Si il y a des soirs où en essayant d'assister à plusieurs concerts je me retrouve à arriver pendant les pauses entre les groupes, en revanche il y a des soirs où tout s'enchaine comme par enchantement (ce qui est impossible à prévoir vu la différence qu'il existe les horaires annoncés et les horaires effectifs). Et bien ce soir est un de ces soirs. Tout juste échappé de la superbe répétition publique de Bögö au JAM me voici un peu après 21h devant le Vidéodrome 2, qui a sauvé cette soirée de sortie d'album de justesse après l'annulation (post attentat ?) du Café Julien. Qu'importe la raison, parce qu'au final la soirée n'a été que plus sympathique.


En effet quel meilleur cadre pour écouter le rock instrumental des Hoax Hoax qu'un petit cinéma de quartier qui en plus prend l'initiative de projeter des bouts de films qui collent merveilleusement bien avec la musique, nous empêchant de décrocher pendant toute la durée de ce set nocturne et dominical. En attendant la fin de la projection en cours je découvre le lieu devant lequel j'étais passé un grand nombre de fois sans avoir eu le temps d'y rentré. Convivial, à taille humaine et ce soir plein de gens que je connais. J'attends donc en bonne compagnie avec mon petit ticket qui me permettra de rentrer dans la salle à jauge limitée.


En entrant je me demande si je les ai déjà vu finalement Hoax Hoax. J'avoue que j'ai parfois un peu tendance à confondre les différents groupes de cette scène que l'on pourrait qualifier hâtivement de noisy rock intello (sans rien de négatif je précise !) / experimental, sinon en tout cas à les associer Das Simple, Post Coïtum (dont j'ai raté la sortie du disque pour cause de naissance ;-), Hoax Hoax ... Non au final même si j'ai déjà vu Virgile Abela (guitare) au sein de Rosa, Damen Ravnich (batterie) au sein de Méandres ou Post Coïtum et David Merlo (basse) en solo ou dans différentes formations ponctuelles , les 3 ensembles au sein de Hoax Hoax c'est la première fois. Ce qui n'est pas forcement plus mal car le groupe n'a plus grand chose à voir avec ce qu'il était en 2013.


C'est donc au chaud, bien calé au deuxième rang sur la gauche (et donc avec mes bouchons)que j'assisterai à ce concert de sortie de Shot Re Volv Er. Ça commencera en douceur avec un Virgile assis. A vrai dire je ne me souviens plus trop ,de l'ordre, non pas des morceaux (que je ne connaissait pas de toute façon), mais des ambiances. Je me souviens juste que par moments c'était plutôt haché, plein de changements de rythmes, que dans ces moments là j'avais tendance à m'évader en regardant les images, alors que dans les moments les plus speeds ou ceux où ça allait crescendo, là c'est vers les musiciens que je me tournais.


David d'ordinaire si calme en solo ou duo était peut être celui qui extérioriser le plus la rage ? le plaisir ? en tout cas l'énergie qui l'habitait ce soir là. Damien pratiquement couché sur sa batterie imposait un rythme soutenu. Virgile quant à lui paraissait assez concentré et seul un petit sourire en coin trahissait le plaisir évident qu'il avait, comme les deux autres d'ailleurs, à être sur scène, si proche du public. De temps en temps (surtout entre les morceaux) on les voyait se retourner pour découvrir les images qui s'agitaient derrière eux.


Après une grosse heure (1h10) de le concert prendra fin ... Une bonne partie du public étant depuis un moment debout (pour danser / s'agiter) le sourire au lèvres. A la fin je ne résisterai pas à la tentation et achèterai ce beau double vinyle à la pochette faite main, tout juste sortie des ateliers du Dernier Cri (et pourtant sans obscénité). Je n'ai pas encore eu le temps de l'écouter depuis le concert mais j'attends le bon moment pour le faire étant donné que ce genre de musique demande quand même d'être dans les bonnes dispositions (au minimum à l'écoute) pour être appréciée à sa juste valeur.

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