Chronique de Concert
House Of The Molly + Empath + Moïse Turizer (Midi Festival)
Malgré la gratuité de la soirée (comme la précédente d'ailleurs), l'ambiance est plutôt intimiste mais c'était prévisible sans têtes d'affiches comme The XX, Baxter Dury, Au Revoir Simone ou Young Marble Giants...
Les réjouissances commencent avec les Marseillais de House Of The Molly qu'on a pu déjà voir à l'Intermédiaire, à feu La Machine à Coudre et au Poste à Galène, très peu d'apparitions depuis leur création et encore aucun titre publié, mais pas vraiment des inconnus non plus pour les habitués des salles phocéennes.
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House Of The Molly
Un quatuor avec Oh! Tiger Mountain à la guitare, son frère au chant, Johnny Hawaii à la basse et également le batteur qu'on a entendu avec Nation All Dust. Des morceaux très courts, en général pas plus de deux minutes, et des private jokes sur Pearl Jam ou le Madison Square Garden, l'affaire est pliée en une petite demi heure douche comprise.
Mais malgré un coté un peu branleur et second degré entre les titres, pour les amateurs de indie rock 90's façon Pavement, Weezer ou Sebadoh, on passe un bon moment et comme le plaisante le guitariste, on a pas eu le temps de s'ennuyer au moins.
Empath
Les Américains de Empath, récemment signés sur l'excellent label Fat Possum, enchaînent avec un live pour le moins pétaradant devant un public un peu plus fourni. Un quatuor mixte avec une chanteuse guitariste au look androgyne, deux complices aux synthés des deux coins de la scène et un batteur visuellement et soniquement impressionnant. Le début du set accroche d'emblée, la voix est affirmée, avec des chansons sombres et parfois hypnotiques, même si la formule s'essouffle un peu sur la fin.
Mais dans le genre post punk avec un soupçon de new wave c'est une belle révélation avant leur prochain passage au festival Pitchfork, pour une fois on est en avance sur Paris, ça sera la seule fois ce week end.
Le dernier concert est encore plus brutal histoire d'enfoncer le clou, et également le plus flashy avec des projections psychédéliques sur le logo du Midi et la déco minimaliste de la salle.
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Moïse Turizer
Le duo Moïse Turizer (sic) en met plein les oreilles avec un electro-rock parfois dansant, souvent bourrin, qui séduit au départ les plus motivés mais s'avère assez épuisant pour certains.
Le guitariste remuant et le chanteur-hurleur proposent en tout cas une performance physique et spectaculaire, bien armés pour chauffer une ambiance dans un autre contexte et avec plus de monde, à défaut d'avoir des chansons mémorables ils ont l'énergie des grands artificiers façon Alec Empire.
Il y avait une after dans un bar pas très loin, le Twiggy Café, malheureusement sans les excellents Rhythm Method annulés le jour même pour une histoire de passeport, dommage. On espère les voir reprogrammés dans une prochaine soirée aussi défricheuse et plaisante que celle ci.
Critique écrite le 29 octobre 2019 par Sami
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