Chronique de Concert
Groundation
Nous sommes de la première manche en ce dimanche soir ensoleillé qui s'annonce sous les meilleurs auspices. On a de quoi être totalement heureux en cette fin de journée même si nos coqs rugbymen se sont fait volés la finale de Coupe du Monde face aux Blacks quelques heures auparavant, enfin moi je dis ça. D'une part, Groundation est sûrement un des meilleurs groupes actuels toutes musiques confondues, d'autre part, on devrait entendre en exclusivité des morceaux de leur nouvel album "Building An Arc" qui devait débarquer là mais qui, au bout du compte ne sortira qu'en mars 2012.
En attendant le successeur au très réussi "Here I Am" qui date de juin 2009, on peut toujours se consoler en ce moment avec l'album solo d'Harrisson sorti en 2011 sous le nom de Professor (chronique dans nos pages) et découvrir ou rédécouvrir le projet Rockamovya réédité en vinyle ainsi que We Dub Again la version dub de We Free Again disponible uniquement en LP.
Ce soir, c'est complet mais pas le concert du lundi qui, lui ne sera pas totalement plein. Par contre, d'après les échos, la set list était différente d'aujourd'hui et le concert fantastique, on s'en doutait. C'est vrai qu'en France, on est gâtés car les californiens, ces maîtres du reggae-jazzy passent régulièrement chez nous (à lire notamment chronique du concert donné en Mai dernier à l'Olympia en hommage à Bob Marley).
Les portes s'ouvrent tôt, à 18 heures, nous rentrons autour de 19h15, Sébastien Sturm, la 1ère partie vient à peine de commencer. La salle est déjà remplie à ras bord et on se colle facilement à 5 mètres de la scène. La Cigale est vraiment une chouette salle, on respire, on voit parfaitement, c'est plutôt intime genre 1300/1400 places et on voit les artistes de la plus merveilleuse des façons.
Sébastien Sturm qui fait régulièrement la 1ère partie du groupe propose une musique reggae dans un esprit John Butler Trio, Jack Johnson mais version acoustique empruntée de reggae roots. C'est plutôt sympa et sa voix est très agréable.
20h, les musiciens s'en vont pour laisser place à 35 minutes d'interruption avec en fond sonore, l'album solo d'Harrisson "Madness" signé Professor.
Je me fais une joie de les voir dans d'aussi bonnes conditions et c'est par une standing ovation que le groupe arrive enfin à 20h35. Ils sont 9 sur scène dont les deux choristes.
Ils débutent par Beating Heart morceau de Here I Am de 2009. Le groupe est en forme et Harrisson est particulièrement en voix. Celle-ci va d'ailleurs devenir de plus en plus incroyable au fil du concert avec des parties chantées absolument dantesques.
On enchaîne sur un titre de We Free Again "Music Is The Most High" puis sur un morceau de l'album Upon The Bridge "Sleeping Bag O Wire"
C'est le pur bonheur d'entrée, au 4ème titre, le fameux "Time Come" de 2009, il chante d'une manière différente tel un vieux sage au fort relent mystique.
Pour "Hebron" qui fait partie du légendaire album Hebron Gate, on prend un pied du tonnerre avec une dualité rythmique purement renversante. Les musiciens jouent admirablement et me donne beaucoup de plaisir. Vu les cris dans le public et l'ambiance survoltée je ne suis pas le seul à kiffer à vrai dire.
La suite avec le titre We Free Again qui précèdera la 1ère nouveauté de la soirée "Payaka Way" qui annonce des lendemains enchanteurs (vivement Mars 2012 pour écouter cette nouvelle galette d'ailleurs).
On replonge après dans l'album We Free Again et le titre "Wish Them Well" suivi par le monstrueux "Undivided" tiré d'un de mes albums préférés Hebron Gate.
On va écouter ensuite la très belle reprise "Tell Me Where You Get It" des anciens et légendaires Culture et le set se conclura avant les rappels par "We Na Forget" extrait de leur 2ème album "Each One Teach One".
Le temps est passé trop vite et les voilà qui quittent la scène, il est pratiquement 22h10.
Après un morceau de Culture, on aura droit à la 2ème reprise de la soirée avec le légendaire titre et classique Roots "Marcus Garvey" du non moins célèbre Burning Spear.
C'est la fin, Groundation salue son public qui hurle son plaisir, sa joie, sa reconnaissance et quitte une nouvelle fois la scène........pour mieux revenir une ultime fois avec le jouissif "The Seesaw" époque Upon The Bridge.
Harrisson s'arrache encore une fois, il donne tout, c'est tellement magique ces moments là que l'on n'a rien à rajouter. Il faut s'enivrer de tout ce parfum exquis qui est offert par un groupe à son public que je ne cesse d'aimer davantage au fil des années.
Il est 22h30 et dehors les gens affichent sourire large et bel enthousiasme.
Sur l'ensemble, j'ai peut-être été moins comblé qu'en mai dernier à l'Olympia mais c'est dû au fait qu'ils ont joué un titre que je ne connaissais pas et des morceaux de We Free Again l'album que j'aime le moins des californiens. Oui, je sais, c'est juste l'histoire de chipoter un peu alors vivement le prochain.
1. Beating Heart
2. Music Is The Most High
3. Sleepin Bag
4. Time Come
5. Hebron
6. We Free Again
7. Payaka Way
8. Wish Them Well
9. Undivided
10. Tell Me Where You Get It (Culture)
11. Who Is Gonna (new song de Building An Ark)
12.We Na Forget
Rappel 1 :
13. Marcus Garvey (Burning Spear)
Rappel 2 :
14. The Seesaw
Remerciements :
Sophie Cadrouilh
M'A Prod / Music Action
www.musicaction.fr
www.reggaesunska.com
www.soulbeats.fr
Nicolas Rubinstein pour les photos
Critique écrite le 03 novembre 2011 par Lebonair
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