Chronique de Concert
Gong
Et si la théière était en panne ? aïe aïe aïe...
Ca serait bien ma veine, ça, tiens...
Pourtant, ça doit encore voler ces machins-là !??!
20 ans après, d'accord, ça fait long, mais avec un p'tit camembert et la radio gnome à fond, ça doit le faire...
- "Miquette ! baisse la radio gnome, j'entends pas la théière voler !!"
- "...peux pas, m'occupe du petit, y fait rien qu'a taper sur le camembert électrique..."
D'ailleurs, en parlant du Camembert, va-t-il couler ce soir, celui-là ?
Va-t-il rester électrique ? rester connecté?
Le Camembert, en chair et en os !
La radio gnome !
C'est une mission, planète Gong !!
Putain, 20 ans que j'avais pas eu l'occasion de revoir la famille Gong!!
Content, je suis !
Elle a bien changé la famille aujourd'hui, puisque hormis papa Allen, point de Didier Malherbe, Pip Pyle et autre Steve Hillage (pourtant présent sur une tournée récente, raté de peu, dommage...). Mais Gong est à géométrie variable. C'est comme ça et ça a toujours été comme ça. Avec l'un sans l'autre, avec l'autre sans l'un. La famille psychédélique joue. Et de famille il en est d'ailleurs bien question ce soir, puisque c'est le fils de Daevid qui tient la batterie ce soir. Et fort bien, à vrai dire.
Car le Gong 2012 est tout rajeuni ! ç'en est presque étrange...même Daevid Allen me semble plus jeune qu'il y a 20 ans ! Pourtant, il le dit lui-même, il n'a jamais rien fumé d'illégal, ni pris quoique ce soit comme drogue, il est contre, alors...quel est ce miracle ?
Mais c'est pas tout de rajeunir, faut voir ce que ça a dans le ventre aussi tout ça !
Et, foi de Gnome, c'est bon !
Le voyage vers la planète Gong s'ouvre par un One by one et un Radio gnome de bon aloi. Tic Toc m'entraine doucement vers des sphères de félicité, au gré de son ambiance planante et des mélopées du saxophoniste (déguisé en Didier Malherbe, me glisse à juste titre le facétieux McYavell...).
Miquette n'est pas là, au grand regret du public et du mien, ni Julie la claviériste, retenue pour une sombre histoire de serpillère, nous explique Daevid. Bon, c'est pas plus saugrenu qu'une théière qui vole hein... En signe de soutien, l'ensemble de la salle, du vieux hippie au cadre dynamique (nan, j'déconne...) hurlera Miaaaouuuu en ouverture de Pussy. J'adore. J'adore. J'adore.
Bon, je vais pas passer toute la setlist en revue, mais les Escape, control, delete, Tropical Fish/Selene, Never blow your trip forever m'ont fait un bien fou!
Mais c'est vrai que le petit synthé manque tout de même pour rajouter une couche stratosphérique supplémentaire à l'ensemble. On demande pas Tim Blake, hein, c'est plus d'actualité, mais un canevas de notes de guitare et de saxo porté par des nappes de clavier posé sur une rythmique hypnotique vous transporte quand même encore plus loin.
Allez, un Camembert électrique inopiné crié au détour de You are I et voilà l'entracte !
Ah ben tiens, je m'y attendais pas à celle-là!!
Bon, le temps d'aller faire un petit tour du coté merchandising histoire d'admirer les nombreux tee shirt, cd's et produits dérivés (bon, c'est pas Kiss non plus, tout de même...) et voilà Deavid Allen en grand shaman, de retour sur scène dans un très seyant ensemble blanc brillant au bonnet de schtroumpf intégral, couvert de cd's de ci de là, miroitant à qui mieux-mieux. J'adore. J'adore. J'adore.
Et, après une reprise progressive et tout en douceur à la clarinette, ça repart comme une chèvre au galop sur le Larzac avec un Oily way repris à gorges déployées par quelques Gongophiles heureux comme tout, puis un Master builder transcendental.
Hosannah au plus haut des cieux avec les vieux morceaux de Camembert Electrique que sont I've been stone before et O Mother.
Opium for the people crie la famille ! avant un Dynamite explosif !
Mais pas de concert de Gong sans le hit interplanétaire qu'est You can't kill me en guise de rappel.
Et non, you can't kill Gong.
Même après 2 heures de concert!
Sa musique aux mélodies enfantines, planantes, jazzy, psychédéliques, rock, progressives, tout ce que vous voulez, est totalement intemporelle, jouissive et complétement indispensable!
Je veux pas attendre 20 ans pour les revoir !
Et tant qu'à faire, aller revoir toute la famille aussi, cousin et cousine tournant en solo!
"Tu veux un camembert?... un camembert...? Tu veux un camembert?... un camembert...?"
CAMEMBERT ELECTRIQUE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Critique écrite le 29 octobre 2012 par Jorma
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