Chronique de Concert
Ghost Fish, un autre festin ... feat. Lacrymoboy, Nicola Marinoni
Art-Cade, galerie des Grands Bains Douche de la Plaine, Mars 03 juillet 2014
Critique écrite le 04 juillet 2014 par pirlouiiiit
Nous ne sommes allés qu'une fois pour le moment chez l'atypique et microscopique Sushi Qui rue goudard (il y a 2 ans) même si nous en avions gardé un bon souvenir. Du coup lorsque nous avons entendu parler de cette soirée un peu particulière dans laquelle intervenaient deux musiciens forts talentueux je ne me suis pas trop fait prier (après coup j'ai réalisé que cela tomber en même temps que le concert de Stephane - ex Tante Hortense - Massy et Gaïo au Lounge, ainsi que Kabbalah à Maison blanche). Le prix pouvait paraitre un peu élevé mais je me souvenais que je m'étais fait la réflexion chez Sushi Qui et que je n'avais pas regretté d'être venu.
Et puis sans même parler de la nourriture, il y a quand même pas mal de personnes impliquées puisque cette "création culinaire" qui "fait dialoguer les arts et la cuisine" regroupe quand même le travail de Didier Nadeau & Pierre Pell à la photographie-vidéo, Lacrymoboy & Nicola Marinoni à la musique, Laurence Maillot à la danse et Microclimax à l' "Art-Design". Connaissant le lieu et ne sachant pas trop comment il va être utilisé (assis / debout ? tables individuelles ou collectives ?) et notre babysitter étant là nous arrivons un peu en avance. C'est que les festivités sont annoncées pour 21h21
Inutile de préciser que du coup j'ai un peu mangé avant de venir (une salade de poulpes pour rester dans le thème). Nous retrouvons David et Anna en chemin et après un petit détour par le distributeur nous entrons aux Bains Douche. Je crois que c'est une des premières fois que je viens de jour. Le lieu me parait du coup complètement différent. Au passage je découvre même une petite pièce avec une baignoire (vestige de l'ancienne activité du lieu). Pendant que Jean Phi aka Lacrymoboy et Nicola accueille les nouveaux venus avec leurs bâtons de pluie, pour patienter (et parce que Svet n'y était jamais montée) nous allons sur la terrasse où nous attend un bar à vin.
Nous y trouvons un choix de vin rouge ou blanc vendu au verre (6 euros) ou à la bouteille (30 euros). Nous commençons donc la soirée avec une bouteille de vin blanc pg. Il fait bon, sur le balcons qui surplombent les voisins sont au balcons ou s'affairent chez eux pour préparer leur diner. Un peu le même sentiment que lorsqu'on passe en métro aérien à Paris entre les maisons, sauf que là on est plutôt côté cour. On y est tellement bien que je raterai le premier service. Lorsqu'alerté par le sms de Svet je descendrai ce ne sera plus que pour voir le plateau d'algues sur lequel reposaient les "huitres sonorisées" qui s'enfuie.
Du coup je resterai dans les parages pour la suite ... ce qui n'était pas déplaisant vu que c'était près des musiciens et que dehors dans le petit jardin pas mal de gens fumaient donc il ne faisait pas spécialement plus frais, par contre résolument moins respirable. Je profite de ce moment pour faire le tour de ce couloir en triangle : un côté avec les tables destinées à accueillir le buffet, un côté dans lequel il y a la cuisine (une pièce dans laquelle s'affairent Christian Qui et une demi-douzaine d'assistants, et un côté où il y a quelques tables et chaises et projeté sur le mur des photos ou vidéos. Je n'ai pas vraiment pris le temps de regarder mais j'ai quand même vu des fonds marins, des gros plans de danseuse et des photos sur le thème de la mer ...
L'ambiance musicale de la soirée est donc assurée par Lacrymoboy pseudo sous lequel Jean Philippe (L-Rom et ex tout plein de trucs dont Opossum) accompagne des spectacles de danse (voir, ou plutôt écouter, ses deux albums), et par Nicola Marinoni batteur / percussioniste lui aussi croisé par exemple dans les Noëls Nomades de 2011. Les deux se connaissent bien puisqu'ils ont participé au disque (et concerts) Mémoires d'italiens et surtout du projet de percussions international Aixinki.
Ce soir il sont venu avec une quantité impressionnante d'instruments qui leur permettront d'improviser sur le thème de la mer et des poissons en restant à l'intersection des deux couloirs avec tables voire en déplacement puisqu'ils accompagneront la venue de chaque plateau, allant même jusque dans les "cuisines" pour fêter leur sortie : les huitres, la soupe, 2 séries de sushis et le dessert. Le tout présenté sur de beaux plateaux en bois et métal (signés Microclimax ?) fort heureusement suffisamment grands pour que beaucoup de personnes puissent se servir en même temps (tout le monde n'avait visiblement pas mangé un bout comme moi avant de venir).
La cadence et les enchainements n'étaient pas optimum (quelques temps mort - l'absence de la danseuse ?), quelques endroits supplémentaires pour s'asseoir n'auraient pas été de refus (genre un grand banc le long du mur ?) ou même pour poser son verre, sa bouteille ailleurs que par terre (essayer de choper un sushi trempé dans la sauce avec des baguettes si vous avez les mains prises), j'aurais surement pu manger un peu plus, mais j'ai quand même passé une très bonne soirée (les gens que j'y ai croisé n'y étant pas pour rien).
Très bonne ambiance avec même à deux reprises la participation de deux membres du public eux aussi percussionnistes / batteur : le David Lillkvist dont je parlais plus haut (lui aussi ex Aixinki) et Jeremy Demesmaeker (ex Ilanga, qui a aussi accompagné Rona Hartner, mais aussi qui faisiat partie du Watcha Clan du début : 1999 voire 1998). En effet ils participeront notamment à l'arrivée des desserts et surtout au final explosif !
Pour une première c'était plutôt réussi ! Par contre -dernière remarque- d'un point de vue "pédagogique" il manquait quelques explications / annonces / affichages pour le néophyte que je suis pour que la proposition de départ "Une invitation gustative et sensorielle qui invite à un voyage en mer imaginaire. Un périple qui débute dans la baie marseillaise et s'étire vers des eaux plus lointaines en convoquant le personnage de Mamiwata et le culte mystérieux de la Bonite." devienne vraiment réalité (Mamiwata ? Bonite ?). Par exemple le grand mur blanc près du buffet aurait pu être utilisé : menu sur carte du monde, fresque poissonnière, portrait de Mamiwata, photo / dessins de Bonite ... Lorsque nous partons trop tard pour passer au Lounge ...
ps : pour les curieux ça continue ce soir et demain (les 4 et 5 juillet)
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Critique écrite le 04 juillet 2014 par pirlouiiiit
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