Chronique de Concert
KISS
La tournée qui s'est articulée autour de cette date sera la plus longue de l'histoire du groupe sur notre continent, jouant même pour la toute première fois en Russie ... elle allait s'étendre sur presque 2 mois ! KISS promettait un show tonitruant....Nous salivions, supputions sur la set list, envisagions le décor, la durée, les effets....Les chroniques et échanges de mails devenaient fous...Notre ferveur rameutait la jouvencelle frimousse épanouie de l'ado qui sommeille en nous ...
Quand les réservations furent lancées, ce fut partout un raz de marée, un succès sans précédent, à l'image des 32 500 places du stade de Stockholm écoulées en 20 minutes... Tant est si bien que la tournée s'amplifiait, les dates se rajoutaient...partout ...ou presque... la France (la Grèce aussi) étant comme à son habitude dernière de la classe. Nous allions du moins le croire pendant fort longtemps...Places hors de prix pensait-on (en fait pas du tout si l'on se réfère à d'autres concerts où il n'y a pas le centième de cette gargantuesque infrastructure), date mal placée, abondance de shows frontaliers, tout devenait prétexte aux doutes et aux angoisses les plus diverses...Bercy était il trop grand pour KISS dans notre pays ? Semaine après semaines, je m'efforçais de vous informer de la progression des réservations...Bon début, coup de mou puis, la délivrance : on sut assez tard que le pari était gagné. Comme en 1999, il y aurait entre 10 et 12 000 fans...
Cette angoisse dissipée, une autre naquit dès la cinquième date de la tournée. Après une entame grandiose en Allemagne où KISS délivra à Oberhausen un show démentiel de 2h 25 mns devant 12 000 spectateurs puis 3 autres dates quasi parfaites, Vérone restera le symbole du flottement. Le groupe n'est pas en cause, l'organisation si ! Ce show dans le théâtre antique qui devait être LE SOMMET de la tournée, le futur DVD sera le premier d'une série de 5 concerts réduits ... 3 chansons furent supprimées dont les superbes WATCHING YOU et ROCK BOTTOM mais surtout, beaucoup d'effets scéniques ne purent être mis en place, faute à un planning démentiel et probablement une équipe indigne du plus grand show de rock de la planète ...Imaginez : 3 dates en 3 jours dans 3 pays différents...du délire ! Sofia allait s'avérer être le plus réduit de tous les concerts malgré une ferveur des plus chaudes du public bulgare... Pauvres fans de ces pays... j'avais de la peine pour eux.
Et comment ne pas évoquer la bronchite de Paul le soir de Vérone ?... 'Sans voix, il faisait peine à voir' (dixit Pierre et Sylvain au téléphone)...Même Gene (qui a pourtant assuré parfaitement) n'était pas bien et n'a pu cracher le feu. Nos cousins italiens n'ont pas eu de chance ... Ils se rattraperont le soir du show parisien mais sur un autre terrain : un rectangle vert ! Malgré tous ces soucis, mes amis qui revenaient de ces shows étaient enthousiastes, je les sentais heureux ...Une pointe de frustration dans la voix mais pas tant que cela ... C'est vous dire le bonheur des fans quand tout est enfin rentré à nouveau dans l'ordre, frisant la perfection puis l'atteignant enfin (lors du mythique show de Stockholm) pour ne plus la lâcher...
Les coups de fils s'éternisaient, les mails se densifiaient, le rêve se rapprochait. Ceux qui voyageaient, Sylvain, Laurent et toute leur fine équipe de potes nous rapportaient des anecdotes et souvenirs plus savoureux les uns que les autres...Certains de mes amis allaient voir le même show 25 fois remplis de bonheur...Car si la set list restera la même (juste GOD OF THUNDER à la place de I LOVE IT LOUD à Athènes) chaque concert se vit différemment, propose d'invariables variations vivifiantes avant, pendant et après le spectacle. Nous entrons dans un autre univers, celui qui nous fait oublier tout le reste, celui qui nous fait partager notre passion convertissant celle ci d'un simple regard en d'indéfectibles et solides amitiés !
KISS, c'est de la magie pure ! Vous partagez votre putain de rêve avec vos amis, vos enfants, votre famille pour les plus chanceux d'entre nous...Je vous promets qu 'en peu de temps, les liens que l'on tisse peuvent vous faire voyager au sens propre comme au sens figuré....Parfois, je sacrifiais quelques secondes du regard posé sur mes héros pour profiter du spectacle de vos yeux à vous mes amis...Peut être avez vous fait la même expérience. Elle est trop belle cette passion...En 150 concerts, je n'ai rencontré cette beauté des yeux, quasi lacrymale qu'en de rares moments ...
Avec une set list particulièrement rock, sans la moindre ballade, KISS n'use pourtant pas de ficelles connues pour susciter l'émotion. Elle s'impose, naturellement...Nul besoin de violons, elle est presque palpable, nous envahit dès que les lights s'éteignent, bien avant même, dès notre arrivée sur le site ; nous sommes alors tous de la même famille ! Quand ils apparaissent enfin, le charisme de Paul et Gene ne fait qu'amplifier ce sentiment, il ne s'estompe pas derrière le maquillage....bien au contraire... Allions nous le partager à Paris, vivre cette expérience magnifique ? Il ne nous manquait plus que l'angoisse ultime à une encablure du jour J ... Plus qu'une semaine de patience pensait-on lorsque notre France adorée sortit son joker kissien : la grève ! Grève de la SNCF, de la RATP et des taxis parisiens qui allaient bloquer Bercy du matin au soir ....Sans parler de celle des camions la veille ! Ils allaient bloquer les frontières et donc les 15 semi-remorques de KISS !
La poisse absolue, le désolation, le dégoût ... Plus de 9 ans d'attente ... Chaque fan réagissait, du plus pessimiste quasi prêt à avaler sa place rudement acquise à l'optimiste absolu qui divulguait la petite info porteuse d'espoirs...
J moins 1 ... Retour du Arrow festival... Rêve absolu, chronique rédigée. Mon ami Fifi, ma moitié Sylvie et mon fils Jimmy et moi quittons fébrilement le domicile de nos amis Vincent et Véro en Belgique rempli comme des barriques par l'émotion de la veille et la fraternité de nos échanges. Dommage, ils ne peuvent nous accompagner. Mais cette fois, si les grévistes me le permettent, je vais partager ce rêve avec vous mes amis, vous que je connais si bien et si peu, vous si semblables et tellement différents, vous sur lesquels je vais enfin mettre un visage sur vos noms et sur vos voix ! Les frontières sont fluides, aucun soucis ... L'espoir s'intensifie ...
Ma soeur adorée, la fan de Madonna, elle qui subit KISS depuis sa naissance, ne voulait manquer cela pour rien au monde ... Jour de congé, avion, Paris, rien ne l'a découragée ! Elle s'est révoltée contre le pessimisme ambiant et à même écrit accompagnant nombre d'entre vous à un célèbre mag français ne mettant pas KISS en couv'. A donf' elle les a vécus et subis tous ces prémices ma petit' soeur !
Je savais à présent que les grèves résonneraient comme un pétard mouillé et n'empêcheraient pas ce pays résistant d'être envahi par THE HOTTEST BAND IN THE WORLD. Magali allait enfin prendre la claque de sa vie, elle allait vivre une expérience unique dont elle ressortirait forcément différente et ceci bordel, ceci, ça me comblait de bonheur !!! Ma famille dans les gradins, moi dans la fosse, je n'allais pas voir leurs visages amplis de la sidérante stupéfaction de l'expérience kissienne, je n'allais pas entendre leurs cris, ni lire à l'instant T cette émotion que je leur offre en quelques sorte par ma fidélité à cette passion absolue...Mais qu 'importe...Je saurai dès nos retrouvailles, à la fin, d'un simple regard, l'intensité du bouleversement ressenti ... Permettez moi d'avoir une petite pensée pour Jean Claude, un fan toulousain qui manquera ce moment divin dans la capitale. Si je pense à lui, c'est que ce sentiment, il va le vivre à Bilbao le 21, 4 jours plus tard, avec sa fille de dix ans, SHANDI...Je lui souhaite de tout coeur de partager ces joies avec la même intensité que je les ai vécues ! (Ce sera le cas, vous avez du lire sa chronique...)
J'attendais avec fébrilité le nom de l'hôtel du groupe... Rude tâche... 5 palaces parisiens supposés... Contacts multipliés... Toujours pas de piste... Dès le matin, les coups de fils s'enchaînent. Dans les trains, les bus, les voitures, vous arriviez tous des 4 coins de la France, des 4 coins du globe ! Certains campaient devant le POPB...
10H, Lolo Rousselot m'informe qu'il y a déjà la queue...L a pression, l'excitation est à son comble... Nous allons enfin tous nous rencontrer ! 13 H... Bercy... Enfin ! Trafic fluide, place de parking instantanée, Fifi, parisien de toujours, était sidéré...Un soleil intense surplombe la capitale...Tout roule, ça sent la journée de rêve ! Et les grèves ? Anecdotiques ... Nous nous garons et fixons le rendez vous avec Magali. Déjà quelques panoplies et déguisements en disent longs, les fans sont présents, calmes, sereins ... Au bord de la grande fontaine de Bercy, ils se délectent de l'atmosphère quasi bucolique de l'endroit. Immédiatement, au milieu d'étendards kissiens j'aperçois quelques T-Shirts du groupe français XXL. Je flaire le coup...
- Pete ?
- Oui ! ??? !
- Je suis Thierry Agar ...
Pete fut le premier d'une très très longue série de rencontres fortuites ou programmées ... Il ne tarda pas à me divulguer le nom du palace où se trouvait le groupe. Le fameux hôtel ' Le Meurice 'où KISS avait déjà pris ces quartiers en 1988. Sans l'ombre d'une hésitation, nous ne tenterons pas d'y aller préférant la chaleur des rencontres entre fans à quelques hypothétiques autographes au détour d'une porte. Certes, la valeur d'une belle photo avec l'un ou l'autre de nos héros eut été un bien inestimable mais, aucun regret. Embrassades, accolades, sourires permanents ... Les joies de ces instants où nous mettions enfin un visage sur un nom, sur une voix revêtaient le costume d'une émotion particulière. François Navarro était au bout du fil ...La magie du portable m'est apparue en ce jour divin ...
- Je suis là, à coté de la buvette rouge, tu me vois ?
- Non ...
- Tourne toi sur ta droite, il me semble que c'est toi !
Bras au ciel, sourires aux lèvres, ces rendez vous, moments de partage particuliers s'articulaient autour de la photo souvenir et du film 'de famille'...
Sujet de conversation ? KISS of course !
- Et le Arrow, si magique que cela ? Ton récit nous a fait rêver !
- Content que tu ais apprécié ...
- Ceux qui y sont allés approuvaient :
- Grandiose, j'ai ressenti la même chose que toi ! Tu crois qu'ils peuvent assurer autant ce soir ?
- Plus de doutes, cela va être sans précédent en France !
Laurent Rousselot était bien au tout début de la file qui commençait à dangereusement se densifier. C'est à travers les grilles que j'aperçu pour la première fois ce Nantais qui m'a tant parlé de sa vie ... Tant de souffrances, de tristesses persos et aujourd' hui, il m'apparaît jubilant tel le plus heureux des hommes ... Puis je vis Benoît Fournier, juste après être allé féliciter un fan déguisé en Paul de la tête aux pieds.
- Moi c'est Christian ...
- Christian Renard ????
- Tout à fait ....
- Incroyable, je suis Thierry Agar !
Cela fait des années que je lui envoie des infos...Christian était un brin affolé, désolé d'écourter ce sympathique aparté. Il s'inquiétait pour le MEET AND GREET, ce principe qui accorde le droit à quelques dizaines de fans de vivre le rêve absolu : dans les coulisses avec le groupe maquillé, ils ont le droit de converser, de faire signer leurs objets cultes et surtout, ils auront une superbe photo avec le groupe. Le prix de ces minutes dans les étoiles ? Un peu moins de 1000 euros...ou gagner un concours ! Christian devait retrouver l'organisateur avec les 50 autres privilégiés qui iront aux alentours de 18 h au bout de leur rêve. Quel pied cela doit être ! ...Jean Remy Courbière, rencontré juste avant, un fidèle de mes DVDS de la première heure, sera également de la partie....
Ces 2 là et quelques autres allaient vivre dans quelques instant des moments de légende, de ceux qui ont façonné les nuits de nos adolescences. Si je pouvais remonter le temps et si un autre fan lors d'un précédent Meet and Greet m'avait conté la chose comme JR et surtout Christian au téléphone ont pu le faire, me permettant de vivre par procuration un rencontre unique et divine avec le groupe particulièrement chaleureux et simple, je n'aurai pas hésité à faire le sacrifice fou de la monnaie. Le rêve n'a pas de prix. Quand j'ai vu non loin de nous les 51 fans dont Alain Fahrni et aussi Patrick Viguier pénétrer aux alentours de 18 h dans les coulisses, je ne pouvais que me réjouir pour eux qu'ils puissent enfin vivre leur rêve absolu ! Félicitations les gars...la prochaine fois, ce sera mon tour ! Car même si j'ai déjà rencontré ces légendes vivantes, difficile d'égaler une rencontre en coulisses juste avant le show avec le groupe maquillé ... Le rêve a certes un coût mais le rêve n'a pas de prix !
Autour du POPB, ceux qui ne me connaissaient pas devaient se demander pourquoi tant de photos, tant d'attraction, tant de ferveur à chaque rencontre.
Quel plaisir de rencontrer Pierre Capdevilla, Maurice Mongellaz et le jeune Manceau Sébastien Ramez qui a réussi ses examens le matin même et dont le papa, celui qui lui a donné le virus kissien, n'était pas peu fier...
Mais où sont Sylvie Bonin et Phil Curey ? Toujours en ballade au hard rock café ? Ils viennent juste d'arriver dans la file impressionnante désormais. Il est déjà 17 heures ! Les minutes ont filé comme des secondes...Un coup de fil, je retrouve quelques instants plus tard ceux dont je sens depuis longtemps à travers de longs mais trop rares coups de fils qu'ils sont sans les connaitre des amis potentiels tant ils semblent chaleureux...Et je ne suis pas déçu...Le feeling est palpable. Sourires, photos, je cours chercher ma famille...Fifi nous garde la précieuse place, plus haut dans la file. Lui rencontrera Phil et Sylvie après le show. On se régale !
Un peu plus tôt, Thierry Raynaud m'a facilement retrouvé juste avant de rencontrer le groupe. Il allait leur présenter ses créations miniatures et son bouquin de 400 pages sur les visuels scéniques et les costumes à travers l'histoire. Un très grand moment pour lui qu'il prépare avec ferveur depuis des années. Espérons que le groupe fut conquis par ce talent ! Nous avions vécu avec lui et quelques autres fans un périple inoubliable lors du Revenge Tour en Angleterre en 1992.Nos rencontres avec KISS avaient marqué nos coeurs de fans à tout jamais.16 ans plus tard, nous nous retrouvions enfin. Un regard vers Sylvie et le compliment fuse :
- Tu n'as pas changée !!!
Les fans ' connus ' se succédaient tout au long de la journée...My friend Alain Fahrni, le plus grand collectionneur d'Europe s'avançait. Belle rencontre avec une personne particulièrement chaleureuse...Cela fait si longtemps que nous échangeons! Avec son célèbre musée consacré au groupe et l'organisation de 2 concerts des plus réussis (ESP et Paul Di Anno) chez lui à la Chaux de Fonds, le Suisse est devenu une légende parmi les fans ... Un de ses amis nous montre des mini flippers KISS, répliques parfaites du Bally de 1979...Il va les offrir au groupe lors du meet and greet. Étonnant.
Entre défilé de fans maquillés, de tatouages somptueux, ce qui frappe, c'est le considérable rajeunissement des fans ! Si ceux de la première heure sont bien là, beaucoup de jeunes sont présents. Les enfants des passionnés sont moins nombreux que si le show avait eu lieu le week end (école oblige) ...Par contre les jeunes adultes et les ados arrivent en masse. Belle surprise ! Beaucoup ont entre 15 et 20 ans. Moi qui côtoie les ados footeux fashion victims imbibés de rap à longueur d'année, je me réjouis de ce revigorant constat! Tout n'est pas perdu, même en France !
Marie Joëlle Tanguy me retrouve enfin, non sans mal. Je l'aperçois au loin dans sa belle robe confectionnée pour ce show par le célèbre couturier ALEXIS T. Resplendissante ! Elle a eu droit à son interview dans 'le Parisien' d'aujourd'hui...Excitée comme une puce, elle doit rencontrer le groupe. Je suis ravi ! J'apprendrai dans la nuit que le sort en décida autrement...Ne t"en fait pas Marie Jo, un jour viendra ...tu verras ...
Une équipe de télé s'approche. Sur les lieux, il y a NRJ 12 et M6 ... Cette fois c'est Arte qui nous filme et semble flasher sur le masque de Jimmy, medley des 4 personnages. Le père et le fils entonnent l'hymne kissien. J'aurai du réfléchir, il y avait mieux à faire et à dire...mais c'est de l'impro, pas le temps de réfléchir afin de passer un message constructif sur le fait que KISS soit une philosophie de vie par exemple. Dommage. En tout cas, on verra bien ce qu'ils ont gardé lors de la diffusion prévue en septembre dans l'émission ' Tracks ' ...
Arrivent enfin les grands voyageurs, Laurent Pelberger qui fait plus de 20 dates de cet 'ALIVE 35 TOUR'. Il nous informe par sa newsletter de l'actu kissienne avec une belle plume depuis des années. Aujoud'hui, c'est la francophonie qui triomphe. Il arbore pour l'occasion un immense drapeau suisse sur les épaules !
Nous nous sommes donnés rendez vous depuis plusieurs semaines. Avec lui le globe trotter absolu, le grand Sylvace ... Celui qui a vu KISS dans tous les continents excepté l'Afrique, l'homme de toutes les tournées depuis celle que j' ai partagée avec lui en Angleterre. Il était aussi de la partie lors de notre acte manqué kissien espagnol en 1996 à cause de la grève des routiers français...Terrible...
Photos, anecdotes toujours trop courtes car la folie continuait...
Où est Riri ? Richard Beck de Kissnews France a été le précurseur des sites français avant que le génial Fred Vehert n'emboîte le pas magistralement et crée le magnifique Diamnoir, la référence...Riri a fait mon site DVD, il l'actualise, c'est un ami...Un ami que je vais enfin voir dans quelques minutes...Il n'est plus très loin....Avec fifi, infographiste de grand talent, nous formons une sorte de trio fraternel, passionnés de visuels kissien...Les DVDS , les jaquettes , le site....Un savoureux triangle !
Le téléphone sonne pour la x ième fois ... Ce n'est pas Riri ...C'est Américo ! Mon ami Brésilien vient d'atterrir d'Argentine ...Beau bronzage, T-shirt blanc, sa chaleur carioca se fond à merveille dans le soleil parisien. Nous sommes désormais partout à la fois, Paris, le soleil, le Brésil, l'Argentine, le Californie, New York...
Welcome in Kissland, pays de cocagne et revigorant où le rêve musical n'a d'égal que la jeunesse éternelle de notre passion, où nos sourires se confondent avec ce partage, cette incroyable ferveur ! Américo dispose d'une place dans les gradins qui ne lui convient pas. Il désire rester avec nous dans la fosse...Que faire ? La queue n'en fini plus de se densifier....18 H...La file s"étend au loin, au fin fond dans le parc...C'est trop beau....Ca sent bon le show de folie !....En un temps record, Sylvie convertit sa place en fosse avec un revendeur puis Américo, ni vu, ni connu se glisse à nos cotés dans la file .... Comme j'ai passé mon aprem à naviguer pour aller voir mes collègues à droite et à gauche, cela passe inaperçu ...
Fifi vient d'avoir Riri au téléphone... Le voici ! Son frère l'accompagne. et aussi Etienne Perrin... J'ai la voix de Richard en tête, je rencontre son visage... C'est toujours étonnant....Avec Fifi, cela s'est passé le jour de mon mariage il y a moins de 2 ans ... Ce fut iréel, le début d'une amitié rare ... Riri n'avait pu venir ...Cette fois, nous sommes bien ensemble mais il y a tellement de gens à voir que nos échanges furent brefs... Les regards par contre ne trompent pas. On se rattrapera au téléphone !
19 H 15 ...La file avance...Riri doit aller au bout de la queue car il n'est pas seul. Difficile donc de rester avec nous...Nous ne vivrons pas le show ensemble ! Ma caméra est prête, bien cachée... J'ai idéalement filmé le Arrow et compte bien profiter à fond de ce concert....Je veux juste mettre en boite les moments forts....Mais Magali me dissuade à quelques mètres de la sécurité :
- Ils fouillent grave !
Je lui rends le matos. Elle file le ranger dans la voiture. Jimmy, Mag et Sylvie sont dans les gradins, non loin de François ... Dommage que ma soeur ne soit finalement pas à mes cotés. Pour mon fils c'est merveilleux, devant au Arrow, Jimmy n'aurait pas pu tenir plus de 10 secondes à Bercy. Sa place lui permettra d'avoir une toute autre vision de la scène. Top ! Quant aux vigiles, ils ne me fouilleront même pas ! Petit regret ... J'espérais alors que Thierry Selva, qui fit avec Sylvace de beaux films de la tournée de Paul en Australie, immortaliserait ce moment. Il le fit mais la sécu lui prit sa bande juste après 'Hotter than hell'...La poisse ! Je ne connais pas encore Thierry...Ce ne sera toujours pas le cas ce soir...Il me restait quelques fans à rencontrer après le show. Impossible de passer à coté...On verra bien...
Nous nous précipitons le plus prés possible de la scène. 9 ième rang et déjà serrés comme des sardines...Les places vont ardemment se disputer...C'est magnifique de voir la salle se remplir de ces gens qui partagent la même passion. Avant le net, beaucoup d'entre nous ont cru qu'ils étaient seuls au monde...Internet a changé la donne...Nous savions que KISS vendait ses albums par millions mais ce sentiment de se sentir isolé, ici, en France, ne s'est que très récemment évanoui !
Aujourd'hui nous sommes plus de 11 000 malgré la concurrence de France - Italie à la tv ! 15 millions de déçus, de frustrés tandis que nous, allions vivre un show incroyable, divin ! La salle continuera à se remplir durant la première partie. CINDER ROAD ouvre. Je n'attends rien de ce groupe inconnu. En dehors de DANGER DANGER, je n'ai jamais gardé en mémoire les premières parties de KISS....Bonne surprise cette fois ! Ce jeune groupe délivre un set très agréable, bon look, présence affirmée, le public accepte plutôt bien ces refrains calibrés Tennage Rock US . Cool ...
Quand les lights se rallument et tandis que les gradins rouges virent au noir, je préviens Fifi et Américo :
- Accrochez vous, la percée va être terrible !
ALL RIGHT PARIS! YOU WANTED THE BEST, YOU GOT THE BEST, THE HOTTEST BAND IN THE WORLD: KISS ! Dès les premiers accords de DEUCE, la fureur s'empare de la fosse et je suis l'un des plus déchaînés...10 secondes, le rideau tombe, nous sommes déjà sur les talons du premier rang ... Nous sentons la ferraille de la barrière et savourons aux premières loges la descente du groupe sur la nacelle située au plafond de Bercy !
C'est l'entrée du DVD 'The last KISS' : Impressionnante, la plus belle de leur carrière ! Apres le cadre grandiose du Arrow, le soleil a fait place à des lights somptueux. Si je ne suis pas un fan absolu des poursuites lumineuses blanches, les jeux de couleurs apparaissent cette fois ultra travaillés ... Tandis que le groupe descend, des explosions retentissent, beaucoup moins fortes qu'en Hollande mais tout aussi nombreuses. Ils sont là, à moins de 10 mètres. De mes 16 concerts de KISS, l'ambiance la plus dingue fut sur cette chanson ! Quelle entame !!! On n'entend pas du tout Gene chanter : le public recouvre sa voix ... Jamais entendu cela !!! Quelle folie, quel pied....
Même Américo, habitué aux excès Sud Américains et circonspect durant la première partie est sur le cul ! Paul enchaîne sur STRUTTER...il semble surmotivé, en pleine forme....Il le sera tout au long du concert, son sourire quasi permanent témoignant du plaisir qu'il prit ce soir là...Rare ! Il distilla un parfait C'MON AND LOVE ME .J'adore !
Gene fut au diapason, il s'affine dirait-on, sa voix est parfaite. Dans son armure de costume, il parait souffrir de la chaleur mais son attitude démoniaque n'en pâtit pas.
Jusqu'à 100 000 YEARS d'une impressionnante intensité, le show ne faiblira pas une seconde. ERIC SINGER m'impressionne de plus en plus. Sa voix n'est pas celle, rauque, cassée de Peter mais il assure parfaitement ces 2 interprétations. Quant à son jeu de batterie, s'il n'a pas la puissance d'ERIC CARR, il est de très loin le plus subtil et inspiré de l'histoire de KISS. Un régal de chaque instant ! On en prend plein les yeux, sa batterie s'élève dans les airs tandis qu'on se délecte de son feeling en regardant la beauté de son apparence : le make up du CATMAN lui va à ravir ! Et quel plaisir d'entendre enfin en live le trop rare NOTHING TO LOOSE !
Quant à SHE, il scelle définitivement l'empreinte de TOMMY THAYER dans le groupe. Le fan issu du tribute band Cold Gin est désormais adopté : si ACE est dans nos coeurs, il n'a pas saisi sa seconde chance, tant pis ! Il est désormais sobre et délivre de son coté de très bons shows mais, trop tard ! Sans être le spaceman qui restera toujours Ace pour plein de raisons, TOMMY a délivré un set parfait. Trop ? Je ne pense pas....Son solo, ses lancés de roquettes, sa technique se fond dans un spectacle calibré au millimètre, parfaitement dosé ou transparaît une dose d'humanité bien plus intense. C'est pour cela que le spaceman restera Ace. Tommy humanise sa conquête de l'univers. Savoureux ! Tous les membres de KISS chantent. Tommy n'a pas droit a sa chanson solo sur cette tournée. Mon avis ? Trop content de n'avoir plus à subir le soporifique Shock me....Par contre, pour un savoureux Rocket Ride, c'est quand tu veux mon Toto !
Tout est là, tous les moments tant attendus sont vécus avec délectation par la foule. Nos regards avaient repérés les indices révélant que le spectacle serait complet. Il fut magique au delà de nos espérances..
Si ROCK'N ROLL ALL NITE fut le sommet de la pyramide avec l'élévation des musiciens dans les airs sur leurs célèbres plates formes hydrauliques puis Paul qui fracasse sa guitare sous une pluie d'explosions et de feux d'artifices, la sensation absolue est venue des tonnes de confettis déversés durant 8 minutes tant et si bien qu'il neigeait littéralement sur Bercy et que la scène devenait invisible...Jamais je n'ai été autant happé par l'intensité de l'esbroufe, moi qui ne suis pas un inconditionnel de cette chanson....Aux pays bas, le vent étant inverse, seule la scène fut recouverte de confettis...En salle, avec ses 2 propulseurs à l'arrière et 3 devant, l'effet est bluffant....
Les envols aussi....Toujours les mêmes mais ça le fait grave...KISS perpétue la tradition et ils ont raison, on veut voir cela, ils nous l'offrent ! Celui de Paul est mon préféré...Y'a rien à faire, j'attends ce moment avec un plaisir fou....C'est trop beau...qui plus est sur LOVE GUN que j'adore ! Bien sur, PAUL a encore souffert sur I WAS MADE FOR LOVIN' YOU...Si tout devant la scène, nous ne sommes pas les mieux placés pour juger de l'acoustique, le reste était excellent à mon sens...Paul fait partie de ces grands showmen qui transcendent les foules. Son pouvoir est immense sur le public. Apprécier son charisme de si prés est particulièrement délectable !
Quant aux rappels : 6 hits magnifiquement agencés aux effets pyrotechniques particulièrement accentués ! Et même si I LOVE IT LOUD et LICK IT UP ne sont pas mes favorites ( loin de là ... je peste assez souvent sur l'absence de I STOLE YOUR LOVE, I WANT YOU, TAKE ME et tant d'autres....chacun a sa liste secrète rêvée ), je dois avouer que cette dernière couplée avec WON'T GET FOOLED AGAIN des WHO prend toute sa dimension en live ! Superbe avec de belles flammes qui plus est !
Le show de 2 heures et 12 minutes se termine en trombe avec DETROIT ROCK CITY.
Et même si je préfère cette chanson vers le début du show, le feux d'artifice final est magnifique...
Bien sur, ce show avec juste une petite ballade ( Paul chantant Hard Luck Woman, le rêve !) ou un petit medley improvisé comme en Australie en 2001 aurait franchi encore une marche vers d'improbables sphères chimériques mais il fut énormissime ! Nous étions trempés ! Qui peut croire que nos héros ont presque 60 ans ? C'est incroyable ... Ils sont encore là avec une pêche hallucinante. Qui aurait pu le croire ? A l'époque des clips de 'Hot in the Shade', je me disais que c'était super d'avoir encore le groupe vivant et bien présent dans les années 90 ! Quant on pense que les shows des années 80 ne duraient que 1h20, 1h30 maximum, on se dit que ce que l'on vit là tient du miracle ... surtout avec cette qualité... Car, j'ose le dire, KISS sur scène n'a jamais été aussi bon et généreux. Ce soir, avec Fifi et Americo, quand nos regards se croisaient, nous nous tapions dans les mains comme pour nous congratuler mutuellement d'avoir eu la suprême présence d'esprit d'être les témoins privilégiés de ces moments divins ...
THANK YOU PARIS s'affiche sur les 4 écrans géants. La salle se rallume.
Nous cherchons les nombreux médiators lancés par PAUL dans la foule. Ceux-ci sont noyés dans un sol jonché de tonnes de confettis. Impossible de les trouver !
Le public est aux anges, cela se voit, nous sommes trempés, Américo a chanté à tue tête, nous l'avons propulsé tout devant dès les premiers instants. Fifi s'est déchiré le montibule (ne cherchez pas, nouvelle expression !)... Les regards en disent longs. Nous venons de vivre un concert d'anthologie...Direction les gradins où ma famille nous attend. Je suis persuadé que pour Magali, ce concert va rester dans sa mémoire à jamais. Dans les grands moments, il lui faut beaucoup de temps pour s'exprimer...Son silence est d'or...Il en dit long... Il faut vite se rafraichir, s'hydrater et aller chercher la caméra pour continuer le film...Vais je retrouver mes amis ? Et ceux que je n'ai pas encore vus...Pas tous bien sur.. Pas de Fred Vehert, ni d'Alain Barcelo, pas de Steph Biard, de Remy Lafontaine,de Gilles Lartigot ni même de Vital Gravillet ou de Thierry Cadiat ... Dommage ! Et j'en oublie beaucoup ... En allant sur le lieu de rendez vous, au bar LES SPECTACLES, la foule est considérable dehors; 1500 personnes attendent de récupérer leur double CD direct live, l'enregistrement du concert de ce soir. Tous semblent comblés, encore sous le choc ! C'est une belle séquence de plus ...
Dans le café et sur les terrasses, les tables de fans se multiplient ... Je cours de l'une à l'autre sans pouvoir prendre le temps d'approfondir les contacts, les relations ... Quelques secondes suffisent parfois pour rendre un moment intense . C'est le cas avec Manu Coiffier. Lui même et ses amis semblent irradiés de bonheur .Il faut dire qu'il avait tant souffert Manu ! Le plus inquiet d'entre nous sans nul doute (avec Alain aussi) ! Son amie est aux anges, elle a craqué sur Deuce dès l'entame du show ... Manu a du vivre l'intensité de son regard humide avec la plus belle des émotions, au comble de la complicité amoureuse !
Nous retrouvons Lolo, Phil et Sylvie, François, Marie Joelle, Riri et beaucoup d'autres ... Le téléphone n'en fini plus de sonner ... Derniers rendez vous ...
Marc Trovato ne peut pas repartir sur Marseille sans que l'on se rencontre. J'avais donné une belle ampleur à son coup de gueule contre l'absence de couverture KISS dans un certain mag. Du KISS en cover partout à l'étranger et la France qui boude ne se rattrapant que sur les derniers jours avec notamment un bel hommage de Manoeuvre et Rock'n folk. Marc n 'est pas loin mais il s'est trompé de bar ! Ouf, nous immortalisons l'instant quelques minutes plus tard. Mais son ami est malade. Il doit vite repartir ...
A peine le temps de se poser, la déferlante continue. Alain Fahrni arrive puis la fine équipe du kissjournal ...
Impossible d'échanger profondément avec ceux qui sont là et, sereins après l'énorme choc, profitent de la douceur de l'instant. Car ces moments sont brefs mais éternels ... Sylvain Verne est enfin là mais ressort aussitôt avec Laurent Rousselot. Incroyable ! On passe des heures au téléphone depuis des mois et ... Sylvain ne m'a même pas reconnu. Je le suis en terrasse.
- Oh Sylvain ! Et alors, tu m'ignores ou quoi ?
Circonspect, il s'interroge ...
- Putain c'est toi Titi ? Fatche, je ne t'avais même pas reconnu avec ton bandeau et tes lunettes de quéqué !!!
Le kissjournal dont il est à l'origine avec son frère Laurent et ses potes Michel Mayan ainsi que le regretté Christophe Sylvazian fut une référence absolue des fanzines dans les années 1990 reconnu par le groupe. Depuis, nous avions perdu leur trace .Ils nous sont revenus plus motivés que jamais très récemment avec un superbe site, le webzine du KJ et des exclus hallucinantes depuis le début de cette tournée ... sans parler d'un nouveau et ultime numéro (N° 14) sur papier à paraître très prochainement et qui promet beaucoup....Des gens de coeur qui s'investissent donc sans compter pour le plaisir des fans ! Vous dire que la rencontre était attendue et à la hauteur est un euphémisme. Trop brève certes mais intense.
Sylvain me présente Jotty Loreno de la KISS ARMY ITALIA, fougueux sudiste, à l'image d'Américo. Tient le revoici d'ailleurs...Il a enfin récupéré son CD...Longue attente pour un bien précieux. Et celui qu' Americo désirait voir absolument arrive à son tour : belle rencontre ! Philippe Briec, le seul point de contact des fans Français avant internet, le visage de la KISS ARMY FRANCE il y a 2 décennies ... Celui qui dégottait toutes les VHS à l'étranger et nous permettait de voir ce que jamais la télé française ne nous proposais ... Certes, les qualités n'étaient pas ce qu'elles sont désormais mais chaque paquet reçu nous faisait rêver. Je n'avais pas revu Phil depuis 1992 à Birmingham ...
C'est fou mais en 96 et 99, sans le net, sans les téléphones mobiles, quasi personne ne se retrouvait ! Je n'avais des news de lui que par Sylvie et Phil Curey. Il a décroché un peu puis, la passion reprend toujours le dessus et il a encore vécu ce soir un savoureux moment ...
Sylvace, Laurent Pelberger, Christophe Rebaudo s'installent tranquillement ... Des fans quittent l'endroit, des kilomètres à faire, il faut redescendre sur terre et reprendre demain une vie normale.
D'autres arrivent encore, certains font durer le plaisir.
Nous prenons une dernière photo de groupe. Certains sont encore là à 1h 30 mais, dommage, d'autres ont du partir !
Puis c'est notre tour de quitter les lieux et notre famille kissienne. Chez Fifi, la nuit sera courte et pleine d'accords kissiens. Avant de nous coucher, nous nous délectons du Tour book. Magali est hantée par Deuce. Fifi regrette que son plus jeune fils, Martin qui est ultra méga fan n'ait que 6 ans ... Il lui a ramené le T-shirt. Je vous promet, il fallait voir le sourire du gamin, son plaisir le lendemain ... surtout quand Sylvie lui a fait le make up de Paul (ainsi que celui d'Ace à Louis son frère).
Samedi, 4 jours après le concert je ne pouvais aller à Bilbao à cause du boulot. Repas de quartier dans notre rue. Des voisins rentrent dans la maison avec Jimmy. Ils sont trois frères, ressemblent aux frères Hanson .Le plus petit a 8 ans et reste scotché sur les murs de ma salle à manger. Poupées, cadres, photos, masques ... - Tu dois être surpris ... C'est KISS mon groupe préféré ...
- Je sais, j'adore KISS !!! me dit il .
- Mais comment les connais tu ? Tes parents sont fans ?
- Pas du tout ! Quand j'avais cinq ans, j'ai vu une pub pour Coca.
Depuis, c'est mon groupe préféré mais je n'ai pas de cd ! Incroyable, KISS est partout, souvent où on l'attend le moins. Je suis persuadé que le groupe serait énorme même ici si les médias avaient compris l'ampleur que pouvait avoir ce phénomène. Et ses parents de me confier : -Il nous saoule avec KISS, si tu savais ! Je lui offre alors le poster du concert de Bercy format A4. Le gamin est aux anges.
Dix jours après ce concert exceptionnel, je plane encore et ne suis pas prés d'atterrir ! Depuis ce show, tout a changé, la France a battu l'Allemagne en 1982 en coupe du monde, j'étais avec vous au meet and greet et j'ai ma photo avec KISS maquillé, le prix de l'essence est comme aux States en 96 soit 20 cents, les dépenses santé sont supprimées car plus personne ne souffrira jamais, la planète n'est plus en danger, le Stade Toulousain est Champion de France de Rugby pour le 17 ième fois (mais ça, c'est bien réel !) et des confettis blancs comme la neige tombent encore dans mes cheveux ....
Critique écrite le 11 novembre 2008 par Kissman
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