Chronique de Concert
Herman Dune + The Baby Skins
Prenons les mêmes et recommençons... Attendez, je m'explique : Retour en 2006, l'album Giant est (malheureusement) déjà sorti et nous retrouvons la troupe fraîchement amputée (voir "histoires de famille N°1 chez les Herman Düne", été 2006) lors d'un concert à la Coopérative de Clermont Ferrand qui m'avait vraiment conforté dans l'idée que ce groupe n'était qu'un mythe de critiques "indé" en mal d'authenticité.
Bref, je n'allais pas tout à fait conquis au concert d'hier soir, d'autant plus que l'album Next year in Zion m'effraie un peu et que la première partie The baby skins était la même que deux ans auparavant.
Bis repetita
Le duo féminin New Yorkais monte donc sur scène et propose une musique folk sans grand intérêt hormis une magnifique harmonie de voix. Leur attitude timide et renfermée ne facilite pas l'échange mais le public reste poli. Pour conclure le set, et on ne s'y attendait pas du tout (...), le groupe Herman Düne vient rejoindre les deux handicapées de la guitare. A noter : très bonne reprise des Turtles; Happy Together.
Big Band
Herman Düne est quant à lui devenu un groupe, un vrai, une bande à part. 7 personnes s'activent pendant près de deux heures de concert pour jouer nouveaux et anciens morceaux toujours dans la joie et la bonne humeur.
Bien entendu, on n'échappe à la démagogie irritante du leader David-Ivar traduisant chaque titre de chanson de l'anglais au français... Cependant, la musique prend les devants, elle est bien au centre des préoccupations de la fratrie.
Groovy
La pluspart des titres du dernier album seront joués ce soir, pour notre plus grand bonheur, car ils prennent une dimension "groovy" qu'on n'osait pas prêter au groupe, sans jamais tomber dans le "sous reggae" ou un autre sous genre de musiques afro-américaine peu enviables. (ce dont jamais vraiment peur)
L'humour des textes de Don't you worry a bit, try to think about me ou My baby is afraid of sharks, par exemple, permet au groupe de nous porter en toute légèreté vers des expériences musicales plus pointues, notamment lorsque le grand homme au chapeau s'occupe de son ampli et envoie quelques solos bien placés ( On a Saturday). Le groupe reprend aussi en trio une chanson des Drifters, tombant un peu comme un cheveu sur le soupe dans un set carré, et prêt pour les festivals d'été !
Indie pro
Alors qu'en effet Neman se présentait au concert "raide mort" en 2006, les auteurs des très bons Mas Cambios et Not on top au début des années 2000 soignent maintenant leur image et déclenchent même l'hystérie avec le single I wish that I could see you soon!!!
Et c'est sur un 1-2-3/Apple tree lors d'un deuxième rappel que tout ce petit monde repart, en nous ayant offert une très belle soirée !
A lire également, une interview de David-Ivar Herman Düne réalisée le 2 novembre 2006 (jour du concert à la Coopérative de mai) et une interview d'Herman Düne & Julie Doiron (datant de novembre 2005).
Sites Internet : www.hermandune.com, www.myspace.com/therealhermandune, www.source-etc.com.
Critique écrite le 30 novembre 2008 par Benjamin Fournet
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> Réponse le 07 décembre 2008, par Etienne
Salut Benjamin, c'est à moi que tu as parlé à la fin du concert ! Ta critique a dit l'essentiel. Les morceaux joués sur scène font nous envoler littéralement dans l'univers d'Herman Dune, tandis que sur CD ils sont agréables tout au plus. Le très grand talent de ces musiciens s'exprime sans contrainte, de la basse groovy envoutante mêlant funk et rock n' roll à la batterie au rythme saccadé mais tellement mélodieux en passant par les cuivres. Quant à David-Ivar il transcende le moderne à coup d'ampli rétro et de solo saturé. Allez tous voir Herman Dune sur scène, c'est un instant fabuleux, hors du temps. Réagir
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