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Chronique de Concert

Iron Maiden

Zénith - Toulouse 26 mai 2003

Critique écrite le par

La salle est pratiquement remplie, on doit avoisiner les 8000 personnes . La scène est plongée dans l'obscurité grâce à des rideaux ou figurent seulement le nom du groupe de la première partie Stray . Connaissant ce groupe depuis au moins 1990, on pouvait s'attendre à une assez bonne prestation malgré la déception de ne pas voir Joey Jordison et sa bande, les Murderdolls , comme il était initialement prévu .
Les trois de la première partie montent sur scène et commencent à jouer, assez bien même si on déplore la quasi-absence de light-show. A partir de la deuxième chanson, on trouve les morceaux un peu longs, de par leur 3 minutes de solo chacun. Ca dure, ça dure, malgré l'impatience des fans de la vierge de fer, Stray se fend d'un rappel avec l'excellent All in your mind (reprise par Maiden sur le single Holy smoke). Fin de la première partie .
Pendant le quart d'heure qui va suivre, où les techniciens vont venir tester les instruments , le sol de la scène est découvert : on peut y voir les Eddies de Somwhere in time, Powerslave et The trooper.

Les lights s'éteignent rapidement et des néons verts éclairent faiblement le haut de la scène où l'on peut reconnaître "Fear of the dark" et "Killers". Une voix grave débute l'intro pendant qu'apparaît un écran en arc de cercle où clignote un gigantesque 666. le groupe investit donc la scène sur The number of the beast. Sans sous-estimer la puissance de ce morceau, l'absence d'intro se fait cruellement sentir et le son est un peu trop fort, ce qui ne permet pas de profiter de toutes les subtilités musicales. Bruce lance à la foule un "Bonsoir Toulouse" et démarre The trooper, l'écran affiche le Eddie correspondant. Ensuite première surprise de la soirée Die with your boots on, ce titre n'ayant pas été joué depuis 1988 , on est heureux de retrouver le chanteur en pleine forme. Des lumières roses se mettent à tournoyer pendant qu'es maladroitement annoncé un tire de Piece of mind : Revelations, un de leurs meilleurs titres à ce jour et oublié depuis le World Slavery tour est lâché : le son est monstrueux à trois guitares. Les premiers pogoteurs saluent le début d'Hallowed be thy name avec le décor de l'album Number of the beast. Ce titre étant leur meilleur morceau, on aurait préféré le trouver vers la fin. Le décor reste le même sur 22 Acacia avenue où les trois guitares se conjuguent à nouveau parfaitement, même si ce morceau a pas mal vieilli. les lumières s'éteignent et Bruce, seul éclairé, lance un speech dans un français extrêmement mauvais sur le nouvel album. Ca part quand même d'un bon sentiment si l'on en juge par le peu de groupes qui font l'effort de parler la langue locale. Le nouveau morceau qui suit s'appelle Wildest dreams, ça ressemble à un mix de "Holy smoke", "Can I play with madness" et "Man on the edge" . Problème de guitare vite réglé et The wicker man et Brave new world sont envoyés sur le décor du nom de ce dernier : on comprend alors la puissance de ces deux titres en live. Ensuite, Bruce ne vas pas hésiter à se couvrir de ridicule en balançant la devise française "Liberté, égalité ... et le troisième c'est qui déjà ? "pour introduire The clansman. Alors là, remarquable prestation de Steve qui assure à la fois la basse et la basse acoustique qui est suspendue à deux fils. On continue avec The clairvoyant (décor correspondant ) où pendant le solo, un Eddie de quatre mètres de haut fait son apparition sur la scène : on a du mal à reconnaître "Edward the great" qui ressemble plutôt à un gros père noël. Place ensuite à Heaven can wait où les techniciens envahissent la scène pour faire le chœur. Bruce s'assoit et annonce d'une voix rauque Fear of the dark, l'intro est jouée en accéléré : si bien qu'on a preque l'impression d'entendre du black-métal. Des faisceaux bleus balaient la fosse durant toute la chanson qui se finit en apothéose. On distingue derrière la batterie une tête qui monte, suivi de son corps tout entier : il s'agit du Eddie de "Visions of the beast" très bien fait. Pendant la partie instrumentale de Iron Maiden, la tête s'ouvre et un cerveau s'y glisse alors que la scène est balayée par les gerbes d'étincelles et de flammes. On assiste certainement au moment le plus spectaculaire du show. Le group quitte la scène et Nick envoie ses baguettes.
On n'attend pas longtemps avant de voir la déco de Bring your daughter to the slaughter faire surface pendant que la longue intro est ponctuée par les cris que Bruce fait pousser au public. La chanson est très longue et sonne bien. On ne s'attend pas vraiment à trouver 2 minutes to midnight pour suivre également en beauté. Solo de batterie à vide et le décor du premier simple Run to the hills monte sur l'écran. On prend une bonne claque dans la gueule durant ce morceau final où toute la puissance du groupe est au rendez-vous. Les lumières se rallument immédiatement après le dernier "Bonsoir" de Bruce. On s'attend à un nouveau rappel mais en vain : pas de "Sanctuary" ou de "Running free". On en redemande quand même encore un peu.

Moments forts : "Revelations" , "Hallowed be thy name","Brave new world" , "Run to the hills " , enfin pratiquement tout ...

Déceptions : Qu'ils n'aient joué qu'un seul titre de la période Di'Anno et de la période Bayley : Pas de "Man on the edge", "Futureal" , "Phantom of the opera" ou "Wrathchild". Pas non plus des excellents "Powerslave" , "Wasted years" ou "The evil that men do" alors que l'on pouvait se passer de "Die with your boots on " ou "22 Acacia avenue". Et puis pour finir, le son beaucoup trop fort .


Playlist :

The number of the beast
The trooper
Die with your boots on
Revelations
Hallowed be thy name
22 Acacia avenue
Wildest dreams
The wicker man
Brave new world
The clansman
The clairvoyant
Heaven can wait
Fear of the dark
Iron maiden

Bring your daughter to the slaughter
2 minutes to midnight
Run to the hills


Voilà, excellente soirée. Maiden a, une fois de plus prouvé que malgré son âge, qu'il s'impose comme le meilleur groupe de métal de tous les temps. Ceux qui étaient à Toulouse (ou près de la ville)et qui ne sont pas venus sont tout simplement impardonnables .

 Critique écrite le 04 juillet 2003 par Lord Panzer


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