Chronique de Concert
Gérard Sumian & Jean-Paul Florens
Comme d'habitude j'ai failli avoir les yeux plus gros que le ventre, ou plutôt le planning plus gros que le nombre d'heures dans la journée. Ce matin je me suis occupé du jardin (merci David), puis j'ai fait mes courses au Super U, puis j'ai déjeuné, puis je suis allé chez Day by Day écoulé mes bocaux et racheter du liquide de rinçage pour la machine, j'ai bossé sur mes chroniques en retard (celle de Tante Hortense, celle de Bloom), j'ai essayé de repérer comme j'allais allé du Roll's aux ateliers Jeanne Barret et ai voulu manger un bout et arroser l'herbe après l'avoir fait souffrir ce matin, ... si bien que c'est à 19h20 quelque chose que je suis parti de chez moi en vélo.
A ma grande surprise je suis presque à l'heure .... " ça vient juste de commencer " me murmure t on à mon arrivée. Par rapport à la dernière fois il y a moins de monde. Ce soir je suis venu un peu au pif n'ayant encore jamais vu ni Gérard Sumian (guitariste), ni Jean-Paul Florens (guitariste lui aussi).
En approchant des quelques marches qui amène à l'espace concert je me réalise tout de suite que je ne vais pas faire beaucoup de photos. En effet les 2 musiciens jouent tout bas (je suis d'ailleurs obligé de régler manuellement me micro de mon appareil au minimum.pour filmer). Tous les 2 visiblement concentrés et regard pointant plutôt vers le bas j'ai du mal à voir les expressions sur leur visage.
Entr les morceaux c'est plutôt Jean-Paul qui s'adresse à nous. Il fait chaud, Gerard fait une pause pour s'accorder, et Jean-Paul de nous rappeler que les guitaristes passent la moitié de leur vie à s'accorder, et l'autre moitié à jouer faux. De temps en temps Jean Paul regarde Gérard, par contre ce dernier semble trop occupé pour décrocher leur regard de leurs manches.
Il n'y a pas trop de monde mais je n'ai toujours pas sécher. C'est amusant personne n'assure le lead de façon durable. Au sein du même morceau ils semblent se refiler balle avec aisance et élégance. L'un accompagne l'autre, puis sans crier gare on réalise que c'est désormais l'inverse. Quand c'est à son tour de jouer Jean Paul semble prendre un malin plaisir à glisser des thèmes connus (je n'ai pas noté lesquelles mais même moi je les ai reconnus et pas du tout jazz).
Je suis donc resté en retrait et à un moment mes pensées sont parties loin de la salle : je suis parti de
" mais qu'est ce qui me fait courir comme ça d'une salle à l'autre en m'imposant de tout chroniquer " à " qu'est ce qui me fait courir dans la vie " à des choses à la fois plus triviales et plus tragiques du genre " pourquoi certains couples en arrive à se séparer ? " (les exemples ne manquent malheureusement pas). J'en fini même par arriver à la conclusion que mon but dans la vie a sans doute toujours été de rencontrer Svet et d'élever le mieux possible de magnifiques enfants ensemble ... et de me demander " quelle seront leurs vies, quels seront leurs objectifs, qu'est ce qui mes fera avancer très bientôt ? "
C'est marrant à chaque fois que je viens au Roll'Studio je pars loin dans mes pensées. Au moment même où j'allais écrire dans mes notes que le duo ne s'adresse pas vraiment au public, Jean-Paul qui venait de nous gratifier d'un sobre " Merci beaucoup " enchaîne en nous annonçant que la prochain sera un morceau de Heny Manicini, célèbre notamment pour avoir écrit le thème de la Panthère Rose. Celui qu'il nous joueront devait être Days of wine and roses.
Je surveille de temps en temps mon téléphone pour voir si un sms de Phil2Guy, que je suis censé retrouvé aux ateliers Jeanne Barret pour le concert de PostCoïtum arrive à passer les murs épais du Roll'Studio. Claude me glisse que demain il y a un superbe concert au PIC (le Oliver Pinto septet). Je crois que demain il me faudra être raisonnable et revoir mon programme à la baisse (j'avais prévu de finir la semaine à la Salle Gueule avec La Flingue mais même ça c'est déjà moins sûr).
J'attendrai la pause pour m'éclipser, regrettant de ne pas avoir pris mes lunettes pour essayer de me repérer et d'aller jusqu'aux atelier jeanne barret sans me perdre (merci Bruno pour l'assistance à distance) où je retrouverai notamment Phil2Guy qui vous racontera prochainement cette très belle fin de soirée. En quittant le panier mon regard est attiré par une bougainvillier flamboyant (la seule raison qui m'empeche de la prendre en photo est qu'il y avait quelques passant et que je ne voulais pas faire le touriste dans ce quartier - quel idiot.)
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Critique écrite le 27 juin 2021 par Pirlouiiiit
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