Chronique de Concert
Hawksley Workman + Olivia Ruiz
Si son disque n'est pas extraordinaire mais objectivement agréable, sa démarche est sincère et ça s'entend. Sur scène ça se traduit par une prestation très pro, malgré le trac et l'émotion de jouer "à domicile" (elle a de la famille dans le coin), usant de son indéniable sex appeal sur "De toi à moi" et de sa personalité décalée sur le sympathique "J'aime pas l'amour". Les morceaux oscillant entre chanson, rock, voire tango, accompagné de musiciens un poil effacés, à l'exception d'une accordeoniste / pianiste qui apportait une touche nostalgique et mélancolique à des titres comme "Le tango du qui" ou "L'absente", compo personelle qui devrait l'encourager à s'affranchir d'avantage à l'avenir, si elle arrive à se défaire de cette étiquette encombrante qu'est la real tv et se débarasse de tics rock un peu forcé par moments. C'est tout le mal qu'on souhaite à cette demoiselle atypique, qui aura presque réussi à me faire oublier que trop souvent variété rime avec avarié. Bonne surprise donc.
Des surprises je n'en attendais plus trop de la part d'Hawksley Workman, car comme écrit plus haut c'est la troisième fois que je le vois en moins de deux ans. Debut 2002 il avait époustouflé une poignée de curieux et d'initiés dans un Café Julien bien trop petit pour ses délires (il se cachait sous une fourrure entre les rappels c'est dire), et quelques mois plus tard il jouait les amuse gueule avant Bowie dans des arènes de Nimes bien trop grandes pour ses hymnes de poche d'alors. Deux contextes très différents, mais à chaque fois on était au moins sûrs d'une chose : cette veritable bête de scène ferait parler de lui un jour où l'autre.
On ne pensait toutefois pas que ce serait si tôt : tube radio et pub tv en rotation lourde, nouveau disque surproduit qui faisait craindre le pire quand à la suite de sa trajectoire pourtant prometteuse.
Les premières minutes du show (je vois pas d'autre mot pour qualifier ses concerts) font un peu peur : morceaux emphatiques à souhait et cabotinage à tous les étages, avec effets de manche et son énaurme. Faudra s'y faire, ses nouveaux et nombreuss admirateurs sont venus pour du lourd, eh ben ils en auront pour leur argent. Pas mon truc mais bon, force est de constater qu'il se débrouille très bien dans le genre, tout en ayant gardé les pieds sur terre et une impressionante faculté à enchainer des mélodies qui tiennent la route.
A mi parcours, son backing band un brin balourd quitte la scène et ça devient plus intéressant, seul avec son fidèle clavieriste Mr Lonely, il revient à un registre plus humble, même si il n'oublie jamais d'en faire trop, vu que c'est un peu sa marque de fabrique.
Sur l'insensé "No more named Johnny" qui commence très sagement et finit dans une cacophonie à la batterie, il nous rappelle un autre Canadien exubérant et attachant, Rufus Wainwright, en moins fofolle mais en tout aussi impressionant vocalement parlant.
Et même si ça fait parfois penser à Queen voire U2 (en gros tout ce que votre chroniqueur déteste dans le rock international), impossible de ne pas apprécier la générosité du bonhomme qui a la bonne idée de ne pas jouer uniquement ces nouvelles chansons embarassantes et taillées pour les stades, et de se rappeler des irresistibles "Jealous of your cigarette" ou "Your beauty must be rubbin off", et ce pendant au moins 2 heures. Même si ce bon et long moment frisait à plusieurs reprises l'autoparodie, on ne peut décement pas dire qu'il se foute de son public, et ça c'est déjà formidable. S'il chante qu'on "aura toujours besoin de chansons" on rétorquera pour notre part qu'on aura toujours besoin de trublions pareils, histoire de bousculer voir pervertir ce showbiz bien trop sage qui l'attend bras ouverts.
Critique écrite le 19 novembre 2003 par Sami
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