Chronique de Concert
Indochine + Klink Clock (Black City Tour 2)
Me voici dans la délicate situation de devoir faire la chronique en n'ayant vu que 3 morceaux. En effet je comptais rester aussi longtemps que possible pour remplacer le chroniqueur démissionnaire, mais alors qu'en général on nous fait confiance et on nous laisse partir quand on veut, cette fois si on m'a gentiment (sans ironie) mais avec détermination escorté jusqu'à la sortie, si bien que je ne me suis pas senti de discuter. Du coup je vais vous parler de ce que j'ai vu et avec un peu de chance une (ou plusieurs) des très nombreuses personnes présentes ce soir prendra le relais ...
Lorsque j'arrive à 19h45, Klink Clock est déjà sur scène alors que partout le concert est annoncé à 20h et il n'est pas question de première partie. Bon heureusement les fans de Indochine étant au courant de tout concernant leur idole, en connaissant au moins deux, je savais qu'il y avait une première partie et c'est pour cela que je suis arrivé si tôt. J'ai la surprise de découvrir un duo plutôt rock n' roll. Elle au chant, à la "demi batterie" et un peu plus tard à la basse et lui à la guitare.
Jennie et Aurelien qui citent d'ailleurs Bleach, Sonics Youth, Pj Harvey et même The Magnetix !!! chantent en anglais et ne font pas dans la dentelle. Après avoir visiblement ouvert pour des groupes aussi variés Moriarty, Stuck in the Sound ou les Hushpuppies, les voici désormais sur quelques dates de Indochine. Musicalement rien à voir, mais la chanteuse (qui parle entre les morceaux) et suffisamment enthousiaste pour susciter la sympathie même des fans les plus impatients (même si j'entends derrière moi : "si elle boit un coup là c'est qu'elle va encore chanter ... pfff").
Difficile de suivre les textes sauf sur I dream I fuck dont il a fallu que j'aille vérifier sur internet que c'était bien ce que j'avais entendu. Le contraste entre les sourires et la tenue de la chanteuse et le côté cru de ce texte surprend un peu, mais elle prend visiblement un malin plaisir à chanter le refrain (ce qu'elle peut se permettre en France mais passerait je pense plus difficilement dans un pays anglo-saxon). Bref ils enchainent sans temps mort et avec bonne humeur et reçoivent une belle acclamation à leur sortie. A revoir dans une salle à taille humaine. Pour écouter leurs 2 EP c'est par ici : https://klinkclock.bandcamp.com/
Puis après une attente raisonnable compte tenu des installations à faire, viendra le tour de Indochine. Je dois avouer que cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un Dome aussi rempli et aussi gonflé à bloc. Bon certes la scène était particulièrement grande et mangeait une partie de la fosse, mais quand même il y avait du monde jusqu'en haut et sur les côtés. L'avancée dans le public était assez basse et n'était séparé de celui ci que d'un gros mètres ... juste la place de mettre les canons à confettis et quelques personnes de la sécu quand même.
Alors pour être honnête je ne connais de Indochine que leurs tubes de la grande époque, ainsi que la chanson que leur avait écrit Mickey3d (car celle là même sans écouter la radio et sans télé difficile d'y échapper), et je ne les ai vu qu'une fois en concert : en 2000 à l'Espace Julien, période où le groupe traversait une phase difficile et où le public était moins nombreux que maintenant. Du coup lorsque je jete un coup d'oeil à la setlist de ce soir je me rends compte que je ne connais rien avant le rappel.
En tout cas lorsque je rideau tombera je serai bluffé par le décor ... rien de terriblement tarabiscoté, même plutôt sobre, mais un écran panoramique de 180°C sur lequel est projeté une ville (la black city j'imagine) sur laquelle on arrive par les airs ... et là tout d'un coup je me rend compte que je suis en train de me faire envelopper par l'écran qui finira par faire 360° (tout en restant semi transparent) ... très chouette ! et puis les musiciens arriveront : batteur, clavier, guitare, basse, ... et bien sûr Nicola dans un haut en cuir bleu, avec sa coupe new wave de toujours.
Du haut de ses 54 ans (comme Robert Smith) Nicola continue un jeune homme (pas comme Robert Smith) et même s'il s'aide désormais de prompteurs disséminés aux points clés sur la scène pour les paroles, il a toujours ce timbre et cette voix qu'il avait au début. En tout cas on peut le reconnaitre les yeux fermés. Sur Traffic Girl qui fera suite à Black city parade on aura le droit à une explosion de confettis et le premier aller-retour de Nicola sur le ponton ...
Même si je l'ai trouvé un peu mécanique et appliqué dans ses pas de danse ou pause, et accroché à ses prompteurs, il régnait dans la fosse une ambiance assez stimulante ... qui je l'espère aura fini par le porter et le faire se lâcher un peu plus ... (quelqu'un nous le dira peut être ?). En tout cas je trouve qu'ils ne se sont pas moqué du monde niveau mise ne scène et même durée (le concert étant prévu de 21h à 23h15) ... à l'heure où je finis ces quelques lignes, certains doivent à peine être en train de rentrer chez eux ...
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Critique écrite le 30 novembre 2013 par Pirlouiiiit
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