Chronique de Concert
Grand Corps Malade
Apres un bon moment d'attente ou je me dis que j'aurais eu le temps de prendre un dessert, les lumières s'éteignent et un grosse voix se fait entendre (celle de GCM) qui nous présente (des coulisses) sa première partie : un comique dont j'ai oublié le nom. Je ne m'étendrai pas dessus, mais autant j'ai trouvé l'idée d'un comique bonne, autant celui-ci ne m'a pas fait sourire du tout. J'ai même trouvé certaines de ces vannes de fort mauvais goût et surtout trop faciles.
Peu de temps après (l'autre avantage d'un comique par rapport a un groupe c'est qu'il n'y a pas besoin de refaire les réglages ou de déplacer les instruments), il fait de nouveau noir et c'est a contre jour que la silhouette désormais bien connue de Grand Corps Malade apparaît (a la Johnny).
Apres ce premier "morceau" les lumières se font vraiment sur la scène et on découvre un grand sourire avec comme un soupçon de timidité devant la réaction d'un public fan qui l'accueille chaleureusement. Sur scène il est accompagné de deux musiciens qui joueront et s'en iront régulièrement.
A gauche un pianiste, au fond un guitariste, tous les deux assez discret et a droite celui que GCM appellera le "poumon du spectacle", un percussionniste mystique assez exubérant (mais silencieux) dont j'ai oublié le pseudo. Ils habillent en effet les morceaux qui uniquement parlés pourraient devenir lassant et apporte en plus des distractions visuelles ; surtout le percussionniste, qui chez moi a eu un peu l'effet inverse (un peu trop de cinéma pour moi).
Pour ce qui est de Grand Corps Malade lui même j'ai été assez touché. Touchee par sa grosse voix, touché par sa sincérité, touché par ses sourires, touché par sa gentillesse, par sa modestie et par les messages qu'il fait passer, sur les handicapés, le regard des autres, le temps qui passe, bref la vie.
Par contre au niveau de la forme je n'ai pas vraiment accroché. Certes il y a des rimes et des pieds à ses textes, mais je les ai trouvés un peu faciles et prévisibles. Attention je serais bien incapable de faire la même chose mais j'ai vraiment trouvé sa poésie simple et naïve.
Par contre encore une fois le message passe et je le répète j'y adhère. Beaucoup aimé le "morceau" sur Saint Denis par exemple. Mais j'ai l'impression d'avoir en face de moi un gars qui pense a voix haute avec quelques petites feintes de temps en temps.
Du coup au bout de quelques morceaux j'ai commencé à trouver ça un peu long et répétitif. De plus musicalement les interventions des musiciens sont extrêmement discrètes (sauf le percussionniste). Je ne sais pas sur disque, mais sur scène ça n'apporte pas énormément, si ce n'est que ça fait un peu de mouvement.
J'ai découvert le slam a travers Vibrion et l'un de ses chanteurs Fred et c'est a des années lumières de ce que j'ai pu voir ici. Je comprends donc mieux la réaction parfois virulente d'amateurs de ce courant qui d'un coup voit leur discipline résumé a GCM.
D'ailleurs de ce coté la GCM ne prétend pas être la référence du genre. Il insiste sur le coté collectif des soirées slam, et sur le fait que ce qu'il fait ce soir est légèrement différent. Adapté (formaté) pour donner un spectacle (grand public). Il rendra hommage a son pianiste (lui aussi slammeur si j'ai bien compris) rencontré lors d'une de ces soirées slam justement, qui lui a proposé de mettre ses textes en musique, ce qui a donné naissance au disque que l'on connaît.
Cela dit après avoir entendu le fameux Mon tête, mon cur et mes couilles, sympathique mais la encore plus amusant que impressionnant (d'ailleurs tout le monde rigole), je me suis mis en route vers le Balthazar dans l'espoir de revoir enfin les Dirteez !
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Critique écrite le 13 février 2007 par Pirlouiiiit
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> Réponse le 06 août 2007, par Reverine
C'est normal de ne pas ressentir ça comme une "bonne poésie", GCM n'est pas poète mais slameur, ça change tout ! Le slam, ça peut raconter, papoter, répéter, ce qui compte c'est la présentation, l'originalité et le rythme de débit. C'est fait pour qu'on y rit, qu'on y ressente, il est donc logique d'avoir un peu d'humour sinon le slam n'aurait pas envahi le monde entier en moins de 25 ans ! Et ici, on veut montrer la musique en état second, la voix doit attirer toute l'attention et si vous prêtez l'oreille à la musique, vous ratez le meilleur. Elle n'est là que pour la mise en atmosphère. Si vous voulez voir une vraie soirée slam, je crois qu'il y en a pas trop loin de Marseille, l'une à Cannes, tous les 3ème vendredi du mois au "Petit Carlton" et l'autre à Nice, tous les 1ers mercredi... La suite | Réagir
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