'étiquetage qui fait que les gens achètent des fleurs parce qu'ils aiment la nature et les papillons mais qu'en ce faisant ils contribuent à leur extinction.
Après avoir conclu que la musique était un des moyens de ne pas penser à toutes ces choses en permanence nous le laisseront reprendre ses tours de manivelles non sans lui avoir demandé si on avait des chances de le croiser à Dublin (ce à quoi il nous répondra qu'il se sent trop irish pour aller à Dublin.
Nous poursuivrons notre quête d'un endroit pour déjeuner, en croisant encore quelques chanteurs. Visiblement touché par son discours je prendrai un burger végétarien (aussi un peu parce que lorsque j'ai demandé un burger saignant ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas le droit pour des raisons d'hygiène - gloups). Après une petite balade le long des canaux, décorés de Lifebuoys, dans les églises et un passage par le Tiny Traders Village, nous nous retrouverons à nouveau sur la rue principale.
Attiré par un gros son venant de l'intersection où tout à l'heure il y avait un chanteur seul avec sa guitare, je profite que les enfants aillent s'acheter une glace pour m'approcher. Quel ne fut pas mon plaisir de trouver là un vrai groupe tout plein de musiciens en train de jouer un morceau visiblement de leur composition bien rock.
Il s'agissait du Galway Street Club. Une bonne dizaine de musiciens (dont une bonne majorité aux cheveux roux) jouant du banjo, violon, saxo, guitares, basse, luth, batterie, trompette avec au chant pour ce morceau un gars aux cheveux long particulièrement excité avec une grosse voix à la Tom Waits soutenue par les choeurs du reste du groupe (sans micro).
Je ne verrai que deux morceaux (le second chanté par le grand trompettiste) dont je n'ai plus de traces car les deux videos que je m'étais appliquées à faire l'ont été sur une carte mémoire pleine (ce dont je ne me suis pas rendu compte dans l'urgence et avec ma vue de près qui baisse). Dans mon souvenir (aidé par l'écoute de leur disque sur leur bandcamp) c'était bien punk (à la Clash) avec un côté fusion balkanique (à la Gogol Bordello) bien sympathique
Un de ces groupes où chacun y va de son instrument et de ses émotions pour donner un groupe à l'énergie décuplée qui fait qu'on ne peut que tomber sous le charme. Ce qui a été le cas dans les rues de Galway cette après-midi si j'en juge par le nombre de copie de leur disque qu'ils ont vendu pendant et juste après leur concert. Je regrette un peu de ne pas l'avoir acheté aussi ... Par contre je ne regrette pas d'être allé demander des conseils "sorties" au trompettiste qui nous aidera à choisir dans la liste que nous avions récupéré au syndicat d'initiative, et nous donnera aussi quelques noms d'autres lieux, et nous dira qu'ils allaient rejouer à cette même intersection plus tard après le groupes en train de s'installer.
Les autres voulant un peu se balader dans les parages je resterai à cette intersection pour voir Ol' Times, le groupe en question. Je n'en verrai qu'un guitariste (qui faisait partie du Galway Street Club) et un batteur qui s'amuseront à faires (bouts) de reprises de Led Zeppelin notamment en attendant le reste du groupe ... qui ne viendra pas assez vite pour que je puisse le voir.
Plus de photos mais pas de vidéo de cette après midi par Pirlouiiiit en suivant ce lien
Critique écrite le 29 août 2019 par Pirlouiiiit
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