Chronique de Concert
Kid Congo Powers and the pink monkeys birds
Bon, ce qui est dommage finalement, c'est que les patrons de Marseille-Provence 2013 ne soient pas venus pour constater que la capitale européenne de la culture est en route depuis belle lurette... Mais, peut-être n'aiment-ils pas le rock, les vestes en cuir, les filles sexy, boire une bière, mettre des lunettes pour regarder les projections 3D, puis se serrer devant la scène, taper du pied, remuer la tête, danser, se laisser aller, avoir chaud, sentir sa chemise collée à la peau et puis en vouloir encore, 1,2,3 again and again, applaudir, hurler, siffler et puis à la fin sortir un peu épuisé, les oreilles bourdonnantes, les jambes un peu fatigués en se disant, sur la route, merde, demain, j'achète une guitare.
Non, c'est sûr, ça ne doit pas les intéresser.
Si le concert est annoncé à 20h pétantes, il ne commencera qu'une heure plus tard, le temps de faire entrer le public et pour Kid Congo de discuter avec le public dans la salle. On avait déjà constaté ça avec les Bellrays, les Américains font bien moins de chichi que les autres.
Pantalon noir serré, ceinture de cuir, chemise noire, bracelets en cuir, tatouage, chaîne autour du cou, Kid Congo prouve que le rock est bien mieux que le viagra pour rester jeune... même à 50 ans. Du coup, tous les motards de Sud Side prennent des notes. Mais, chez lui, il y a un truc en plus. Sa tête semble tout droit sortie d'un cartoon de Tex Avery avec ses grosses lunettes noires sa petite moustache et sa grande bouche qui semble lui prendre tout le bas du visage. Son guitariste est également le sosie de Bonnie Prince Billy (dimanche soir au Poste) avec sa large barbe et sa calvitie naissante. Par contre, le batteur et le bassiste ressemblent à un batteur et un bassiste...
Le concert commence par un morceau... yéyé français joué à la guitare (dont je n'arrive pas à choper le titre). Ce sera le seul moment calme du concert, car ensuite, Kid Congo and the pink monkeys birds vont défourailler un rock garage tout à fait réglementaire : un riff, une rythmique tribale, 2 minutes.
Mais sur ce format bien connu, Kid Congo y apporte quelque chose d'un peu plus léger, comme s'il voulait faire entrer dans la surf music de la Californie de sa jeunesse dans le rock urbain de New York, la ville où il vit. On a donc droit, de temps en temps, à des passages plus envoûtants et même un instrumental (Black Santa) que l'on croirait sorti de la BO d'un film des années 50. La reverb dans la voix contribue également à cet envoûtement.
Dans la salle, on goûte à sa juste valeur le concert, mais ça reste un peu studieux, jusqu'au morceau "LSDC" et son riff répétitifs qui fait remuer méchamment les premiers rangs. Mais personne ne sait encore qu'il ne reste qu'un quart d'heure jusqu'à Blackbag, le dernier morceau joué.
Car le concert de King Congo Powers and the pink monkeys birds à l'Embobineuse n'aura duré qu'une heure. Et franchement, c'est largement suffisant. Parce que le rock garage pratiqué par le groupe New-Yorkais ressemble à une décharge électrique que l'on prend quand on met ses doigts dans une prise. L'énergie est immédiate et intense. Pas la peine de prolonger artificiellement le coup de jus. D'autant plus que, comme l'avouera après le concert le guitariste, ils n'avaient pas d'autres chansons en magasin.
Pas de rappel donc, mais deux jeunes filles invitées à monter sur scène pour un slow sirupeux qui a pour conséquence d'éteindre les moindres reproches. D'autant plus que le groupe descend ensuite de la scène, fend la foule et va au bar, où tout le monde aura le loisir de parler avec Kid Congo et ses musiciens et de prendre des photos. La classe.
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Critique écrite le 22 avril 2009 par Stéphane Sarpaux
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