Chronique de Concert
Gesaffelstein
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand 29 novembre 2013
Critique écrite le 30 novembre 2013 par Le Marquis De Jonard
Il y a quelques semaines je tombe sur ce nom tout bizarre : Gesaffelstein. Toute la presse spécialisée musicale en parle. Keskecekecetruc ? Je me renseigne sur la chose. Déjà, c'est un Lyonnais. Ensuite, il fait de l'electro et sort un album qui s'appelle Aleph. Moi je suis pas du tout habitué aux musiques électroniques hein, mon truc c'est plutôt le rock et la chanson pop. Mais je crache pas dans la soupe quand elle bonne. Bon, j'écoute un titre sur le web, ça me plaît... Je regarde un clip et là je trouve ça carrément pro, limite américain. Bon, du coup j'achète mon billet. J'arrive à la bourre, le parvis de la Coopé est farci de jeunes qui boivent des boissons énergisantes avec divers alcools. Je sens que je vais me prendre un sacré coup de vieux du haut de ma quarantaine ! Je rentre et vais directement me commander un verre de blanc dans un vrai verre histoire de bien marquer mon territoire et de me donner une contenance (oui, je sais, je suis snob). Je rencontre un couple d'amis qui sont encore plus vieux que moi. La copine est prof au lycée et rencontre quelques uns de ses élèves. Elle se fait chambrer mais va bénéficier d'une sorte d'aura à son retour au lycée dès lundi.
Gesaffelstein entre en scène. Le décor est planté. Un autel est dressé au milieu de la scène en imitation marbre. Tout son matériel de bidouillage est dessus. Derrière lui, une sorte de fronton de chapelle ou de caveau toujours imitation marbre... Un jeu de lumières avec des raies blanches sur fond noir. Le garçon est étriqué dans un costume bien taillé noir avec une chemise blanche impeccable. Le jeune homme a cet air un peu énervant à la Romain Duris, avec une mèche folle un peu à la Beethoven. Et puis c'est parti, ça bastonne pas mal ! Le son est super bien défini et pas trop fort juste ce qu'il faut pour vous faire vibrer les tripes au sens propre comme au figuré. Dans la fosse, les jeunes dansent, s'agitent limite pogo mais, faut pas pousser, ils ne se font pas mal, on est pas à un concert des Bérus, hein ! C'est gentil. Dans les gradins ça dodeline de la tête et lève les bras. Juste une manie insupportable : les gens se filment avec leurs portables avec un flash. C'est très pénible !
Gesaffelstein enchaîne les titres et les clopes (une par chanson environ !). Au milieu sur un titre le nom "Ecstasy" est scandé, ça me rappelle mes années collèges, en particulier la troisième où la mode était au Smiley (1988 tout de même !). On avait fait un échange avec un collège allemand et avec les copains on avait acheté plein de compil' d'Acid House allemande. On assurait grave dans les boums après quand on passait ça ! Côté musique, je suis pas déçu, je me raccroche à ce que je connais et les montées en puissance me font penser à Aphex Twin ou aux Chemical Brothers. Je ressors du concert avec la banane, l'ambiance boîte de nuit à 23 heures, ça me va ! Et après, je rentre me coucher vieux que je suis... Je fais quand même un détour par quelques bars après cette bonne cure de jouvence.
Critique écrite le 30 novembre 2013 par Le Marquis De Jonard
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