Durant deux heures Java nous invite à découvrir le vrai son Parigot, racontant avec leur gouille de titis leurs aventures dans les troquets, leur aversion pour l'épilation, et même leur rencontre avec dieu. Et comme ils sont chez eux à Paris, ils ont convié quelques amis sur scène, à commencer par Daniel Collin, accordéoniste de renom qui orchestra le quart d'heure traditionnel du concert, à base de valses et de javas (bien sur !).

Plus tard ce sont les cuivres de la fanfare Les Animals qui interprètent le rôle du chien dans Chihuahua, et en rappel ils font monter sur scène Habib, le toaster du groupe Kaliman pour un ragga endiablé. Avant cela ce sera une jeune fille du public qui sera montée avec eux sur scène pour entonner le refrain de leur "tube" C'est La Vie : l'ambiance du concert était tellement bonne qu'on lui pardonnera de chanter aussi faux. Les pontes de la maison de disque de Java auront surtout retenu que les paroles du morceau ont été légèrement changées en leur honneur (ou plutôt en leur défaveur...). Bah, oui c'est énervant quand on est un chanteur à textes que les gens ne s'intéressent qu'aux refrains !

Sur scène " Java c'est du rock'n'roll ", autrement dit un mélange de chanson, de techno, de rap, de musette, de " drum'n bass, french touch qui plaît aux Inrocks ". Avec une contrebasse, une batterie et bien sur un accordéon (ou parfois deux accordéons) ils font valser les étiquettes autant que leur public, cisèlent leurs paroles comme des brèves de comptoir et profitent de leur jeunesse pour faire passer du bon temps à leurs fans.

Pigalle et les Garçons Bouchers reviennent forcément à l'esprit aux premières notes d'accordéons, mais pour ceux qui n'ont pas connu l'heure de gloire du rock alternatif, Java procure une énorme bouffée d'air frais, autrement dit c'est indispensable d'aller les voir au moins une fois cet été !