Chronique de Concert
Inna de yard
En 2019, c'est une sorte de regroupement des "expendables" du reggae roots jamaicain (Cedric Mython, Winston Mc Anuff, Ken Booth, Kiddus I, Horace Andy... ) qui se retrouve pour un nouvel album, un film et une tournée dont l'objectif est probablement de renouveler le coup de maître réalisé par Wim Wenders avec le Buenavista Social Club sur la scène musicale Cubaine et de le transposer à la scène jamaïcaine.
Le tout Paris de la scène reggae était donc rassemblé pour ce concert de gala, ou l'on croisait dans les les couloirs le chanteur des Twinkle Brothers venu en spectateur, les programmateurs de FIP et de Nova, ainsi qu'une multitude de rasta blancs et de reggaemen à longues dreadlocks.
C'est sous un tonnerre d'applaudissements que le concert commence. Les chanteurs se succèdent en réinterpretant leurs grands titres (Malcom X, Fisherman ...) mais aussi une grosses séries de reprises (Ain't no sunshine when she'is gone, mais aussi une version de L'hymne à l'amour). Le son est clair, le groupe est bon, les chanteurs septuagénaires montrent qu'ils ne sont pas là par hasard, que leurs voix sont précises et portent une tessiture propre au reggae roots jamaicain. On se réjouira de l'énergie déployée par le leader des légendaire Congos, Cedric Mython, et de sa voix de fausset qui part dans d'improbables aigus.
L'exercice de style est donc particulièrement réussi mais nous amène cependant à plusieurs constats. Ces versions acoustiques montrent que les racines du reggae ne sont ni plus ni moins que la filiation directe de la soul et du rhythm and blues américain des années 60 et notamment celui de Stax. Pour autant, l'intérêt majeur du reggae roots vient de ses harmonies vocales et de sa base rythmique électrique, où la basse pose la structure de la chanson, quand les guitares servent de rythmique métronomique.
Sans ces éléments, la musique est plus classique, moins dansantes et moins trippante. On regrettera que les chanteurs passent systématiquement les uns après les autres alors que l'on aurait aimé les voir unir leurs voix.
De ces constats résulte l'impression mitigée qui était la mienne en sortant de la salle, partagée entre la certitude d'avoir passé un agréable moment grâce à des chanteurs formidables, mais frustré de ne pas avoir été porté et envahi pas le son comme lors des grands concerts de reggae électrique auxquels j'ai eu la chance d'assister (Burning Spear, Twinkle Brothers, Congos, LKJ, Israel Vibration, Alpha Blondy...).
Critique écrite le 17 juin 2019 par lol
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