Chronique de Concert
Kendrick Lamar
On va évacuer très vite le principal bémol, doux euphémisme à lire les avis déçus, outrés, indignés avec le sens de la mesure que l'on connaît sur les réseaux sociaux, de ce live : sa durée.
Bien que Kendrick Lamar commence son set à l'heure annoncée, contrairement à pas mal de stars du genre, on n'aura pas échappé au syndrome du "50 minutes douche comprise" qui laissera légitimement ses fans sur leur faim.
Le mot "fan" n'est pas galvaudé ce soir, une bonne partie du (jeune) public connaît les paroles du Californien par coeur, et pas uniquement les refrains.
Les puristes du son West Coast s'amuseront de voir pas mal de casquettes estampillées New York (hérésie !) et les toujours fatigantes nuées de smartphones, mais une fois n'est pas coutume l'ambiance est au rendez vous.
Coté acoustique on ne sera pas trop exigeant sur la clarté des basses et on apprécie la mise en valeur de la voix du rappeur, particulièrement lorsqu'il se lance accapella.
Étonné de ne pas voir de back avec lui, avec le flow rapide qu'il débite parfois mais en même temps sa présence scénique est à minima.
Pas de slam dans la foule, d'allers venues fulgurantes à la Odd Future, un show carré juste ce qu'il faut, mais avec un répertoire costaud qui fait oublier ce léger manque de folie.
Si la grande majorité du concert fera la part belle à son récent album, on y reconnaîtra "ADHD" du fameux "Section 80" qui l'a révélé et aussi le carton du moment auquel il participe, le "Fuckin Problems" d'A$ap Rocky.
Viennent ensuite les tubes de "Good Kid, M.A.A.D City" autant plébiscités par Pitchfork que The Source, ou plus près de nous de Skyrock à France Inter, autant dire une quasi unanimité.
Le public se déchaîne sur le martial "Backseat Freestyle", vibre sans retenue sur les lancinants "Bitch, Don't Kill My Vibe", "Poetic Justice" et "The Recipe" et ne rate pas un "Drank" du tube "Swimming Pools".
Petite surprise à la fin, il quitte la scène avec la dinguerie "Cartoon 'n' Cereal", curieusement écartée de l'album mais visiblement bien connue des amateurs.
Ravi de l'accueil digne des plus grosses stars (qu'il est, sauf grosses fautes de goût, appelé à devenir) il promet qu'il reviendra, mais on restera là ce soir, du carré on vous a dit.
Critique écrite le 19 février 2013 par Sami
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