Chronique de Concert
Henri Florens & Christophe Leloil
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Après une belle soirée la veille, celle-ci s'annonce potentiellement encore plus riche. Au programme Roll'Studio, Espace Julien, Baraki, Meson et peut être même Makeda avant ou après le Baraki. Pour le moment il faut que je force un peu sur la pédale si je ne veux pas être trop en retard. En effet je suis encore en train de pédaler sur le Vieux Port au moment ou Christophe Leloil et Henri Florens on attaqué (en hiver les concerts commencent à 18h30).
A cette heure là je n'ai pas diné et j'avoue que les odeurs de pizza d'olive du côté du marché des Capucins me donnent faim. J'accroche mon vélo au pied de la montée des Accoules comme à chaque fois. Elle est un peu en travaux (quelle rue ne l'est pas à Marseille en ce moment ?). Sur les murs du Panier quelques tags anti-AirBnB et du coup anti-touristes (je me souviens de cette conversation avec Mr Tomi sur la dénaturation croissante du quartier depuis l'arrivée d'AirBnB) ...
Lorsque j'arrive en haut de la rue des Muettes, celle-ci est déserte, signe que le concert a déjà commencé. Je rentre le plus discrètement possible. Comme à l'accoutumée la salle est pleine jusqu'au bout du bar. Je me place donc debout derrière les personnes assises. De là je vois et entends très bien Henri à gauche et Christophe à droite.
Après 3 petits paragraphes d'intro il va bien falloir que je parle un peu de musique. Mais que dire ? En effet déjà que je me pose régulièrement la question de l'intérêt d'essayer de décrire la musique quand il suffit d'un mp3 ou d'une vidéo pour s'en faire une idée beaucoup plus précise que tout ce que les mots pourraient tenter de décrire, là en plus sur du jazz c'est, comme j'ai sans doute eu déjà l'occasion de l'écrire, encore plus difficile.
Ce que je peux vous dire par contre c'est que lorsque je suis arrivé ce dernier jouer avec des partitions alors que Henri n'en avait pas (un morceau de lui ?) ... que Christophe est toujours aussi déconneur entre les morceaux, que Henri lui donne bien la réplique "Adagio" - "je croyais que tu me demandais si j'avais chaud".
Après un morceau de Bud Powell, Christophe nous annoncera un nouveau morceau Porte A tout en nous expliquant que ça lui permettrait de toucher plus de droits SACEM ainsi. En regardant vers le bas je vois qu'il reste quelques places mais je ne me sens pas de déranger tout le monde pour m'approcher, et déjà que je trouve que mon appareil fait un peu trop de bruit, si je suis en bas ce sera encore pire.
S'il leur arrive assez fréquemment de faire les zouaves entre les morceaux, pendant par contre ils sont complétement inspirés, tellement qu'ils ont l'air ailleurs. Les deux se connaissent bien. [là j'ai ce bout de notes "Vente de dossiers 1 contre 2" que je suis complètement incapable de comprendre - surement un coup de la correction automatique].
Christophe se chargera aussi de faire un peu de pub pour l'album Quatre Vents dont j'avais beaucoup apprécié le concert en 2017, pour son album précédent et aussi pour celui de Henri Missing Chass et de nous expliquer que ce Chass (dont je n'arrive pas à trouver le nom complet) était un grand bonhomme du jazz, mort en faisant son yoga.
A la fin du premier set après que Christophe ait présenté (à la main droit et à la main gauche ...) Henri Florens, ce dernier le présenter comme Chris Leloïl (j'y ai vraiment cru) avant de préciser que c'était pour plaisanter à l'américain (à la fin du morceau What's new ? si j'ai bien noté. Ce sera ensuite le temps du traditionnel entracte, au cours de laquelle je retrouverai Anna ainsi que des amis de mes parents.
Je resterai ensuite seulement pour le premier morceau du deuxième set Short song ... un peu frustré de devoir partir avant la fin (je tenais vraiment à ne pas rater Charlelie Couture) mais ravi d'avoir déjà pu passer ce beau moment de douceur (je me serais peut-être d'ailleurs endormi sur les morceaux les plus calmes si j'avais été assis dans le canapé.
En repartant plutôt que de monter la rue des Muettes, je tournerai à droit et partant par la rue du Refuge. Sur le chemin du retour mes narines seront titillées par des odeurs de calamar grillé, mes yeux éblouis par les lumières du marché de Noël et de la grande roue qui a retrouvé ses quartiers sur le Vieux Port. Et tout en plongeant dans des effluves de kebab je regarderai avec un forme de stupéfaction cette "installation" de plantes en pots sur la Canebière (fait par une mairie qui pourra se vanter d'avoir bétonné tout ce qui pouvait ressembler à un plan végétalisable depuis plus de 20 ans) et la foule qui se prenait en photo devant.
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Critique écrite le 18 décembre 2019 par Pirlouiiiit
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