Découvert en première partie de A Perfect Circle à l'Olympia en juin dernier, Black Peaks s'est révélé être un quatuor puissant en live et très attachant. Black Peaks jouera au Gibus à Paris mardi 23 octobre 2018. Interview express de Joe, guitariste du groupe...



Comment vous êtes vous rencontrés ?
Grâce à un ami commun de Liam (batteur) et moi, avec qui j'allais à l'école. Avec Liam, on a commencé à jammer et répéter en 2012 avec notre premier bassiste, Goz (remplacé par Dave en 2017). Après avoir joué des instrumentaux pendant 4 ou 5 mois, nous nous sommes dits que l'ajout de vocaux pouvait alors donner quelque chose au mix. C'est à ce moment-là que Will (chant) décidait de quitter son ancien groupe basé à Brighton, nous lui avons demandé de venir à une répétition pour voir ce que cela pouvait donner ensemble.

Quels étaient vos groupes favoris quand vous avez débuté la musique ?
J'ai été initié à pas mal de groupes cultes lorsque j'ai atterri au collège grâce à un ami. J'ai commencé à m'intéresser à Iron Maiden, Black Sabbath, Led Zeppelin, Tool, Mars Volta et aussi Mastodon... Je pense que ce fut très formateur pour moi musicalement ! J'écoute toujours ces groupes et ils ont eu une énorme influence sur moi.



Est-ce difficile de décider de faire de la musique en Grande-Bretagne ?
Non, c'est très facile (rires) ! Je pense qu'il serait beaucoup plus difficile de décider de ne pas faire de musique. Décider de faire quelque chose que vous aimez devrait être un choix simple pour quiconque. Parvenir à vivre de sa passion est ce qui est le plus difficile...

Vous êtes signés sur quel type de label ?
On a été signés chez Rise records, filiale de BMG et cela se passe idéalement !

Comment vous vient l'inspiration ?
Cela se passe toujours différemment. Nous pouvons trouver de l'inspiration à tout instant. Depuis les personnes qui nous entourent aux lieux où nous allons et à la musique que nous écoutons. Je suis souvent amené à trouver une idée et en tirer parti. Parfois, cette idée n'est qu'un riff que je développe au point où je la sens suffisamment bonne pour la soumettre au reste du groupe. A partir de ce moment-là, nous façonnons les chansons ensemble. Cela peut être fastidieux parfois car nous sommes extrêmement exigeants avec nous-mêmes. Mais je pense que nous ressentons toujours quand arrive ce moment où l'alchimie prend. Ces instants qui font sourire tout le monde et créent l'excitation dans la salle de répétition. C'est ce type de moments que j'adore !



La vidéo du single "Home" est très puissante (quand je la regarde, je songe à la solitude, la pauvreté et aux "freaks" de nos sociétés. Quels sont les thèmes de vos chansons ?
Les thèmes découlent de notre époque et notamment de nos expériences autour du Brexit et de ce que cela provoque comme réactions au sein du groupe. Évidemment, nous nous sommes sentis assez trompés par le résultat du référendum et je pense que "Home" représente un scénario possible résultant directement des choix de notre pays.

Vous avez tourné en Europe sur quelques dates avec A Perfect Circle en juin, notamment à l'Olympia ?
A Perfect Circle nous a proposé de venir jouer avec lui et le show à l'Olympia était le dernier de la tournée commune. Ce fut probablement l'une de nos plus belles soirées cette année. Cela fait partie de ces jours où tout s'aligne. Le son était parfait, le public était incroyable et nous avons très bien joué ! Ce fut un tel honneur de se produire dans le lieu le plus mythique de Paris ! Je n'oublierai jamais ce 26 juin 2018.

La musique rock n'est plus grand public (hormis quelques groupes phares), est-ce mieux ainsi ?
Carrément ! Je pense que tant que les artistes seront fidèles à eux-mêmes musicalement, alors de bonnes choses arriveront. Il y a beaucoup de bons groupes en ce moment et je suis vraiment excité de savoir ce qu'ils deviendront dans les prochaines années.



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Photos : BEN GIBSON