Chronique de Concert
Kasabian
Parfois, on néglige un groupe ou un artiste, pleinement reconnu par ses pairs, sans raison réelle : Arctic Monkeys par exemple (vus très tardivement à l'occasion de l'édition 2014 de Rock en Seine) ou encore Kasabian !
On connaissait forcément quelques titres joués en radio ou entendus dans des bars, on avait lu des chroniques dithyrambiques et des amis les avaient déjà appréciés (et conseillés) en concert depuis leurs débuts dans des petites salles croyant pleinement en leur potentiel. On les avait même aperçus au Furia Sound Festival en 2005 (à Cergy), programmés en tout début d'après-midi, mais cela n'avait pas pris sur le moment.
Et puis un jour, Il suffisait de tomber par hasard sur "48:13" vendu... pour des clopinettes en vinyle au Silence de la Rue pour réaliser sa "terrible erreur" ! Un album qui nous accompagne depuis près de 2 ans, comme les autres productions des Anglais découvertes au fur et à mesure. Après les avoir joués et rejoués à la maison, il fallait impérativement les revoir en tête d'affiche.
Le rendez-vous au Zénith était un vrai défi : après les shows correct de Queens Of The Stone Age et sympa de Royal Blood au cours de la même semaine, allait-on enfin passer un pur moment de rock'n'roll ? Dans une salle au son parfait, les 6 000 fans de Kasabian, dont votre serviteur, furent gâtés !
Les 7 membres de Kasabian, présents sur cette tournée, savent ce que signifie être sur les planches, et se montrent communicatifs et généreux avec un public qui le leur rendra bien : le binôme Tom Meighan au chant et Sergio Pizzorno à la guitare se complètent à merveille, Pizzorno se révélant également parfait entertainer et excellent second chanteur (ce qui est rare dixit NWMB).
Parallèlement à ce tapis rouge sonore, un concours de lancer de gobelets, plus ou moins vides, battra son plein tout au long de la prestation de cette énorme machine à tubes qui retournera la salle avec ses hymnes pendant 1h45. Kasabian fera en rappel une incursion acoustique avec "Goodbye kiss", avant de nous asséner des titres plus euphorisants les uns que les autres, comme "Vlad The Impaler", pour une foule qui en redemandera encore et encore.
Oui, le dernier album "For crying out loud" est un peu plus faiblard qu'à l'accoutumée, quoique quand même au-dessus de la moyenne, mais quelle claque cette soirée ! Ces menus reproches sont des broutilles au regard de ce grand moment où tout semblait couler de source et conclu par un "Fire" tonitruant !
Photos : Alessando P.
Critique écrite le 15 novembre 2017 par Samuel C
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