Accueil Chronique de concert Hush Puppies + Craftmen Club
Jeudi 26 décembre 2024 : 6828 concerts, 27255 chroniques de concert, 5421 critiques d'album.

Chronique de Concert

Hush Puppies + Craftmen Club

Cartonnerie, Reims vendredi 27 janvier

Critique écrite le par

Devant moi un mur de pucelles. Ca sent... Humm. Ca sent bon, oui, et ça sent aussi le deuxième concert. Le premier c'était Lorie, ou Jennyfer, au parc des Expositions. Elles étaient arrivées à l'heure, mais tout de même trop tard et, surtout trop loin, pour pouvoir donner leur nounours fétiche à leur idole.
Derrière moi, un tas de vieux briscards, certains avec encore leur vieux cuir sur les épaules. Eux, leur erreur de jeunesse ce serait plutôt Little Bob Story. Ils sont venus en curieux, écouter l'une des dernières sensations rock de l'hexagone. La salle du cabaret est pleine à craquer. On refuse du monde à l'entrée. Pas moyen de glisser une personne sur une quelconque liste d'invités. Et le public est vraiment très mélangé. Je reconnais même un monsieur, très digne, qui vend des couches lavables pour bébé. Rue de l'Ecu. Allo Couches. Si jamais, vous commettez le crime de vous reproduire, pensez-y, c'est économique et surtout ça réduit la masse des déchets. Ca ne réduit pas les horribles petits bébés eux-mêmes, hélas, mais tout ce fatras de couches- culottes plastique.
Rassurez-vous, le thème de la soirée n'était pas tri sélectif et développement durable. Non, ce soir, c'était cri primal et garage suintant. Mais, ceci dit, nous n'étions pas loin d'une forme sophistiquée et artistique de recyclage.



Prenons par exemple, Craftmen Club, la première partie. Connaissez-vous Jon Spencer Blues Explosion ? Si oui, tant mieux. Deux détails distinguent ces bretons du trio new-yorkais : un sampleur et une basse, en lieu et place de la deuxième guitare de Judah Bauer. Sinon, riffs pour riffs, c'est bien du Blues Explosion pur jus. A savoir donc : un show brûlant mené par un chanteur-guitariste possédé par le démon rock'n'roll. On croirait une séance d'exorcisme.



Le gars se contorsionne dans tous les sens. Il se roule par terre. Joue en équilibre sur la batterie. Prend le micro dans sa bouche jusqu'au fond de sa gorge. Pousse des hurlements de bête en rut. Derrière, ses comparses assurent la partie avec sérieux et énergie. Les morceaux s'enchaînent à un train d'enfer. C'est brut, c'est sauvage.



Tout en étant parfaitement en place. Ce n'est pas juste une performance scénique, derrière il y a de bonnes compositions. Le chaos aura quand même le dernier mot, le set se terminant avec le chanteur démontant la batterie alors que le batteur continue de taper sur les fûts encore en place. Du bel œuvre. Jonathan Spencer peut être fier de ses émules.



Chez les Hush Puppies, on recycle aussi, mais les matériaux d'origine sont plus divers. Leur nom est un hommage à la culture mod. Hush Puppies, les chiots silencieux en français, est une marque de chaussures américaines, prisée par les mods, ces jeunes anglais qui prenaient un soin particulier à soigner leur élégance pour se démarquer des rockers avec lesquels ils se foutaient sur la gueule, à l'occasion. Dans les années 60, ces jeunes écoutaient du rythm'n'blues et de la soul, puis certains ont formé des groupes comme les Who ou les Small Faces. Il n'existe cependant pas un véritable courant musical mod, c'est plus une philosophie esthétique, un art de la distinction. Les Hush Puppies ont ainsi repiqué aux mods quelques coupes de cheveux, des vestes et des foulards pour la pochette de leur album The trap, des scooters pour leur clip de You're gonna say yeah, ainsi qu'I'm not like everybody else des Kinks sur scène ce soir, où bien loin de cette image de dandys, ils ont, à leur tour, mis le feu comme un bon groupe garage.



Je ne connaissais aucun de leurs morceaux. J'avais vaguement écouté leur disque à la Fnac, puis ce vendredi mon boulot m'a fait croiser leur chemin pendant leur balance et je me suis dit pourquoi pas ? Je n'ai pas eu à le regretter.
Leurs morceaux ne sont pas tous des brûlots bas du front. Il y a un vrai travail autour de la guitare et des claviers, qui proposent une belle palette de sons. Mais sur scène, quand les chiots sont lâchés, c'est l'énergie et le rythme qui parlent avant tout. Et dans la fosse, le pogo commencé pendant le Craftmen Club a repris de plus belle, mélangeant adolescents et quarantenaires dans un même mouvement. C'était la fête. Un groupe et un public au diapason pendant une heure et dix minutes. L'ambiance était gentiment échevelée. En plus du titre des Kinks, ils nous ont gratifié d'une reprise de Grand Funk Railroad, un bon groupe bourrin américain des années 70, du genre à étirer les morceaux sur dix minutes pour le seul plaisir de taper comme des sourds sur la batterie.



Dans les premiers rangs, c'était l'émoi dès qu'Olivier, le chanteur aux mèches rebelles faisait un pas vers l'avant. Particulièrement, pendant Ca peut plus durer, le seul morceau chanté en français de la soirée. Une déclaration de désamour machiste. Les gamines avalait l'insulte les bouches grandes ouvertes. Certaines n'auraient pas été contre un petit stage-diving de sa part. Mais le plus chaud de la bande fut finalement, Cyrille, le guitariste, qui se jeta dans le public, guitare branchée sur la dernière chanson du concert.



C'était la première date de leur première vraie grosse tournée, 24 dates sont programmées pour le moment. Et si ça continue comme ça, le printemps va arriver plus tôt que prévu.

Sites internet :
www.hushpuppiestheband.com
craftmenclub.free.fr

 Critique écrite le 29 janvier 2006 par Bertrand Lasseguette


Hushpuppies : les dernières chroniques concerts

Rock en Seine 2012 - Jour 3 : Green Day, Foster The People, The Dandy Warhols, Passion Pit, Avant-Seine All Stars, Kimbra, Versus, Friends en concert

Rock en Seine 2012 - Jour 3 : Green Day, Foster The People, The Dandy Warhols, Passion Pit, Avant-Seine All Stars, Kimbra, Versus, Friends par Fredc
Domaine National de Saint-Cloud, le 26/08/2012
DIMANCHE 26 AOÛT 2012 Temps : Beau, frais en soirée. On a vu : Elisa Jo devant The Dandy Warhols ; Jean-Paul Huchon et Julien Dray devant Green Day ; Stuck In The Sound,... La suite

(mon) Rock en Seine 2011, 1/2 : The Black Box Revelation, Hushpuppies, Cage The Elephant, Le Corps Mince de   Françoise, The Jim Jones Revue, Interpol, Keren Ann, Arctic Monkeys en concert

(mon) Rock en Seine 2011, 1/2 : The Black Box Revelation, Hushpuppies, Cage The Elephant, Le Corps Mince de Françoise, The Jim Jones Revue, Interpol, Keren Ann, Arctic Monkeys par Philippe
Parc de Saint Cloud, Saint Cloud, le 27/08/2011
6ième participation sur les 9 éditions du joli Festival Rock en Seine : on dira donc qu'on lui est aux deux tiers fidèle... Il est vrai que sa programmation, systématiquement... La suite

Bye Bye Blondie, Hushpuppies en concert

Bye Bye Blondie, Hushpuppies par Yeah !
Le Portail Coucou, Salon de Pce, le 23/04/2011
Assez grande pour bénéficier d'une sonorisation digne de ce nom, assez petite pour être chaleureuse, "Le Portail Coucou" possède l'ambiance d'une salle de concert un peu à l'image... La suite

Hushpuppies + Johnny Boy en concert

Hushpuppies + Johnny Boy par Boby
Portail CouCou - Salon de provence, le 26/10/2008
C'est toujours un plaisir que d'aller se rendre dans la salle du Portail Coucou, un véritable OVNI dans le monde culturel salonnais. Affichant toujours une programmation originale... La suite

The Craftmen Club : les dernières chroniques concerts

the craftmen club par Emily
Le galopin, Guingamp, le 21/04/2006
Un concert vraiment fabuleux. Les Craftmen Club sont très pro dans ce qu'ils font ! C'était génial et, en plus, il y avait une bonne ambiance. La suite

THE CRAFTMEN CLUB par michel carré
chateau rouge à annemasse, le 11/02/2006
putaing quelle soirée.... Tiens y a The elektrocution qui passe chez moi, j'connais pas mais ça a l'air pas mal vu les critiques un peu partout, bon allons y, en plus avec une place achetée une gratuite, on y va donc a deux. On arrive la salle se remplie tranquillement, il doit y avoir 200 personnes, l'ambiance et bon enfant et tiens voici la... La suite

The Craftmen Club (Printemps de Bourges 2005) par Pierre Andrieu
La Hune, Bourges, le 22/04/2005
The Craftmen Club : une psycho blues explosion en règle. A 15h, dans la (trop) confortable salle de La Hune, The Craftmen Club a annihilé toutes velléités de sieste en proposant un set en forme de boulet de canon aux professionnels de la profession venus faire leur marché. Malgré l'horaire peu propice des Découvertes du Printemps de... La suite

King Khan & His Shrines + The Craftmen Club + Sexties (Les Volcaniques de Mars 2003) par Pierre Andrieu
Pocoloco, Clermont-Ferrand, le 15/03/2003
C'est le jeune groupe moulinois Sexties qui donne le coup d'envoi de la dernière soirée des Volcaniques de Mars 2003 intitulée "Black to the groove". Le respect dû au musiciens et la jeunesse du groupe poussent à être indulgent mais il y a encore du boulot les gars ! Ce punk rock assez mal joué est gâché par un chanteur avec une voix sans... La suite

Cartonnerie, Reims : les dernières chroniques concerts

Suicidal Tendencies + 22 Below en concert

Suicidal Tendencies + 22 Below par Fabrice Lmb
La Cartonnerie à Reims (51), le 16/04/2017
Un peu de douceur nous était proposée en ce dimanche de Pâques :) . Les légendaires Suicidal Tendencies faisaient escale à La Cartonnerie pour clôturer leur tournée française et... La suite

Ghost + Dead Soul en concert

Ghost + Dead Soul par Fanrem
Cartonnerie à Reims, 106 à Rouen, le 03/02/2016
Finalement, j'ai fait ces deux dates de concert du groupe Ghost qui personnellement succèdent a la Cigale en décembre dernier, et que j'avais adoré (chronique à lire ici). Les... La suite

Stuck In The Sound + Adam Kesher + The Elderberries en concert

Stuck In The Sound + Adam Kesher + The Elderberries par Pascal Power Mondaz
La Cartonnerie, Reims, le 28/03/2009
L'histoire de ce compte rendu du plateau FAIR (The Elderberries, Adam Kesher, Stuck In The Sound) à la Cartonnerie de Reims commence le jour du concert vers 19h30 quand un certain... La suite

Julien Doré par elo
Cartonnerie Reims, le 10/04/2009
Acheté les places sur un coup de tête, un peu stressée de me retrouver avec les jeunes groupies de cet artiste en herbe, mais vraiment pas déçue de ce concert de Julien Doré : tout le personnage était bien présent. L'humour décalé, les reprises, l'auto dérision face au peu d'enthousiasme de la salle et une sacrée présence sur scène quand... La suite