Chronique de Concert
Jules Henriel + Stefan Murphy
Comme promis à Jules mercredi soir (voir chronique par ici) me voici à l'Intermédiaire en cette fin d'après midi de dimanche. Enfin plutôt début de soirée puisqu'il est presque 19h et qu'il fait donc nuit. Aussi quand j'arrive je suis soulagé de voir que Jules dont c'est l'anniversaire aujourd'hui n'a pas encore tout à fait fini.
Je passe à toute vitesse devant le gâteau au chocolat dont il a soufflé la bougie un peu plus tôt. Juste le temps de prendre 2 photos et de filmer ce qui s'avère être le dernier morceau. Une magnifique version dépouillée mais non moins habitée de It all went bad somehow de Parade. Il n'y a pas la grosse foule des vendredi ou samedi soir mais il y a quand même plus de monde que ce que j'imaginais en venant.
Ce soir l'intermédiaire accueille un songwriter folk de Dublin du nom de Stefan Murphy. J'avais jeté une oreille un peu plus tôt à son dernier album sur bandcamp et n'avait pas été subjugué. Mais comme c'était l'anniversaire de Jules et que j'étais à peu près à jour de mes chroniques de concert je me suis laissé tenter. Je profite de la pause pour offrir un Frozen Fall et un Jean-Jacques Boitard à Jules (j'espère qu'il appréciera le grand écart), puis je m'approche du stand de merchandising de Stefan Murphy sur lequel il y a écrit qu'il ne lui reste que 5 LP donc si on en veut un on a intérêt à le prendre maintenant et le lui payer à la fin. Sympa.
J'en profite même pour aller prendre en photo la setlist avant le début du concert. A 19h10 il attaque, berret / bonnet visé sur la tête. Pas hyper souriant, ni très expansif il est et restera debout derrière son micro les jambes serrées, le regard au loin. Au niveau des thèmes des chansons ce n'est pas l'éclate totale. "I've been ready to die alone since i was born" entends-je dans un des premiers morceaux.
Avant d'attaquer le suivant (Crystal chandeliers) il nous préviens qu'en général les songwriters de son âge chante sur les rêves non assouvis. Mince le bonhomme a plutôt l'air de broyer du noir. Et rien ne nous échappe tellement qu'il chante clairement. J'avoue que cela faisait longtemps que je n'étais pas tombé sur un chanteur dont je ne connaissais aucun morceau mais que je comprends aussi bien.
J'avoue aussi que lorsqu'il nous a annoncé que son plus gros regret dans la vie était de ne pas savoir faire du Skateboard au point d'en faire une chanson, je me suis dit que si c'était ça sa plus grosse déception alors il n'était pas si malheureux que cela.
Belle voix, beau chant qui m'a fait penser sur certains morceaux à Joseph Arthur ou Léonard Cohen (et même à Elton John sur un des derniers morceaux). Svet qui était partie courir m'a rejoint et nous resterons jusqu'à la fin, sous le charme de ce drôle de songwriter pas forcément drôle mais touchant. Entre les morceaux il s'adresse facilement à nous. Par exemple pour nous dire que tous ses morceaux sont accessibles sur spotify mais qu'il a quand même quelques disques pour ceux qui voudraient payer pour l'écouter.
La plupart des morceaux de ce soir sont sur son dernier album en date Hospital verses. D'autres plus anciennes comme ce Dry cider a propos d'une de ses premières cuites. Sur Death threats je me cale sur le côté et en vient à regrette de ne pas être carrément assis. C'est vrai quitte à faire du folk tout pépère le dimanche en début de soirée, pourquoi ne pas mettre quelques tables et chaises ?
En tout cas les morceaux se suivent sans se ressembler forcément et comme je le disais comme les textes sont faciles à suivre, ce sont autant de petites histoires qui nous sont contées. Comme ses années américaines (où il ne lui ai pas arrivé que des choses heureuses) sur the Story of Agnes. Un peu plus tard, touché par la manif qu'il a traversé un peu plus tôt dans l'après midi, il jouera un morceau qu'il ne chante a priori pas très souvent intitulé Prayer for palestinian après nous avoir parlé de la connexion qu'il y a entre les irlandais et les palestiniens.
Avant de finir par Murder (it's not as bad as it sounds) il nous invitera à la rejoindre au merch' (pour ceux qui n'aiment pas sa musique il nous avait précisé plus tôt qu'il avait des t-shirts) pour le soutenir financièrement ou juste lui parler ("because I'm very lonely").
Avant cela il sera quand même obligé d'en faire une de plus (une et demi) - un morceau où il est question de Liquor store sur laquelle il nous fera chanter avant d'enchainer sur une très belle reprise de The Crystal Ship des Doors.
Après ce final épique, j'irai comme 4 autres personnes récupérer un copie de son Hospital Verse en vinyle que j'ai depuis pas mal écouté. Vivement la prochaine soirée folk à l'Inter, mais assis !
Setlist approximative : Wine + roses, Hospital verses, Crystal chandeliers, Skateboard, Sagittarian boy, Serial chiller, When the saints come crawling home, Chilton, Dry cider, Death threats, The Nightwatchman Of The Iveagh Flats, Another girl, Downtown, The story of Agnes, Peace + love, Prayer for the Palestinian, Murder, The Crystal Ship
Plus de photos et vidéos par Pirlouiiiit par ici
Critique écrite le 01 décembre 2024 par Pirlouiiiit
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