Chronique de Concert
Joseph Arthur + Blood Brother
Espace cARTe blanche, Marseille 26 septembre 2024
Critique écrite le 27 octobre 2024 par Pirlouiiiit
Cet été je suis tombé un petit peu par hasard sur Joseph Arthur à Brighton. Et même si j'avais passé une très bonne soirée (voir chronique par ici) je n'étais pas sûr d'y retourner en cette rentrée très chargée même si le cadre du théâtre de l'oeuvre semblait parfait pour lui. Par contre quand j'ai vu apparaitre sur Concertandco (et nulle part ailleurs soit dit en passant) qu'il passait aussi le lendemain dans une galerie d'art de la rue de Lodi à l'invitation du Kollectiv'Mode, là j'ai su que ce ne serai pas une soirée comme les autres et que je ne pouvais pas la rater.
En effet c'est comme cela que j'ai appris qu'entre le mardi 24 septembre et le mardi 1er octobre (2024), Kollectiv'Mode investissait l'Espace Carte Blanche, afin de rendre hommage à l'artiste Lof (Florence Rougny), à l'aide d'une première rétrospective, nommée : "À Qui N'a Pas Aimé?". Florence Rougny aka Lof Craft, aka LoF ? voir ici
Je ne me souviens plus très bien si j'ai d'abord croisé la route de LoF ou J2C en premier, ni où ni comment (mais ça aurait très bien pu être lors d'une des Portes Ouvertes Consolat il y a fort longtemps), mais ce que je sais c'est qu'ils ont rejoint l'équipe des bénévoles de Live in Marseille il y a un quinzaine d'année, lui comme chroniqueur (voir ses 105 chroniques et interview par ici) et elle comme photographe (voir ses 66 chroniques par là).
Et Joseph devenu depuis un ami du couple fait partie des artistes qu'ils ont le plus couvert ensemble (11 fois) juste derrière Elliott Murphy (14 fois). C'est donc pas une surprise de voir Joseph participer à cet hommage, en compagnie de Jeff qui sous le nom Blood Brother (non sous lequel il avait déjà sorti quelques reprises de Joseph) ouvrira la partie musicale de la soirée avec un set qui avait pour ambition de raconter leurs 27 ans de vie commune.
Après nous avoir annoncé avoir sélectionné dans un premier temps 12747 morceaux, et être tombé la veille à 712 ... il a fini par se résoudre à nous faire un medley pour raconter leur histoire. Je ne me risquerai pas à essayer de les énuméré (j'en ai reconnu pas mal mais pas tous) mais il y avait du Elliot, du Bruce, du Bob, ... mais aussi du U2 par exemple.
Autant de morceaux que Jeff interprètera (avec ou sans guitare) avec les tripes autant qu'avec le coeur. Je ne sais pas si on peut parler de catharsis mais l'émotion est là dans le public. Vers la fin de son set il sera rejoint par Joseph tout surpris qu'il fasse si sombre (mais bon il avait ses lunettes noires) et qui demandera à ce que la lumière soit augmentée (pour la plus grande joie des preneurs de photos comme moi).
Et Jeff de se lancer, avec se dernier à la guitare dans une interprétation de A ton étoile. Première fois que je re-entendais un morceau de Noir Désir depuis des (10 aines d') années. Après ce sommet d'émotion, Jeff nous invitera à faire une petite pause au bar et continuer à profiter des toiles sur les murs, signée dans la grande salle de LoF et J2C et dans la salle du fond (là où avait lieu le concert) signées de Joseph (que J2C avait en dépôt depuis quelques années - surement depuis 2013).
Comme la dernière fois avec sa veste blanche customisée. En fond de scène la toile blanche attend toujours à côté d'une deuxième retournée montrant qu'il a peint au dos. Par rapport à la dernière fois où je l'ai vu (et comme la veille), il n'est pas seul puisqu'il est accompagné de Melanie Gabriel et c'est avec qu'il attaque avec un nouveau morceau intitulé the Cinders sur lequel il m'a un peu fait penser à the National avec " we won't get the life that you want ...". Dès la suivante, la fameuse In the sun il invitera en Jeff à partager son micro. Le ton du concert est donné : du partage, de l'amitié, de l'amour ... tout cela pour / avec LoF.
Par la suite pas mal de morceaux que j'avais entendus cet été (normal) comme You are free (et son "I'm no longer who i i was no longer who i thought i was" et toujours avec Melanie, ainsi que Greatful et son touchant "ooooh my swee-ee-eeet" ... écrite pour sa fille.
Sur le suivant, I miss the zoo il profitera de pouvoir se sampler pour se débarrasser de sa guitare et se mettre a rapper tout en peignant. J'avais déjà entendu parlé de ses concerts où il peignait en live mais c'est la première fois que je l'ai vu faire. Très chouette de voir le tableau se faire sous nos yeux. Amusant aussi parce qu'à un moment on a presque envie de lui dire "stop, c'est bon il est super comme ça" alors qu'il continue à rajouter des couleurs, des textures ...
A la fin il annoncera la prix "1 million dollars", et c'est donc avec une ieuvre de plus dans son dos qu'il continuera. Sur le point de faire September baby il demandera à Jeff ce qu'il voulait entendre : "Daddy's on Prozac for my son !" que je n'avais pas entendu depuis si longtemps que j'en ai eu la chair de poule.
Pendant qu'il chante et joue, et que je cherche à capter tout un tas de petits détails comme la sueur qui dégouline sur son coude, tel ou tel tatouage, je suis à nouveau frappé (comme à Brighton quand je lui avais serré la main à la fin de son concert ou quand je l'avais croisé le lendemain dans la rue) par le fait qu'il est immense et baraqué.
Ensuite il rappellera Melanie et Jeff pour You've been loved, suivie de la très longue chanson / mantra / séance I love you I'm sorry qu'il nous invitera à chanter en mode Give peace a chance comme il le dira lui-même. C'est vrai qu'après on a du mal à ne pas l'avoir dans la tête. Ensuite ce sera le temps des remerciements Flo, Melanie, Jeff, Amelie, ... et de l'avant dernier morceau avec Dreamcatcher.
Et pour vraiment fini il jouera One life le prochain single dont il portait d'ailleurs un t-shirt avec les paroles. Un final très Give peace a chance là aussi avec choeurs et applaudissements. Quel bel hommage / célébration auquel je me sens chanceux / privilégié d'avoir assisté. Merci Joseph, merci le Kollecktiv Mod, merci Lucky Expérience, merci LoF ...
Je resterai encore un peu, le temps d'acheter un live inédit avec des photos de Florence dedans, et un futur cadeau d'anniversaire par Annie (le très beau Fistful of Mercy) et surtout je reviendrai quelques jours après pour emmener un petit bout de de LoF à la maison. Un de ces portraits gris de portrait de la série DéVisages qui trône désormais au-dessus d'un dessin de Bell Oeil chez moi.
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Critique écrite le 27 octobre 2024 par Pirlouiiiit
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