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Chronique de concert D'Ici Là Un Point Zéro (Festival Les Musiques)
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Chronique de Concert
D'Ici Là Un Point Zéro (Festival Les Musiques)
Toit terrasse de la Friche belle de Mai - Marseille 6 mai 2009
Critique écrite le 07 mai 2009 par Mcyavell
D'Ici Là Un Point Zéro est une installation sonore sur le toit terrasse de la Friche La Belle de Mai dans le cadre du Festival Les Musiques. Aujourd'hui, c'est le vernissage.
La première constatation, c'est que ce happening se mérite. Un parcours du combattant avec une centaine d'escaliers, un filtrage avec talkie-walkie (pas très efficaces pour ceux qui connaissent les dédales de la friche) pour éviter les embouteillages. En ce jour de vernissage, c'est raté : beaucoup de curieux sont venus. Et pas tous pour manger des olives pimentées (exquises !) ou boire un verre de vin blanc (correct, mais qui mériterait d'être un peu plus frais).
Une fois traversée la salle Maintenant et gravies les dernières marches, on aperçoit le toit et on attend, règles de sécurité obligent, qu'une place se libère (une vingtaine de personnes maximum sur le toit).
Avant le peut-être plaisir des oreilles, plaisir des yeux puisqu'on découvre un site pittoresque, un toit de Marseille avec vue sur la gare et la Belle de Mai.
Dix ans après Vous Etes Ici !, Madeleine Chiche et Bernard Misrachi proposent une autre création. En tant que fils de botaniste, j'aurais volontiers évoqué l'étude végétale de Rémi Duthoit qui nous apprend que poussent sur ce toit le Geranium lucidum, l'Umbillicus rupestris, le Centrentus ruber ou le Cirsium arvense !!!
Mais comme on est sur ConcertAndCo, j'en arrive à la réalisation sonore de Bernard Misrachi et Olivier Renouf.
Elle est on ne peut plus contemporaine. L'auditeur est assis sur des cubes de béton, une quinzaine de haut-parleurs l'entourent. Chacun d'entre eux produit un son différent semble-t-il. Des bruits aquatiques, du piano, des percussions se succèdent. Mais d'autres sons les parasitent :
Une mère a tenu à amener son bébé, désirant sans doute l'éveiller dès le plus jeune âge à l'art moderne. De deux choses l'une : ou c'était l'heure de la tétée, ou son rejeton est un futur amateur de punk. Ajoutons les bandes de potes qui ne se sont pas vus depuis longtemps et qui ont des tas de choses à se raconter et la douce voix qui répète tous les 10 mètres "je n'aime vraiment pas faire ça, mais je suis obligée de vous demander de limiter votre présence sur le site parce qu'aujourd'hui c'est le vernissage et il y a beaucoup de monde qui attend. Vous pouvez revenir n'importe quel autre jour jusqu'au 20 mai, il n'y aura personne." (sic)
Les réalisateurs sonores ont-ils prévu tout cela ? Peu importe. L'essentiel est l'éveil des sens et l'ouïe n'est qu'un d'entre eux. La vue est flattée par la pureté du ciel et les toits de Marseille, l'odorat par le Xanthoria parietina, le toucher par la rugosité des graviers ou la fraîcheur de l'eau des bacs. Pour le goût, je redescends au buffet...
Bonus vidéo :
La première constatation, c'est que ce happening se mérite. Un parcours du combattant avec une centaine d'escaliers, un filtrage avec talkie-walkie (pas très efficaces pour ceux qui connaissent les dédales de la friche) pour éviter les embouteillages. En ce jour de vernissage, c'est raté : beaucoup de curieux sont venus. Et pas tous pour manger des olives pimentées (exquises !) ou boire un verre de vin blanc (correct, mais qui mériterait d'être un peu plus frais).
Une fois traversée la salle Maintenant et gravies les dernières marches, on aperçoit le toit et on attend, règles de sécurité obligent, qu'une place se libère (une vingtaine de personnes maximum sur le toit).
Avant le peut-être plaisir des oreilles, plaisir des yeux puisqu'on découvre un site pittoresque, un toit de Marseille avec vue sur la gare et la Belle de Mai.
Dix ans après Vous Etes Ici !, Madeleine Chiche et Bernard Misrachi proposent une autre création. En tant que fils de botaniste, j'aurais volontiers évoqué l'étude végétale de Rémi Duthoit qui nous apprend que poussent sur ce toit le Geranium lucidum, l'Umbillicus rupestris, le Centrentus ruber ou le Cirsium arvense !!!
Mais comme on est sur ConcertAndCo, j'en arrive à la réalisation sonore de Bernard Misrachi et Olivier Renouf.
Elle est on ne peut plus contemporaine. L'auditeur est assis sur des cubes de béton, une quinzaine de haut-parleurs l'entourent. Chacun d'entre eux produit un son différent semble-t-il. Des bruits aquatiques, du piano, des percussions se succèdent. Mais d'autres sons les parasitent :
Une mère a tenu à amener son bébé, désirant sans doute l'éveiller dès le plus jeune âge à l'art moderne. De deux choses l'une : ou c'était l'heure de la tétée, ou son rejeton est un futur amateur de punk. Ajoutons les bandes de potes qui ne se sont pas vus depuis longtemps et qui ont des tas de choses à se raconter et la douce voix qui répète tous les 10 mètres "je n'aime vraiment pas faire ça, mais je suis obligée de vous demander de limiter votre présence sur le site parce qu'aujourd'hui c'est le vernissage et il y a beaucoup de monde qui attend. Vous pouvez revenir n'importe quel autre jour jusqu'au 20 mai, il n'y aura personne." (sic)
Les réalisateurs sonores ont-ils prévu tout cela ? Peu importe. L'essentiel est l'éveil des sens et l'ouïe n'est qu'un d'entre eux. La vue est flattée par la pureté du ciel et les toits de Marseille, l'odorat par le Xanthoria parietina, le toucher par la rugosité des graviers ou la fraîcheur de l'eau des bacs. Pour le goût, je redescends au buffet...
Bonus vidéo :
Critique écrite le 07 mai 2009 par Mcyavell
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