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Chronique de Concert

Gilles Servat

Gilles Servat en concert

Place de l'évèché, St pol de Léon 18 juillet 2010

Critique écrite le par

Gilles Servat est un des Menhir de la musique Bretonne. Avec GlenMor, Alan Stivell et d'autres comme Tri Yann ou Dan Ar braz il fait partie de cette mouvance qui a fait renaitre et popularisé la musique traditionnelle bretonne tout en la modernisant. Avant le milieu des années 60, la musique bretonne était confinée dans les fermes, les fest noz et les fêtes religieuses mais était en train de disparaitre à petit feu.

Curieusement, parallèlement aux évènements de mai 1968, une nouvelle forme de l'identité bretonne s'est à nouveau popularisée. Même si je suis loin d'être un spécialiste en la matière et que ce que je dis peut être sujet à d'énormes erreurs, il semble toutefois à mes yeux ,que la création du FLB (Front de libération de la Bretagne) au milieu des années 60 et ses quelques actions terroristes ont considérablement marqué des artistes en devenir comme Stivell ou Gilles Servat.


Ces artistes, portés par certaines idées de 68 ont quelque part transformé leur ras le bol de la société moderne en un retour aux sources des traditions de leur région... Ce retour aux sources s'est traduit par l'utilisation d'instruments folklorique et le retour à la langue bretonne. Ces artistes se sont alors produits un peu partout , dans des circuits que l'ont pourrait qualifier d'alternatif en allant de Fest Noz, en fêtes agricoles, et des maisons de la culture aux salles des fêtes et même dans les grands festivals.... En écumant pendant des années ce circuits, ils ont fini par se forger une véritable popularité et un répertoire avec de grands classiques.


Portés par le retentissement de grands albums comme " la blanche hermine" de Gilles Servat ou "la renaissance de la Harpe Celtique" de Stivell, ils sortirent des frontières de leur région, allant jusqu'à remplir des salles comme l'Olympia de Paris avant de connaitre un succès international et de remplir des stades en Irlande. Ce phénomène n'est pas uniquement breton puisque des groupes corses, occitans ou d'influence Rurale comme Malicorne ont pullulé.


La popularité de ces artistes ne s'est jamais démentie au fil des années, qui ont vu leur musique typiquement bretonne s'ouvrir à d'autres folklore du monde entier, sans jamais renier leur identité et le circuit de base qui a construit leur renommée.





Cela nous amène donc à ce concert de Gilles Servat du 8 juillet 2010 sur le parvis de cathédrale de St Pol de Léon à l'occasion de la fête de l'artichaut. C'était donc une occasion à ne pas manquer durant mes vacances pour entendre ce grand nom de la musique bretonne que je n'avais jamais vu sur scène. Un public typiquement breton s'était placé en nombre puisqu'il y avait facilement 2 000 personnes entre les buvettes, les stands à galette et le podium du concert.

Ce soir Gilles Servat, n'était entouré que de deux musiciens, un accordéoniste et un guitariste pour enluminer sa formidable voix pleine de puissance et de chaleur tout en s'accompagnant au tambour celtique. Le répertoire joué ce soir faisait la part belle à des compositions récentes de ce poète bretonnant, tout en se promenant aussi du coté de quelques reprises irlandaises avant de finir sur ses grands classiques comme "la Route de Quimper" et la fameuse "Blanche hermine" que tout le public attendait avec impatience et reprit avec ferveur.

Que dire de ce concert si ce n'est qu'hormis la qualité de la voix, le parti pris de l'orchestration acoustique et le plaisir d'entendre "la Blanche hermine" par son auteur compositeur ? Et bien pas grand-chose, car les ballades poétiques du barde breton sont assez soporifiques, et qu'il n'a jamais fait monter l'ambiance d'un public qui ne demandait qu'à danser la gavotte. Pire il a même avoué qu'il ne chantait plus avec plaisir " la blanche hermine" et qu'il le faisait uniquement par respect du public et à la fin de peur que celui-ci s'en aille.

Nous sommes donc finalement restés très indifférents à ce concert, hormis quelques bâillements et un regain d'énergie pour "la blanche hermine". On se consolera en se disant que cette voix doit donner d'avantage sa mesure entourée des musiciens de l'héritage des celtes ou d'un orchestre plus important, comme celui qui l'accompagne dans les grandes salles...

 Critique écrite le 27 juillet 2010 par lol

> Réponse le 05 août 2010, par une terrienne

[saint pol de leon - juillet 2010] Je ne comprends cette critique, Gilles Servat, depuis très longtemps, proclame que la blanche hermine n'est pas sa seule chanson notamment lorsqu'il l'a refaite après la reprise du FN. Prenez le temps d'écouter ses textes seul dans votre fauteuil et vous mesurez l'étendue de la culture de ce barde celtique. De plus, il est aussi un individu et peut avoir ses faiblesses. Grand respect à Gilles Servat.  Réagir


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