Chronique de Concert
King Dude
Bon Ok, je taquine, mais il faut bien. Parce que la vérité vrai, c'est que grâce à Franck Spicciani Ligeon (chanteur et guitariste de l'excellent Miss Parker), notre hôte de ce soir, nous allons vivre une très belle nouvelle aventure, mais cette fois dans le sein du sein ... Avec arrivée du van que nous allons guetter fiévreusement devant Le Lounge, aide à l'installation du matos (avec bières et en anglais, s'il vous plait !) et surtout le plaisir d'assister aux balances. Alors Merci Qui ? Ben merci Franck bien sûr !!
Après avoir partagé quelques pizzas avec le groupe (c'est la méga classe décidément cette organisation), nous nous mettons en place et Le Lounge se remplit petit à petit : Et oui, il y a du monde qui se déplace le mercredi soir sur Marseille pour entendre King Dude !!
Sur scène, le ton est donné, avec le guitariste qui se fait chambrer parce qu'il part faire un petit pipi juste au moment où tout le monde est prêt à commencer (et tellement gentil le garçon, qu'il fait la queue comme tout le monde et que la demoiselle qui est devant lui met quelques minutes avant de réaliser que tout le monde est mort de rire !). Derniers petits réglages. Un petit coup de whisky pour Thomas Jefferson Cowgill et c'est parti ... Guitares habillées de nacre alignées et drapeau américain monochrome noir déchiqueté ... Le décor est planté.
Premières notes et sa voix grave, d'une sensualité à vous faire dresser les petits poils des bras, fait déjà monter une chaleur palpable dans le public. Ses yeux sont clos par moment et puis, l'instant d'après, son regard bleu acier se plante droit devant, comme perdu au delà de nous. On est dans un univers de ballade noire US, comme un sombre road movie qui se met en place, émaillé de sa voix rageuse ... Il est clair qu'avec Lord I'm Coming Home, le ton est donné.
Et puis, une touche d'Electro vient brouiller les pistes, juste avant que les riffs des guitares ne viennent bousculer ce nouvel équilibre, pour donner à l'ensemble un rythme presque essoufflé, alors que le King part nous chercher les fins fond de sa voix pour la faire raisonner encore plus profond, plus rauque et plus puissante surtout. Et si les morceaux sont d'une intensité rare, les intermèdes sont, eux, plutôt détendus : il se moque des petits cris de joie qui montent à chaque fois et demande en souriant si tout va bien. Et ce, juste avant que la ballade tourmentée ne reprenne, pour tourner au Rock, échevelé et décousu, aux rythmes parfois déstabilisants même.
La batterie roule. Lui joue les Elvis sur quelques notes, usant de sa voix comme d'un instrument à part entière. C'est tout à la fois savoureux et détonnant. Un voyage improbable dans une Amérique déjantée. Il souffle le chaud et le froid, se mettant à pousser de petits cris en fin d'accord, juste avant de nous distiller le timbre d'une voix d'outre tombe en guise de liaison entre les morceaux (tout en se rinçant le gosier d'un bonne rasade de scotch au passage !)
Regard fou de cet artiste détonnant perdu droit devant, presque à donner froid dans le dos. Batteur veines des bras tendues à travers les tatouages. Ventilateurs à fond ... Le Rock se fait lascif et déjanté, avec cette voix qui sort comme d'un coup et qui s'emballe dans un tourbillon déglingué, pour ne pas nous laisser un moment de répit et tenir nos sens en éveil à chaque instant. Des nouveaux morceaux se mêlent aux anciens. Les fans sont au paradis ...
Le guitariste lève les yeux vers le ciel, totalement habité. Les guitares s'envolent. La batterie donne des battements de cur, juste avant que de remplacer les baguettes par une chaîne, pour transformer Empty House en une complainte de prisonnier. Avec toujours la voix du Dude qui se fait grasse et rauque, hurlante et perdue, sur les guitares et les cymbales qui se réveillent ... Un set tout en puissance, avec un choix pour le dernier morceaux qui sera musclé, les guitares laissées vibrantes contre les emplis et le batteur descendant de scène sur un "Have a drink !!" Ça c'est une vrai soirée Rock n'Roll !!
Thomas Jefferson Cowgill : Chant & Guitare
Jason Sachs : Guitare
Joey d'Auria : Batterie
Setlist
1 - Lord I'm Coming Home
2 - Fear
3 - Born In Blood
4 - Spiders In Her Hair
5 - Vision In Black
6 - Why Must I Go On
7 - Witch's Hammer
8 - I Know You're Mine
9 - Lay Down In Bedlam
10 - You Can Break My Heart
11 - Devils Eyes
12 - Please Stay (In Shadow Of My Grave)
13 - Don't Want Me Still
14 - Eternal Night
15 - Mis Sept
16 - Barbara Ann
17 - Jesus In Courtyard
18 - Pagan Eyes Over German Skies
19 - Empty House
20 - Lucifer The Light Of The World
Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte
Critique écrite le 04 décembre 2013 par Ysabel
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