Chronique de Concert
High Fighters + Hark + Downfall Of Gaia + Conan
20 euros la soirée pour aller écouter des formations musicales qui n'en sont pas à leur premier concert, ça nous fait une addition de 5 euros pour chaque groupe... Si on caricature un peu le truc on vous laisse imaginer que Noiser nous a servi Conan sur un plateau d'argent pour le prix d'un kebab-frites sans supplément et qu'une partie du public metalleux toulousain est passé à côté... C'est regrettable ! Il est plus facile pour les mauvaises langues de dire qu'on a vu et revu Conan ces derniers temps sans se demander pour quelle raison ? Le truc, c'est qu'on a jamais été déçus et qu'on sait que le trio interpelle son public à chaque fois. Pour faire taire les plus médisants, les personnes présentes au Rex pourront témoigner que ce set était encore plus dense que d'habitude, on vous raconte cet épisode en détail à la fin de l'article...
High Fighters
On démarre la soirée à 19 heures 30 avec High Fighters. Tant pis pour les retardataires, les Allemands ne dérogent pas à leur réputation et débutent à l'heure pour envoyer un set musclé avec un côté résolument stoner ainsi que des riffs lourds. La chanteuse fait beaucoup d'efforts pour donner du relief aux morceaux mais une voix masculine bien grave et éraillée se fait désirer. Ça apporterai une complémentarité au chant féminin qui peut paraître lassant par moments. Heureusement les guitares incisives font sonner des morceaux accrocheurs et scéniquement ça marche plutôt pas mal.
Hark
Hark arrive ensuite et là pas de doute, leur leader Jimbob Isaac fait la différence avec une voix puissante et une présence scénique qui met tout le monde d'accord. Cet auteur, compositeur, chanteur, guitariste et graphiste qui officie sous toutes ces casquettes au sein du groupe gallois a fait ses preuves durant des années au sain d'un autre trio, celui de Taint. Aujourd'hui, il continue d'imposer son charisme lors des lives avec la formation Hark qui a pas mal tourné aux cotés de Red Fang ou Clutch, des machines scéniques, dont ils ont pris de la graine. C'est sûrement pour ça qu'ils multiplient les dates et que de nombreux festivals se les arrachent.
Downfall of Gaia
Downfall of Gaia, les relayent sur les planches du Rex et envoient une sorte de post black métal parsemés de passages sludge qui retiennent l'attention. C'est un excellent choix artistique qui emmène les amateurs de musique extrême dans un univers sombre et les cessions rythmiques de blast sont dosées avec parcimonie. Leur set est intense et on a du mal à redescendre. Ça tombe bien car la soirée ne s'arrête pas là et l'équipe de Noiser nous a gardé le meilleur pour la fin...
Conan
Jon Davis et ses acolytes entrent en scène et les fans de Conan scandent leurs chants dès les premiers morceaux. Ils crient avec rage pour essayer de rentrer en communication avec le leader du groupe. Ils se sont pressés pour rejoindre le devant de la scène et transpirer sur les sonorités lourdes envoyées par la basse et la guitare. On pensait que tout le monde aurait l'idée de démarrer la semaine avec une petite séance de vibromassage des tympans, mais la salle est a moitié remplie. Ça laisse de l'espace pour se défouler et malgré les absences déplorées de quelques metalleux, les slammeurs audacieux trouvent assez de bras pour se laisser tomber dans la foule. Tout le monde lâche prise et le trio de Liverpool a bien étoffé son set. Les vidéos diffusées derrière eux sont monstrueuses et on a droit à un jeu de lights qui poursuivent le bassiste et le gratteux sans jamais les atteindre. Ils restent dans la pénombre et distribuent des mélodies lancinantes alternées avec des notes graves et chaotiques. Au bout du second morceau, les protections auditives du chanteur s'échappent peu à peu de ses oreilles et tombent à terre. Il les poussent du pied pour les laisser de côté et pouvoir mieux apprécier le son. Nous faisons de même jusqu'à la fin de leur set... Si vous souhaitez vivre plus de soirées comme celle-décrite ici, Noiser nous propose 6 autres dates qui vont clôturer une jolie programmation pour le premier semestre 2017 au même endroit.
Critique écrite le 30 mars 2017 par Vilay
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