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Chronique de concert Hiroshima Rocks Around
Vendredi 8 novembre 2024 : 7165 concerts, 27218 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Hiroshima Rocks Around
Avec un nom pareil. Il y a deux options. Soit des émules de Serge Gainsbourg (Rock around the bunker), soit des brutes.
Ce sont des brutes.
Un batteur, un guitariste, un saxophoniste, un chanteur, des larsens, beaucoup de larsens, une horreur complète.
Et ça m'a plu. Oui, authentique. Ca m'a plu. Ca a fait résonner ma part de sauvagerie. Celle qui tous les matins, s'exprime sous le pommeau de douche.
Tous les matins, je hurle et je saute. Sous le jet de la douche. Je hurle et je saute. Sans jamais tomber. Ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Je hurle, je mime la basse, je mime la guitare et je mime la batterie d'une sorte de groupe à cheval entre punk, hardcore et métal. Plus jeune, je donnais dans un genre très éloigné. J'imitais des orchestres symphoniques. En vieillissant, j'ai revu mes prétentions artistiques à la baisse et je me contente d'un pauvre groupe de sauvages.
Hiroshima Rocks Around vient d'Italie. Hiroshima Rocks Around ressemble vraiment beaucoup à ce que je fais sous ma douche. Le chanteur est plutôt discret. Il fait de son mieux pour faire du bruit avec sa bouche, tout en restant accroché à son micro. Les autres sont plus dangereux. Le guitariste est un assassin. Le saxophoniste est un déséquilibré. Il a manqué décrocher les toiles de Mezzoforte exposées sur les murs de l'Appart Café. Le batteur souffre d'une maladie orpheline qui lui empêche de garder un rythme plus de deux mesures. Il s'acharne, il s'acharne. J'en ai déjà vu des gars comme lui. Dans des centres de reéducation. Ils sont persuadés qu'ils vont marcher à nouveau. Les idiots ! Alors ils se font beaucoup de mal pour essayer. Et en face, on n'a pas le courage de leur dire que c'est peine perdue. Et que le fauteuil, avec les petites roues, c'est pour le restant de leur vie.
Je suis resté à bonne distance. Les doigts jamais loin de mes oreilles pour les protéger contre les débordements sonores d'Hiroshima Rocks Around. La plupart des morceaux étaient morts-nés. A peine commencés, déjà terminés. Des esquisses de rythme aussitôt noyées sous des giclées furibardes.
Pas très belle. Plutôt moche. Plutôt mal foutue. Plutôt folle.
De la musique réaliste.
Ce sont des brutes.
Un batteur, un guitariste, un saxophoniste, un chanteur, des larsens, beaucoup de larsens, une horreur complète.
Et ça m'a plu. Oui, authentique. Ca m'a plu. Ca a fait résonner ma part de sauvagerie. Celle qui tous les matins, s'exprime sous le pommeau de douche.
Tous les matins, je hurle et je saute. Sous le jet de la douche. Je hurle et je saute. Sans jamais tomber. Ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Je hurle, je mime la basse, je mime la guitare et je mime la batterie d'une sorte de groupe à cheval entre punk, hardcore et métal. Plus jeune, je donnais dans un genre très éloigné. J'imitais des orchestres symphoniques. En vieillissant, j'ai revu mes prétentions artistiques à la baisse et je me contente d'un pauvre groupe de sauvages.
Hiroshima Rocks Around vient d'Italie. Hiroshima Rocks Around ressemble vraiment beaucoup à ce que je fais sous ma douche. Le chanteur est plutôt discret. Il fait de son mieux pour faire du bruit avec sa bouche, tout en restant accroché à son micro. Les autres sont plus dangereux. Le guitariste est un assassin. Le saxophoniste est un déséquilibré. Il a manqué décrocher les toiles de Mezzoforte exposées sur les murs de l'Appart Café. Le batteur souffre d'une maladie orpheline qui lui empêche de garder un rythme plus de deux mesures. Il s'acharne, il s'acharne. J'en ai déjà vu des gars comme lui. Dans des centres de reéducation. Ils sont persuadés qu'ils vont marcher à nouveau. Les idiots ! Alors ils se font beaucoup de mal pour essayer. Et en face, on n'a pas le courage de leur dire que c'est peine perdue. Et que le fauteuil, avec les petites roues, c'est pour le restant de leur vie.
Je suis resté à bonne distance. Les doigts jamais loin de mes oreilles pour les protéger contre les débordements sonores d'Hiroshima Rocks Around. La plupart des morceaux étaient morts-nés. A peine commencés, déjà terminés. Des esquisses de rythme aussitôt noyées sous des giclées furibardes.
Pas très belle. Plutôt moche. Plutôt mal foutue. Plutôt folle.
De la musique réaliste.
Critique écrite le 15 novembre 2007 par Bertrand Lasseguette
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Marybell Katastrophy par Bertrand Lasseguette
L'appart, Reims, le 20/04/2007
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