Chronique de Concert
Jackline + x25x + Binaire (Anniversaire du Vortex)
Dernière étape de ce samedi soir ... après le jazz méditerranéen de Taîr Quartet au rhéâtre du têtard, puis la musique africo-latine de Nkumba System à la Meson, nous voilà à l'Embobineuse pour fêter le 100ème numéro du Vortex (déjà?!?) agenda papier plié en 4 qui recense chaque mois désormais tous les petits concerts pas chers plutôt rock sur Marseille et grâce auquel je peux compléter l'agenda de concertandco (avec leur autorisations).
Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu ici tellement qu'on oubliera de tourner sur le Bd National et que Guillaume sera obligé de faire appel à google pour retrouver notre chemin. En fait je n'y avais pas remis le spieds depuis 2018! et c'était déjà pour voir x25x pour qui j'ai effectivement un petit faible ...
Rien n'a changé, l'accueil sympathique et tranquille qui me fait toujours trépigner quand j'ai l'impression que je suis en train de rater le groupe sur scène dont c'est sans doute le dernier morceau, la déco Dernier Criesque, et une fois dedans le fumée (finalement j'ai bien fait de ne pas venir avec Luciiiie), les rencontres improbables, le monde, la voiture, le bar, tenue ce soir par la dream team du Vortex qui partage quand même pas mal de membres avec Phocea Rocks.
En parlant de dream team je croise justement Cooki qui vient de finir son set avec Gériatrie (zut), c'est donc Jackline qui est en train de s'installer. On se faufile avec Guillaume devant, où on croise pas mal de monde de têtes connues. Tiens j'avais oublié que le groupe n'avait pas de guitare mais 2 basses.
Tiens la claviériste a changé par rapport à la première fois où je les ai vues (à la Salle Gueule en 2020). Si j'en avais plutôt une bon souvenir, cette fois je resterai un peu sur ma faim, même si cela semble essentiellement du à des problèmes techniques.
Outre le fait que la batteuse prenait un peu de temps à raccrocher ses fiches / antisèches entre chaque morceau (je ne sais pas comment elle fait pour y voir quelque chose tout en chantant et nous regardant) ils semblaient avoir des problèmes de retour et de batterie, occasionnant des temps d'attente entre chaque morceau (surtout au début).
Pendant les morceaux cela restera bien pêchu avec un double chant bien sympathique. Nous profiterons de la fin de leur set pour aller chercher deux bières ce qui aura l'effet de faire arriver Svet plus vite. Retour vers le devant de la scène pour être au premières loges pour le très attend set de x25x. Je me souviens avec amusement de l'époque où len venu de Nice se désolé de penser que le groupe avait du mal à trouver sa place sur la scène marseillaise ...
Quel plaisir de le retrouver, lui sa guitare et ses grimaces, Fred, que je risque de croiser à partir de l'année prochaine dans le cadre de réunions de parents au collège et sa basse, et Rudy qui nous montre une nouvelle fois, qu'en plus du chant et de la guitare (dans Nitwits ou La Coupure) il maîtrise le matraquage de fûts comme personne.
Set qui démarre en douceur mais explose assez vite. Je ne sais pas si il faut appeler cela de la noise, ou du post rock énervé, mais leur musique très instrumentale (mais pas que) est extrêmement physique, pour eux mais aussi pour nous. Impossible de les écouter sans se mettre à bouger (trop au goût de certains, mais si globalement le pogo était plutôt bienveillant).
Comme je le disais, ça grimace, ça sue à grosse gouttes, ça hurle, ça se cramponne à son manche, ça tire la langue, ça profite d'un ré accordage pour souffler un peu ... et dans le public ça sourit, ça s'amuse, ça danse, ça s'embrasse ... quand je pense que certain ont fait des kilomètres pour aller voir Thurston Moore ce soir alors que là on a Ulan Bator et Sloy en même temps.
Avec x25x chaque morceau ou presque sonne comme le bouquet final d'un concert, mais fort heureusement ça continue. Sans chichi et avec cette niaque contagieuse dont nous avons tous tellement besoin en ce moment. Un régal qui prendra fin vers 1 heure du matin.
Juste le temps (20 minutes) de refaire la queue au bar et de se rapprocher du pied de la scène. Car comme à son habitude Binaire joue dans la fosse (remember 2005. Lumière rouge pour que les photos soient moches. Bande son lancée c'est parti !
Ca joue fort et aggressif, binaire. Avec un côté un peu trop cadré / techno pour moi. Même si il y a des moments particulièrement trippant quand les deux se tordent sur leurs guitares voire aboient de concert, le côté bande son, avec des explosions qui du coup arrivent à des moments précis et prévus, m'empêche parfois de me laisser embarquer.
Ou alors c'est que je n'ai tout simplement plus de jus ;-) Allez une dernière petite bière et on retrouve le chemin de nos vélos, intacts (pas comme cette fois là en 2005)(on ne pense jamais a utiliser leur garage à vélo), un peu fatigué physiquement mais vraiment joyeux. Merci Le Vortex, merci l'Embobineuse et merci tous les groupes croisés ce soir ! Quelle belle scène musicale qui rend la vi(ll)e si belle.
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Critique écrite le 19 mars 2022 par Pirlouiiiit
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