Chronique de Concert
Hugo Kant
Plus d'un mois sans concert (depuis Imperial quartet à Grambois le 09 aout)! Cela ne m'était pas arrivé depuis plus de 10 ans je crois ... Un mois pendant lequel il y avait certes moins de dates dans le coin, mais aussi et surtout pendant lequel j'avais beaucoup de deadline à respecter suivi d'une rentrée sur les chapeaux de roue et surtout l'arrivée express d'un nouveau petit couche-tard le soir où l'ouverture du Molotov (ex Balthazar) n'a pas eu lieu ...
Bref c'est donc plus de 2 semaines après ce soir là (c'est qu'on y prendrait goût à rester peinard chez soi devant un petit DVD) que je retrouve le chemin des salles de concert avec une soirée aux airs de déjà-vu puisqu'il s'agit de Hugo Kant au Poste à Galène (comme en juin dernier) puis de Elektrolux à la Machine à Coudre (que j'ai déjà vu 13 fois avant ce soir, dont pas mal de fois dans cette salle (cf ici pour la chronique du 14ème donc). Retour au Poste.
Pour son premier concert au Poste à Galène le label Bellring avait eu chaud. En effet après un début de soirée en douceur (avec notamment le set de Stereobox) la soirée avait presque tourné au cauchemar avec les pannes répétés d'ordinateur dont avait été victime Hugo Kant. Du coup beaucoup de gens étaient partis, et les plus patients avaient quand même eu le droit à un super concert où l'absence de machines avait été largement compensée par le guitariste et Stereobox et le saxophoniste de Méandres. Super set donc, même si commencé très en retard, mais pas tout à fait à l'image du I don't want to be an emperor qu'ils étaient venus présenter pour la première fois à Marseille.
A mon arrivée le concert a déjà commencé. Je suis donc saisi par la puissance de leur son. Au centre Quentin d'ordinaire assez reservé au sein de Samenakoa (où il a pourtant un rôle central) semble vraiment se régaler. Quand il ne joue d'aucun instrument il danse sue place ou tape des mains pour accompagner le beat dont on ne connait plus la provenance (la basse de Guillaume, la batterie de Loïc, les machines ?). À sa droite Guillaume dit Toots, guitariste manouche virtuose du temps de Na Zdorovie (au siècle dernier), s'avère être tout aussi talentueux à la guitare électrique (ou à la basse) ; en plus de rythmiques, rock, reggae, blues, dub ... il nous décrochera quelques solos bien sentis.
A la batterie Loïc, d'une précision métronomique, n'a pas un instant de répit. Je ne peux m'empêcher en le(s) regardant de penser a(u batteur de) feu-LoOp ! Leur musique fait mouche. Le public (nombreux) se tient proche de la scène, tout sourire ... Les gens dansent, concentrés, emportés par la cadence soutenue de la batterie et dès que Quentin saisit sa flute traversière, tout le monde semble se détendre, les têtes se relèvent voire se renversent en arrière et les visages (en tout cas sur les premiers rangs) affichent un sourire béat (ou la moue de quelqu'un qui siffle).
Sur scène aussi les sourires fusent il n'y a aucun doute sur la complicité entre les 3 et sur le plaisir qu'il prennent à jouer. Quel plaisir après un mois de disette d'être ainsi emporté... à côté de ça le confort de mon canapé et la distraction par le DVD me paraissent bien ridicule à côté. Assez vite je bloque sur le t-shirt Welcome to Sonic City signé Julien Loïs auteur de la BD du (presque) même nom et accessoirement de pas mal des visules de Chinese Man.
Sur le dernier morceau deux invités, un MC et son backer, issus du groupe de rap Les enfants du siècle si j'ai bien compris. Sur un instru dont rêverait n'importe quel rappeur (en tout cas j'imagine) ils nous feront deux couplets bien sympathiques et quitteront le scène sitôt ceux ci terminés. Dommage qu'il n'y ait pas eu plus de rappeurs dans la salles car c'eut été un beau final si d'autres MC ou slameurs étaient montés pour des impros ... Après un petit rappel de l'existence de leur disque (très bon) en vente au fond et ils laisseront la place à Lionel qui mixera en glissant progressivement vers le thème de la soirée années 80 qui suit ...
Pour ma part ce sera direction la Machine à coudre pour mon 14ème concert de Elektrolux ...
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Critique écrite le 18 septembre 2012 par Pirlouiiiit
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