Chronique de Concert
Hawa Boussim + Black String + Rocca + K'Koustik + Rising Tide (Festival Babel Med)
C'est ce sera d'abord avec la Burkinabé Hawa Boussim qui enflamme la salle des sucres.
Un peu comme Lura hier, c'est une chanteuse aussi souriante qu'engagée (ça parle autant d'excision que déforestation) avec une musique plutôt stimulante.
Très bien entourée avec deux choristes généreuses aux chorégraphies lascives et un groupe au diapason, avec une mention pour le guitariste pas avare en soli.
Dans un genre beaucoup plus intimiste, rendez vous au cabaret pour les Coréens de Black String, comme quelques autres formations jazz programmées cette année, jouent dans une salle en configuration places assises et dans des conditions d'écoute optimales, où le bar habituel des lieux est fermé pour l'occasion.
Black String est probablement le groupe le plus singulier vu ce week-end, avec des musiciens inventifs et des instruments jamais ou rarement entendus.
Une flûte, une genre de cithare, des percussions antiques, un style exigeant qui sonne parfois post rock ou musique de film, assez à décrire mais un régal pour les oreilles.
Plus festif à la salle des sucres, le rappeur d'originaire Colombienne Rocca pour un concert assez physique, sans backeur mais avec pas mal de musiciens, guitare, batterie, cuivre.
Le style fait un peu penser à Orishas et Deliquent Habits mais que ce soient les morceaux en espagnol comme ceux en français le public ondule avec le même plaisir.
Pendant que Rocca souffle un peu le dj scratche pendant une brève interlude des morceaux cultes comme le " War " d'Edwyn Starr.
Le rappeur se souvient également de ses jeunes années et de son groupe 90's La Cliqua, dont il interprétera avec intensité son fameux " Comme Une Sarbacane ".
Et il y aura également un clin d'œil à son plus gros tube " Les Jeunes de L'Univers " dont l'instru clôturera ce concert plein de bonnes vibrations.
Au cabaret les sièges ont été enlevés et le bar à nouveau ouvert pour la prestation plaisante des Antillais de K'Koustik, et comme son nom l'indique fait la part belle aux percussions roots et une guitare sèche des plus agréables.
Concert où le public est régulièrement mis à contribution dans une ambiance bon enfant.
Avant de prendre le dernier tram, on écoutera quelques titres des Californiens de Rising Tide, le projet parallèle de Groundation bien connu des amateurs de reggae.
Trois chanteuses en mode lovers rock et des musiciens qui pulsent, du guitariste un rien bavard au clavier imposant.
On quitte les lieux un peu à regret, néanmoins repu de nombreuses découvertes ce week-end.
Critique écrite le 22 mars 2017 par Sami
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