Chronique de Concert
Kaly Live Dub - Ashkabad
Après le petit tour obligatoire (et toujours amusant) par le Bus-Billetterie, nous nous installons dans la salle pour la première partie. Une découverte que j'espère aussi bonne que Kaly ne l'a été il y a trois ans.
Ashkabad est un duo machine et guitare, qui commence cash et quasi dans le noir, avec une musique un peu à la Hugo Kant (sans la flûte ;) !) La chaleur de ce premier morceau fait rentrer tous ceux qui étaient encore dehors (et comme il pleut, pas de raison d'y rester d'ailleurs !)
Mix de voix et d'instruments, sur fond oriental, avec la guitare jouée en mode Reggae et la lumière qui balaye la salle ... Par contre, toujours pas un pète de cette dernière sur scène, mais du bon son (et comme je ne suis pas photographe, c'est tout ce qui m'importe !)
Au second morceau, le guitariste nous fait découvrir qu'il est aussi chanteur. Droit comme un " i " et donnant une tournure plus Electro à la musique. De son côté, le machiniste ne tient plus en place. Puis c'est en mesure et à l'unisson que leurs corps battent la mesure.
Entre chaque morceau, on a droit à notre " Merci l'Akwaba ! ". Petit faux départ sur la troisième, mais pas grave : ils gèrent et ça vaut vraiment le coup de recommencer ! Toujours cette alliance de la guitare et de la voix avec les machines ... Cliquetis de clochettes et grosse ligne de basse. Jolis contrastes et musique travaillée. La voix apporte aussi beaucoup à l'ensemble (et en général rarement présente sur ce genre musical, donc belle initiative). On devine à peine leurs silhouettes à travers la fumée, tout juste éclairées par trois rampes de spots alternatifs. Public en ombres chinoises ... Très fantasmagorique comme rendu visuel !
" Rapprochez-vous donc ! Je ne vous vois pas dans tous les cas, mais je veux vous sentir ... " Encore un ch'tit problème technique. Marche, marche pas ... " C'est bon, je l'ai ! " entend-on d'un coup. Ils sont cash, simples et natures. On enchaîne sur un morceau ressemblant davantage à celui de leur entrée. Une alternance très agréable et qui retire toute sensation de lassitude. Eux dansent et s'éclatent littéralement sur scène. Un vrai plaisir à voir. Avec des pauses qui leur donnent la possibilité d'enchaîner sur des redémarrages de folie, ce qui leur donne envie de nous demander " Du bruit, Bordel !! Après y'a Kaly !! "
On renoue avec la voix du guitariste, mais cette fois sur des rythmes beaucoup plus saccadés. Son chant en fait de même, comme pour se mettre au diapason. Un côté beaucoup plus expérimental et en tout cas bien plus Electro.
Mais voilà que reviennent les petits problèmes techniques ... Angelo (à la table) est appelé à la recousse. Ça chambre pas mal dans le public. Recommence, recommence pas ? En tous cas, ils font leur max.
Finalement, ils trouvent la solution " Et merci pour votre patience ". Les samplers de trompettes viennent à la rescousse. Puis viennent des sons très sourds. Une musique puissante et massive. De celles qui ont le don de vous faire hocher de la tête. Je peux même vous dire que ça bouge pas mal dans le public et que ça devient la grosse éclate sur scène !
" On va attaquer le dernier morceau ... " Des comiques crient " Remboursés ! " Ce sera instrumental (donc non chanté), avec un final échevelé comme tout à l'heure et nos deux énergumènes qui ne se ménagent pas (tu m'étonnes qu'ils aient chaud !). Derniers sons avant de nous quitter ... Comme une soucoupe volante qui aurait atterrit.
Il y aura tout de même un rappel un peu bizarre (ou du moins bizarrement amené) mais avec, ceci étant, une bien belle accélération sur la fin. Une très bonne entrée en matière pour cette soirée et un groupe que j'aurai grand plaisir à entendre à nouveau.
Rodj : Guitare & Chant
Bast : Machines
Setlist
1 - Yum Kaax
2 - Ilya
3 - Diplomatica Club
4 - Warria
5 - Big Fish
6 - First Step
7 - Hard Times
8 - Too Much
9 - No More T
10 - Dubheat
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Mise en place de Kaly Live Dub dans le noir, en espérant un peu plus de lumière par la suite pour mon cher photographe (pas sûre aux vues de la première partie) ... Mais lorsque la fameuse lumière se fait, c'est dans une ambiance de fumée opaque, au milieu de laquelle on les devine plus qu'on ne les voit et où seul le batteur semble être mono-instrumentiste. C'est ainsi que tout commence, que leur musique, comme un géant invisible, avance sur nous. Un mélange parfaitement dosé de machines et d'instruments.
Les liaisons sont elles aussi sonores et, au second morceau, cinq écrans se mettent en marche. Une sorte de BD découpée grâce au jeu des toiles blanches les accompagne. Très bel effet visuel, avec la silhouette du guitariste qui se découpe toujours au centre. Un univers pas forcément sombre, mais plutôt énigmatique et très intense.
Roulement de batterie et un morceau d'inspiration un peu plus Reggae pour No Bother Jump, avec la bande son d'une ligne chantée. Et toujours ces visuels, avec des images assez captivantes, qui rendent le jeu de scène très vivant.
" C'était Learoy Green pour la voix ", qui reste encore avec eux pour un second morceau. La lumière comme un soleil qui s'installe. Le public qui danse d'une pied sur l'autre. Une belle vague humaine sous mes yeux (pour moi qui suis en hauteur). Très beau à voir depuis ma place et dans une jolie harmonie avec la musique.
Petit Dub improvisé annoncé. Quelques oiseaux viennent se mêler aux sons des percus. Ils sont dans le noir complet, avec une voix en colère de film américain qui déroule. Soleil vert sur la salle ... Ils savent vraiment mêler visuel et musique à la perfection. Ce n'est pas seulement un concert, mais tout un univers qui s'offre à nous. Y'a pas à dire : ils en imposent !
A mi-concert, on ne les voit même plus. Seulement les écrans qui semblent déplier de l'origami en 3D, sur une musique totalement Electro à présent. Leur champ d'action est décidément très large et tout est aussi captivant ! Les machines se répondent, comme pour un duel, et ces morceaux découpés d'une même grande image qui défilent sont vraiment superbes. On évolue dans un univers parallèle et, quand la musique se fait arabisante, l'ombre de mains féminines dansantes montent du public.
Ces mélodies vous possèdent et vous transportent, mélangeant influences et inspirations. Une musique sur laquelle il est quasi impossible de rester sur place sans être pris par une envie de bouger. Et quand elle se robotise, les images se saccagent elles aussi. Les musiciens n'apparaissent que subrepticement, à la faveur d'un éclair de strombi ... Le voyage continue.
La salle se réveille aux cris de " Sir Yes Sir ! " de Cross Ruling et nous sommes transportés par ces sons qui semblent tourner tout autour de nous. Intro de quelques secondes à la flûte ... On est dans Cendrillon ... Et l'instant d'après, on a quasi du gros rappeur qui nous balance du " Fuck You " en veux-tu, en voilà ;) Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça décoiffe Kaly Live Dub !!
Petit détours par l'Afrique ... A chaque nouveau morceau, nouvelle surprise et surtout nouvelle aventure ! Animaux et paysages défilent, se transforment et se déforment. Toujours Learoy Green pour la voix et toujours un peu d'Afrique dans le thème musical de la dernière ... " Merci à vous d'être venus ! On va se quitter là-dessus... " Trop peu de réaction à leur goût, alors ils s'amusent : " C'est tout ce que ça vous fait qu'on s'en aille ?!? " (Rires) " Bon, on revient ! " Oui, Ok. Sauf qu'ils ne sont pas partis, mais pas grave !
Un rappel qui n'en est techniquement pas un donc, mais vu ce que nous nous prenons dans les oreilles, on ne va pas chipoter : Ça vaut le coup ! Ils se retrouvent en duo de guitares tout devant, quand la lumière revient (pas longtemps, je vous rassure !) et puis, le morceau terminé, ils quittent la scène réellement cette fois ... Pour y revenir (Rappel ... et un vrai !) dans une ambiance bleu nuit. A nouveau des guitares bien présentes, comme pour la précédente. Des voix-off. Et puis ils apparaissent une dernière fois, avant de re-disparaitre dans l'ombre.
Les écrans reviennent, avec leurs personnages de BD mêlés à des images très urbaines. Une musique plus portée sur le Dub et des personnages qui défilent dans une course désespérée ... Vers quoi ? Mystère ! Sirènes de guerre. Ambiance étrange avant de conclure simplement : " On va vraiment s'en jeter une petite dernière. Merci pour votre accueil ! "
Stéphane Bernard : Machines & Guitare
Paul Kozmik : Guitare & Clavier
Eric Frascone : Basse & Clavier
Mathieu Trouillet : Batterie & Programmation
Setlist
1 - Cluster
2 - Allaxis
3 - No Bother Jump
4 - Dub A My Side
5 - Funny Bway
6 - No More Dread
7 - Enjoy
8 - Moog Lee
9 - Find Us
10 - Cross Ruling
11 - Pack Ice
12 - Can I Make A Wish
13 - Hard Man
14 - Repercussions
15 - Lightin' The Shadows
16 - Run And Go Hide
17 - Chord Note
Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte
Critique écrite le 09 février 2014 par Ysabel
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