Chronique de Concert
Interpol + British Sea Power + Nova Express
Alors que la sono balance du punk rocksoundien qui a vite fait de me saouler, on installe le décor des anglais-comme-leur-nom-l'indique British Sea Power : beaucoup de verdure un peu comme chez les azimutés de Beta Band ou Regular Fries pour ceux qui ont eu la chance de les voir, mais aussi des animaux du style oie ou mouette qui nous préparent à un show loufoque à souhait.
Si ces garnements mal élevés (ils disent "fuck" toutes les 5 minutes et aspergent d'eau les premiers rangs, raah ces lads...) ne succitent pas vraiment de passion au départ, ils arrivent progressivement à mettre une sacrée ambiance alors que l'assemblée limite goth est plutôt venue écouter du rock triste, eux ne le sont pas et se livrent à un final assez déjanté. Le chanteur et le guitariste notament se jetteront dans le public après nous avoir demandé de crier "booo", et musicalement ça se termine mieux que ça a commencé, c'est même carrément explosif.
Bon après forcément c'est plus calme, pendant la 2ème entracte on a droit à une new wavasse assez indigeste et alors que la salle est maintenant bien pleine, les new yorkais d'Interpol se font attendre comme des stars qu'ils sont en passe de devenir après une tournée et un album ("Turn on the bright lights") plébiscités pour ne pas dire surévalués.
J'avais eu l'occasion de les découvrir et de les apprécier sous une pluie torrentielle l'été dernier à St Malo, et depuis mon enthousiasme était un peu passé, j'étais donc moins excité que cete horde de fans quand ils débarquèrent avec leurs costards toujours très classes, leurs belles cravates et leurs coupes bien étudiées (mention au bassiste, au summum du chic ou du kitch selon les goûts).
Plus 80's que 80's jusque dans les chansons, de la voix iancurtisienne du chanteur aux riffs smithiens de morceaux comme "Say hello to the angels", ce soir la nostalgie des années corbeaux est de rigueur.
Mauvaise foi mise à part, il faut bien avouer qu'avec du style et sur une bonne poignée de titres (l'émouvant "NYC", les percutants "Stella", "Hands away" ou "Pda") l'alchimie prend bien, le son est excellent et les alternances de lumières rouges et d'obscurité restranscrivent bien l'atmosphère du disque.
Ca sera néanmoins passé très vite, avec un rappel aussi court que pétaradant où ils auront terminé avec "Roland" (un des morceaux préférés de l'assistance qui le réclamait depuis le départ) et "Obstacle 1", à noter que si ils étaient timides au départ les cinq hommes en noir se sont montrés très gentils en partant en serrant des mains aux personnes dans la fosse.
Critique écrite le 22 avril 2003 par Sami
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