Accueil Chronique de concert Hot hot heat + Tegan & Sara
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Chronique de Concert

Hot hot heat + Tegan & Sara

La boule noire, Paris 21 mai 2003

Critique écrite le par

Amis melomanes, enfants du rock, dancers in the dark,

bonjour !
Mercredi soir, je suis rentré à Villemorte à 00 H 45. Non pas que la soirée fut interminable voire mémorable, mais le périphérique étant fermé entre Porte Maillot et Porte de Briançon, je me suis un peu égaré... (Je suis sûr que c'est Delanoé qui installe des couloirs de bus, la nuit, sur le périf...)
Juste avant, je sortais de la "Boule Noire" , une salle de concert jouxtant la Cigale. Je venais d'y voir les "Hot hot heat" Un groupe de... Comment pourrait-on dire ? Un groupe pour adolescentes anglaises surexcitées ? Un groupe pour ado français pogo-demeurés ? Un groupe musicalement limité à une seule et unique mélodie ? (hormis le dansant "Bandages") Un groupe dont le chanteur plus enthousiaste que le public a cloné la voix de Robert Smith ? Un groupe qui voulait se montrer original en plaçant un clavier au centre de la scène... pour ne s'en servir que deux ou trois fois pour quelques malheureuses notes ? Dans quelques mois, j'aurais complètement oublié les "Hot hot heat" dont je n'acheterais pas leur nouvel album.
Contrairement à "Tegan & Sara"
Je dois bien l'avouer, c'était essentiellement pour elles que j'ai pointé mes oreilles à la Boule Noire en fin d'après midi. Le périphérique n'était, alors, pas encore fermé et j'ai pu arriver assez tôt. Je me glissais parmi la quinzaine de premiers arrivants. Parmi eux, une petite partie avait fait la même démarche que moi. (non, pas se planter sur le périf en rentrant, mais venir pour "Tegan et Sara") Le public des premiers rangs était d'ailleurs très différent des deux concerts. Essentiellement français entre 20 et 30 ans, avec une bonne culture musicale, d'après les conversations que j'ai pu entrécouter (On dit bien "entrevoir", pourquoi pas "entrécouter" ?) ici et là, pour la première partie. La plupart laissèrent leurs places à des anglaises ou canadiennes anglophones, un peu hystériques et des ados dont le pogo est l'unique pensée de leur cerveau.
Après une longue attente, je pénétrais enfin pour la première fois dans la Boule Noire. (La Boule Noire ? La Boule Noire ?! La Boule Noire !!!) La salle est toute en longueur avec du parquet au sol, un peu comme si on avait coupé une petite tranche de l'Elysée Montmartre. La scène se situe sur une petite estrade face à un bar. L'éclairage est tamisé. (c'est peut-être ce qui attire les anglais !) Des bancs sont fixés le long des murs sur, presque, toute la longueur. L'attente me paraît longue. Je suis très bien placé. Plein centre, juste derrière le premier rang. Une anglaise me bouscule et me donne un coup de nichon pour discuter avec une fille devant moi. Je ne bronche pas, je suis accueillant. Enfin, ouf, Tegan & Sara arrivent. Elles sont loin des blondes à nombril ou les gagnantes des "A la recherche de la nouvelle pop Star academy". Elles sont brunes, moins de 160 cm, les cheveux en pétards, quelques mini tatouages. Tegan porte un percing entre la lèvre et le menton. Sara porte des bretelles. Elles sont en jean et tee-shirts. Elles arrivent toutes timides, et commencent leur concert... Les trois premières chansons, elles n'osent à peine regarder le public, chantant principalement en fermant les yeux. Puis, enfin, elle se détendent, et parle un peu avec le(ur) public. Elles sont accompagnées d'un batteur et d'un bassiste qui donne de la puissance au duo. (Pas toujours récompensé par la qualité de la sono) Leur voix possède une pointe aigüe et peut-être parfois nasillarde pouvant les faire un comparer à Alanis Morissette. Mais arrêtons de comparer tout le monde à Alanis Morissette. Il est étonnant et troublant d'avoir deux chanteuses, en plus des jumelles, devant soi. On ne sait pas très bien où regarder. Heureusement, elles ne jouent pas sur une (trop évidente) unité vocale tel les Bananarama. Parfois l'une chante, l'autre accompagne les refrains, parfois elles alternent les couplets. Très à l'aise à la guitare, (sèche ou électrique) elles échangent leur place après quelques chansons, sans qu'on sache si c'était prévu ou contraint. Musicalement varié, tantôt pop, tantôt très rock, on conprend vite qu'on prendrait autant de plaisir à les voir dans un vrai show ou dans une session acoustique.
En espérant qu'on attendra pas trop longtemps pour les revoir en France. Pour pallier cette attente, je vais acheter leur nouvel album qui sort la semaine prochaine "If it was you". Et je vous invite à en faire autant...

Fabrice

 Critique écrite le 22 mai 2003 par Invisiblefab


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