Chronique de Concert
Hakim Hamadouche All Friends + Ayma (le Son de notre Canebière)
De retour de Chine quelques heures avant je m'étais résolu à ne pas aller à la Meson pour la nouvelle Carte Blanche de Hakim Hamadouche (qui regroupait de nouveaux invités par rapport aux précédentes), d'autant que je m'étais dit que j'avais "le Son de notre Canebière" pour me rattraper / consoler un peu avec le "Hakim Hamadouche All Friends" qui me disais-je reprendrais surement une partie de ces invités là.
"le Son de notre Canebière" c'est ce plateau mensuel organisé pour la deuxième saison consécutive par la Meson dans le cadre des Dimanches de la Canebière, et qui commence dès que la Canebière est rendue aux véhicules. M'étant dit que ce serait peut-être Hakim et ses amis qui allait attaquer (ce qui est un peu idiot a posteriori mais je n'étais pas le seul) nous arrivons tous les 4 (Cyril nous y sera déposé un peu plus tard) à 17h alors que les choses sont sur le point de commencer.
Le soleil brille et chauffe. Les terrasses des Danaïdes (un des sponsors de l'après-midi) mais aussi du Bar du Chapitre sont bondées (j'aperçois plusieurs artistes qui vont monter sur la scène à la terrasse du second). Vers 17h30 le groupe Ayma se met en place, et après une présentation rapide mais efficace de Sarah, attaque.
Un joueur de Oud/luth assis à gauche, un guitariste électrique encheiché, un clavier/batterie électronique avec un beau t-shirt bleu avec un éléphant et une clarinettiste qui se révèlera aussi chanteuse. Venus de Lyon ils font du traditionnel turc revisité à la sauce electro. En pratique de longs morceaux aux thèmes qui semblent familiers avec une bande son assez entrainante pleine de clappements de mains électroniques.
Même si je trouve cela un peu répétitif et/car statique sur scène je dois reconnaitre que dans le public ça plait. Les premiers rangs dansent sans retenue et ensemble s'attrapant même par les petits doigts à la bretonne. Alice a du mal à rester captivée, nous nous éloignons du devant de la scène en espérant apercevoir une place sur une des terrasses (sans succès). Pendant ce temps le groupe se lance dans un rappel. Du bord de la scène nous voyons les suivants qui commencent à s'approcher de la scène : Hakim, Blu (de Mouss T / Massilia), Manu Theron, Siska, Mehdi de Temenik Electric, Edith Begout (ex Têtes Raides) ...
J'avais cru comprendre qu'ils attaqueraient à 19h, mais finalement ils auront la bonne idée d'attaquer dès que la scène est prête. Petit mot de Sarah et c'est reparti. Hakim prend possession des lieux avec cette espèce de modestie / humilité qui le caractérise "bonjour, nous allons essayer d'être à la hauteur de cette belle journée".
Nous c'est donc lui accompagné de Mirabelle Gilis au violon, Blu à la guitare electrique, Gildas Etevernard à la batterie, Edmond Hosdikian au saxo, Claire Adrados à la basse, Èdith Begout au clavier et ? à la trompette. Il annonce d'entrée qu'ils seront rejoints par d'autres amis en cours de set.
De mes notes sur le premier morceaux ( "11e arrivée du petit bye mis arabe avndalou" merci la correction automatique) je n'en tire que le fait qu'il s'agissait d'un morceau arabo-andalou. Pendant que ça joue (et bien !) je remarque aux pieds de Hakim les paroles des "Ya rahia" (morceau qu'il a grandement contribuer à popularisé dans le monde entier aux côtés du regrette Rachid Taha, et inversement). J'ai hâte.
Le suivant sera Laïla (une nuit) à la sauce Jamel Brown, c'est-à-dire funky à souhait. Belle présence / interaction de la part d'un de ces plus vieux complices sur scène, je veux parler d'Edmond (avec qui il avait monté Oriental Fusion à l'époque). Les autres sont moins mobiles mais quand même bien présents musicalement et par leurs sourires.
Une reprise (à leur sauce) de El Anka, maitre du Chaabi en Algérie, morceau parti très calme je crois (je me souviens m'être dit que sur une scène comme ça en plein air ça prenait un peu les gens qui dansaient juste avant à contre-pied) mais très vite le morceau partira en funk / afrobeat sur lequel Hakim se laissera à un enlevage de veste et pas de danse tout en déhanché.
Ce sera le moment du premier invité qu'il nous présentera comme étant Guy André Lagesse. Drôle de bonhomme par son accoutrement mais encore plus par sa façon de nous interpréter ce classique jazz anglosaxon (dont je n'arrive plus à ma rappeler au moment de taper cette chronique) accompagné par son téléphone. Déroutant d'autant que tous les musiciens ont quitté la scène ou presque.
Ayant un coup de fil boulot urgent à passer je me dis que c'est peut-être le moment ... Je m'éloigne donc .. mauvais choix car je ne reviendrai au pied de la scène que 37 minutes après. Du coin du de Libération j'entendrai donc le groupe chanter ce fameux Ya Raya que je ne voulais pas rater mais aussi l'espèce d'hymne avec lequel il semble finir la plupart de ses concerts (celui qui fait ce "oooo oooh ooooh oh oh oh oh oooooh" que tout le monde peut chanter en cœur).
Je raterai donc tous les invités (sauf me premier) que ce soit Medhi, Siska, ou Manu Theron mais aussi Squaaly ou encore Saléha Moudjari comme je le verrai ensuite sur les videos de Dimitri ou Robex le soir sur fb ... Je reviens pile quand tout le monde est en train de quitter la scène. Je note en passant que Svet et les enfants sont toujours au premier rang et qu'Alice est complètement captivée. Elle est d'ailleurs encore en train de chanter "oooo oooh ooooh oh oh oh oh oooooh"
Un gars monte sur scène pour dire un mot à Hakim qui le remercie de lui avoir rappeler de parler de La Plaine et de Noailles ; même s'il ne rentre pas dans le détail du tout, le simple fait de les avoir mentionné était important. Ne pouvant pas rester pour Tropicold la partie DJ qui elle continuait dans les Danaïdes nous commenceront à nous éloigner mais reviendrons vite en voyant qu'ils reviennent pour un rappel.
"Ils" ce sont les 8 du départ pour un morceau que Hakim nous présentera en nous disant que Rachid (Taha bien sûr) lui avait demandé de faire une musique qui s'inspire de Jimmy Hendrix de l'Afrique et des Beatles (bref de l'afobeat pop rock ?). Ils finiront donc leur set par un long morceau (7 minutes) entamé par une intro rugissante de Blu à la guitare électrique (Hendrix on vous a dit).
Un peu déçu d'avoir raté le gros du set, mais bien content de les avoir vu nous remonteront la rue thiers pour rejoindre la Plaine en cherchant un endroit ou diner. Ayant eu la confirmation que Noël c'était mort jusqu'à nouvel ordre (donc tout court je le crains) nous finiront sur la Plaine à manger des sandwichs sur les tables installées par la Brasserie d'Ambrine dans le no man's land des travaux barbares de cette Plaine qu'on a hâte de se re-approprier au plus vite.
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Critique écrite le 04 avril 2019 par Pirlouiiiit
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