Accueil Chronique de concert Jack White + First Aid Kit
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Chronique de Concert

Jack White + First Aid Kit

Jack White + First Aid Kit en concert

Olympia, Paris 2 Juillet 2012

Critique écrite le par



Soirée de gala à l'Olympia de Paris avec un show titanesque et sévèrement burné du grand Jack White, accompagné pour l'occasion d'un gang mâle de cinq musiciens impeccables à la batterie, à la pedal steel guitare, à la basse/contrebasse, au violon, à l'orgue et au piano. Ce qui permet de présenter de manière ultra classe Blunderbuss, le premier album solo du Monsieur, et de proposer un bandant florilège de sa carrière avec les White Stripes, les Raconteurs, Dead Weather et Danger Mouse.

First Aid Kit

En première partie de choix sélectionnée par Mr White himself, le duo suédois de country folk pop First Aid Kit, les chanteuses, guitaristes et claviéristes Johanna & Klara Söderberg plus un batteur, offre au public un très beau moment illuminé par des voix élégiaques et bouleversantes, des mélodies instantanées et des compositions bien foutues. Le court et prenant set est agrémenté d'une reprise des excellents compatriotes de Fever Ray, d'un hommage à Johnny Cash & June Carter, ce qui est bienvenu, et de séances de headbanging avec cheveux longs soyeux sur tous les passages instrumentaux, ce qui, là, est assez risible. Mais ce qu'on retient avant tout, c'est la beauté des voix (on pense à Cat Power et Alela Diane... ) et la sobriété remarquable de arrangements : synthés planants, guitare sèche, batterie... A suivre !



Jack White

Puis, les roadies ultra lookés de Jack White s'affairent sur scène, prélude à une entrée en scène bruitiste du combo 100% masculin ce soir (selon l'humeur du chef, les musiciens peuvent au contraire être tous de sexe feminin). L'étrange Mr Jack, avec son look de Joker Gothique, tignasse brune, teint blafard, t-shirt noir et très osé pantalon moulant zébré noir et blanc, se lance après quelques larsens stridents dans un série de titres formant une set list de rêve. Et ce sous de superbes lumières bleues et une mise en scène mettant en avant le "III" du nom de la star du soir, Jack White III... Après deux incunables des White Stripes, Black Math et Dead Leaves and the Dirty Ground, la bande - survoltée et très à l'aise pour aller du rock 'n roll le plus heavy au country rock blues minimaliste en passant par de la folk 'n pop - enchaine ensuite les extraits de Blunderbuss (Missing places, Weep Themselves to Sleep, Love Interruption, Trash Tongue Talker et Hypocritical Kiss) avec des covers bien senties (Tennessee Border d'Hank Williams) et des clins d'œils appuyés et réjouissants à Danger Mouse (Two Agaisnt One), Dead Weather (I Cut Like a Buffalo), The Raconteurs (Top Yourself), puis à nouveau au duo formé avec Meg White (très excitant Hotel Yorba !).



Inutile de dire que le public de l'Olympia est chaud à souhait... Car le peu causant leader du groupe n'oublie pas de montrer son plaisir d'être là, de haranguer ses fans en une ou deux occasions et surtout de chanter comme un Dieu - quelle voix ! -, de maltraiter sa guitare avec jubilation - quel son ! - et de communier avec ses acolytes (chœurs sur le même micro, passages au piano bastringue... ). Parlons d'ailleurs des musiciens et surtout du batteur, fils spirituel noir de l'immense John Bonham de Led Zeppelin, dont la prestation constitue non seulement un bonheur pour les oreilles amoureuses de cogneurs sachant être fins mais aussi un spectacle à part entière, tant son jeu est démonstratif dans le bon sens du terme ! Avec un tel traitement de faveur, le public réclame fort justement un rappel après la sortie de scène de la troupe, qui arrive à la fin d' une très intense heure de live... On a un peu peur du retour expéditif, mais en fait Jack White se lance dans 40 minutes de plus, initiées par le virulent single Sixteen Sattlines (superbe intro hommage au surf rock de Dick Dale) et poursuivies par une flopée de compositions idéales pour faire battre la chamade aux amateurs de rock and roll et de country pop : Cannon/John the Revelator, Blue Blood Blues, I Guess I Should Go to Sleep (pas prémonitoire pour le coup !), We're Going to Be Friends (en joli trio avec les filles de First Aid Kit), Carolina Drama, Catch Hell Blues... En final très attendu, une version stratosphérique de Seven Nation Army, avec un passage où tout le public chante en chœur façon stade de foot en ébullition. Un concert très, très bien envoyé !



Liens : https://jackwhiteiii.com, www.facebook.com/jackwhite, www.thirdmanrecords.com, www.facebook.com/ThirdManRecords, https://twitter.com/#!/thirdmanrecords, thisisfirstaidkit.com/...



Photos prises par Boris Allin au Transbordeur de Lyon en septembre 2012 et aux Eurockéennes de Belfort en Juillet 2012.





> Réponse le 04 juillet 2012, par Philippe

Eh bien la veille aux Eurockéennes, c'était les filles qui ont joué (chronique par ici !), et la set-list était très différente : l'apanage d'un grand leader, en somme ! La batteuse a également coupé court à toute blague vaseuse en commençant par foutre une raclée phénoménale à ses caisses avant même que Jack White ait pu brancher sa guitare... Les autres, plus discrètes, n'étaient quand même pas là non plus pour la figuration, entre choriste black à la voix étonnamment mimétique avec celle de JW, claviériste rousse incendiaire et violoniste sautillante : à voir absolument et sans aucune appréhension vis-à-vis des deux formations, donc !  La suite | Réagir


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