Chronique de Concert
Hé Mec !
Après une journée de boulot qui commence à 4h30 et qui fini à 20h45, le plus raisonnable aurait été de se coucher tôt ... oui mais voilà ce soir il y a (comme beaucoup de soir en cette saison) beaucoup de choses que j'aimerais aller voir ... Mike Watt (pas vu depuis le concert de Iggy Pop ) Istres) à l'U-percut, the Legendary Tiger Man au Poste à Galène (pas vu depuis son avant dernier passage au Poste en 2009), Maycad et Martin Mey au Café Julien (pour la sortie du nouvel EP de ce dernier), le deuxième concert de Hé Mec ! au Bar de la Plaine, et j'en passe ... du coup la tentation est grande de rester chez moi plutôt que d'avoir à choisir. J'en étais à ces réflexions quand tout à coup, non pas je me sens con mais, je reçois un sms d'Interne Externe là pour rappeler que leur nouveau poulain joue au Café ...
Ok ce sera donc le Café Julien pour continuer dans ma mission de couverture de la scène locale, d'autant que ce matin sur la route en direction des abattoirs de Tarascon j'ai écouté un morceau la compilation de l'Escale Saint Michel et que le morceau de Maycad faisait partie des morceaux qui sortaient du lot. Juste eu le temps de passer à la maison, avaler un bol de soupe (AMAP oblige) et re enfourcher mon vélo. Bon vue l'heure je ne sais pas si je vais arriver avant la fin de Maycad (caramba encore raté), du coup je m'approche du Bar de la Plaine pour voir si eux ont déjà attaqué. Affirmatif, un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras", je décide donc de rester un peu.
Deuxième concert pour cette formation qui regroupe que des musiciens que je connais de différentes formations. Leur premier concert a eu lieu il y a quelques semaine à la Meson (haut lieu de rencontres improbable entre musicien qui donne souvent naissance à de beaux projets durables) dans le cadre d'une Carte Blanche confiée à Toko Blaze dans le cadre de la 5ème édition du mini festival Cordes sans Cibles. Pour l'occasion il avait invité Fred Buram (ex Jamasound chez qui Toko avait fait quelques featuring mémorables à l'époque), Christophe Isselée (notamment ex Kanjar'oc que Toko a longtemps cotoyer aussi) et plus "surprenant" MicFlow du collectif de beatboxer Undercontrol.
Chaude ambiance (comme souvent) au Bar de la Plaine ... et quelques difficulté à passer le bouchon du bar pour descendre vers la petite scène située au bout du bar en léger contrebas. rnLe morceau en cours s'arrête ... le nouveau commence, je scrute la setlist qui se situe a côté de la console son derrière laquelle Tony S aka Selecter Phobos fait de temps en temps de petits réglages de son. Cool ce n'est que le deuxième morceau !
En entrant je retrouve chacun de ses musiciens que j'ai déjà vu de multiples fois (certains depuis plus de 15 ans !) chacun étant venu non seulement avec son/ses instrument/s fétiche/s (Fred est venu avec ses cuivres et sa flute, Christophe avec sa guitare argentée, et Florent et Toko avec leur micro), mais aussi avec son histoire, son univers qui se reflète un peu dans dans la façon dont chacun est habillé ce soir ... Mais ce ce qui frappe surtout, au delà des différences de style, c'est le courant qui passe entre les 4 sur scène ! Le courant et l'équilibre trouvé.
Le chant de Toko que j'ai pu trouvé parfois un peu trop en retrait au point de devenir effacé dans des formations trop orchestrés ou bruyantes, semblait parfaitement dosé et laissait beaucoup de place aux instruments qui n'étaient jamais trop fort. Bref on pouvait profiter du talent de chacun sans se faire exploser les oreilles (je dis ça mais j'ai quand même mis mes bouchons). Je regarde et écoute Fred passer avec aisance du saxo, à la flûte, au saxo basse, je regarde et écoute le jeu de Christophe précis et aérien, je regarde et écoute Flowrent qui n'est pas venu pour nous en mettre plein la vue avec sa technique mais bien accompagné élégamment le groupe.
Au milieu Toko promène sa nonchalance jetant de temps en temps un coup d'oeil à son pupitre pour ne pas perdre le fil. Plus tôt que je n' l'aurais souhaité, un autre sms m'annonce que Martin Mey attaque ... je tire un peu sur la corde (reste encore un peu) et finis par m'échapper, ravi par ce début de soirée qui m'a fait oublier un moment ma fatigue ; et qui sait, avec un peu de chance à mon retour du Café Julien ils seront encore là ?
Et en effet lorsque je repasse devant le bar une heure plus tard, le concert n'est pas fini et il y a même encore plus de monde qu'à mon départ. Les gens sont serrés et dansent ... tout le monde se connait ou a fait connaissance ; en tout cas ça s'apostrophe dans tous les sens. Il règne une ambiance "comme à la maison" dans laquelle on se sent instantanément à l'aise. Sur scène c'est monté d'un cran ! Quel plaisir de revoir Fred Buram avec autant de patate, Christophe avec un tel sourire et Florent qui ne baisse pas de régime. (Je me rends compte qu'ayant passé pas mal de temps accroupis celui que j'ai le moins regardé c'est Toko dont j'ai surtout vu les jambes).
L'heure de la fin approche, mais à chaque fois que Toko semble sur le point de conclure, la machine à beats (je parle de Mic Flow) repart de plus belle pour le plus grand plaisir de la foule qui en demande encore ! (ça va être chaud au boulot pour certains demain) . 22h40 il est quand même temps de s'arrêter, ce qu'il feront sous les acclamations d'un public qui comme eux a passé une superbe soirée. Bravo et à bientôt !
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Critique écrite le 17 mars 2014 par Pirlouiiiit
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