Avis et critique du concert de Meshuggah, Clutch, Iron Maiden, Porcupine Tree, Gorod,Grandma's Ashes, Loathe, Svalbard, Fever 333, Hierophant, Bloodywood, Scarlean le 17 Juin 2023, Hellfest Clisson, par Pipoulem

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Chronique de Concert

Meshuggah, Clutch, Iron Maiden, Porcupine Tree, Gorod,Grandma's Ashes, Loathe, Svalbard, Fever 333, Hierophant, Bloodywood, Scarlean

Hellfest Clisson 17 Juin 2023

Critique écrite le 01 juillet 2023 par Pipoulem

Hellfest 2023 17 juin 2023 - Meshuggah, Clutch, Iron Maiden, Purcupine Tree, Gorod,Grandma's Ashes, Loathe, Svalbard, Fever 333, Hierophant, Bloodywood, Scarlean

Apres deux jours de festival, malgré la fatigue on commence à prendre le rythme et ses habitudes. Une grosse journée s'annonce avec beaucoup de choses à voir.

Scarlean (Mainstage)

Samedi matin 11h, je commence sur la mainstage avec un groupe français que je voulais voir mais que j'ai raté deux fois cette année, Scarlean. C'est l'occasion de démarrer tranquillement la journée avec leur metal progressif. Un chant et une instru parfaitement maitrisé, très agréable à écouter assez aérien mais avec quelques passages plus sombre (dans le style Pain Of Salvation).

Bloodywood (Mainstage)

Enchaine ensuite sur la Mainstage 2, un groupe assez attendu Bloodywood, qui nous viennent d'Inde, c'est assez rare. Je vais jeter un œil pour voir. Les musiciens entrent sur scène, des tenues bien colorées, bleue, vert, jaune, rouge. La musique elle aussi est colorée avec des nuances indiennes mais avec un côté moderne et également très rythmé. Un mélange entre SOAD et RATM. Le public est ultra réceptif. C'est bien pêchu de bon matin, une bonne découverte.

Alors que sous le Temple démarre Hierophant qui nous vient d'Italie. Une déco bien sanglante, des crânes, des croix à l'envers, des chaines, le thème est donné. Du black bien fait, une voix caverneuse, du blast, des riffs tout de même lourds et appuyés. C'est assez dense mais on remue la tête.

Enforcer (Mainstage)

De retour devant les mainstages, c'est avec surprise que je découvre Enforcer. Du heavy metal old school, que ce soit musicalement ou vestimentairement. Des suédois qui semblent tout droit sortis des années fin 70 début 80. Pantalons en cuir moulant, torse nus sous leur veston noir, quelques clous argentés, cheveux longs, des bons riffs, des solos, un chant parfois suraigu. Du Judas Priest. Il est vrai que je n'écoute plus trop de heavy mais il faut avouer que c'est toujours dynamique et ça donne la pèche et le sourire, en tout cas ça a très bien fonctionné sur moi.

Fever 333 (Mainstage)

J'assiste ensuite au show de Fever 333. On m'avait dit que le chanteur était dingue, effectivement une énergie de malade. Il est là à sauter partout, à monter sur deux enceintes empilés en équilibre, ou faire un salto. Pendant ce temps la bassiste fait le spectacle également... et attire tous les regards. Bref. Musicalement c'est très rythmé, avec un flow style rap hip hop et quelques refrains qui restent dans la tête. Sur la fin il quitte la scène pour traverser le public puis disparaitre et grimper et monter tout en haut de la régie. A voir mais moins mon style.

Une petite pause pour manger et goûter un burger au poisson du côté du Hell's Food Court. On peut y trouver toute sorte de nourriture, des sandwiches savoyard (raclette, pomme de terre, saucisse diot, oignons), des gyosas ou des ramens, de l'effilochés de porc cuit à la broche, et plein d'autres bonnes choses.

Svalbard (Temple)

J'avais dans mon programme quelques groupes à découvrir. C'est le cas de Svalbard, un groupe de post hardcore anglais. Un chant parfois déchirant parfois poignant alternant entre le et la guitariste à la chevelure orange, Serena Cherry. On se laisse facilement porter par leurs envolées. A noter le bassiste avec le tee-shirt de Harakiri for the sky qui ont joué ici même deux jours avant. Je ré-écouterai tranquillement à la maison.

Loathe (Altar)

Sur l'Altar, on m'avait conseillé Loathe. Un autre groupe anglais aux influences très variées. Cela peut passer d'un rock assez groovy à du metal core plus énervé voir noisy. Une belle performance du groupe, je ne sais pas trop quoi penser si j'aime ou pas, mais c'est un véritable ovni.

Saor (Temple)

Après un rapide passage devant Saor, qui m'intéressait. Un metal celtique avec violon, cornemuse, je me lance finalement pour aller prendre l'air de la Valley et découvrir un girl band français Grandma's Ashes. Le trio est composé de Myriam à la guitare, Eva au chant et à la basse, et Edith à la batterie. Cela commence tranquillement mais petit à petit on se laisse envouter par leur rock sensuel. Les femmes sont, il est vrai, en minorité dans le metal alors un groupe 100% féminin encore plus rare.

Grandma's Ashes (Valley)

Gorod (Altar)

Je rejoins de nouveau l'Altar pour Gorod. Ultra speed, ultra technique tout restant parfaitement écoutable. Les bordelais sont toujours super précis. Des solos de folies, la basse ronde de Benoit qui vient envelopper le tout et un chant bien agressif de Julien. On ne peut s'empêcher de secouer la tête, sur le rythme de "Breeding Silence" de leur dernier album "The Orb". Un set parfait mais malheureusement trop court, on aurait préféré qu'ils jouent une heure de plus.

Porcupine Tree (Mainstage)

Je n'ai malheureusement pas pu faire de photos pour Arch Enemy qui n'autorisait que les trois premiers titres. Je me contente, déçu, d'écouter de loin et apercevoir Alissa White-Gluz vêtue d'une superbe combinaison bleue, je reconnais quelques anciens morceaux tels que "My Apocalyspse", "War Eternal" ou encore "Nemesis". Vient ensuite Porcupine Tree, groupe de progressif de Steven Wilson qui se tient pieds nus sur une scène très sobre. Très agréable à écouter, allongé dans l'herbe.

Iron Maiden (Mainstage)

En attendant Iron Maiden, sur la Mainstage 2 se déroule Powerwolf, qui semble faire un très bon show avec un super décor. La nuit n'est pas encore tombée que voilà que les anglais de Dickinson, Harrris, ou encore McBrain qui montent sur scène. Alors qu'en 2018 ils avaient une super setlist avec quasiment que des classiques (en tout cas pour moi), cette année pour leur tournée The Future Past ils ont pioché dans des morceaux totalement différents. Il faut dire qu'ils ont du choix. Quelques-uns donc de l'album "Somewhere in time" et certains de leur dernier album "Senjutsu", comme "The Writing on the Wall", "Days of future Past", "The Time Machine". On a tout de même droit à un très beau "Fear of the Dark". Une fresque temporelle racontée par Bruce accompagnée par les changements de la toile de fond. Quelques apparitions de Eddie qui vient combattre avec Bruce. Un set moins dynamique qu'en 2018 à mon goût et un Nico McBrain un peu encaissé au milieu du décor et pas suffisamment mis en valeur. Mais un show de très bonne qualité tout de même.

Clutch (Valley)

Le temps de s'extirper des grandes scènes, passer devant une Warzone bondée sur laquelle joue Black Flag, Je me retrouve à la Valley et devant Clutch que je vais enfin pouvoir voir. Ce groupe qui est pourtant habitué à venir ici tous les 2 ou 3 ans mais il devait certainement toujours y avoir autre chose à voir en même temps. Un très bon hard rock bluesy et une belle présence sur scène de Neil Fallon au chant. Ne connaissant pas trop le groupe je me contente d'écouter en me laissant entrainer par le rythme. Très sympa à écouter.

Meshuggah (Altar)

Enfin je termine la journée dans un style très différent avec Meshuggah. Les maitres de djent sont là pour nous broyer le cerveau en miette. Dans une ambiance finalement assez calme les titres s'enchaînent et l'on se fait marteler le corps par les rythmiques lourdes sur lesquelles viennent s'ajouter les distorsions dissonantes des guitares et le chant de l'imposant Jens Kidman qui secoue sa tête et sa longue barbe. C'est dense et puissant, même visuellement des flashs sont là pour nous exploser la rétine. Sur la fin le morceau Demiurge est là pour nous achever, et l'on oscille d'avant en arrière tels des zombis lobotomisés. Une gosse claque. Il est 2h du matin encore une journée bien remplie.

Critique écrite le 01 juillet 2023 par Pipoulem
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Photographe : Pipoulem
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