Accueil Chronique de concert Bernie Bonvoisin & Kollektif AK-47
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Chronique de Concert

Bernie Bonvoisin & Kollektif AK-47

Bernie Bonvoisin & Kollektif AK-47 en concert

Poste à Galène à Marseille 19 novembre 2013

Critique écrite le par

Il y a 15 jours à peine, je reçois un mail promo m'annonçant Trust au Poste à Galène pour ce 19 novembre 2013. Étrange, je croyais que Nono était parti il y a quelques mois de cela. Puis en épluchant plus finement ce mail mensonger, ou disons plutôt très équivoque, je vois apparaître en petit le nom Kollektif AK-47, qui est en fait Trust sans Nono ! Et bien sûr on nous annonce un live best of de 2 heures qui tue de la mort assassine... Sauf que quelques jours avant la date marseillaise, le premier concert du tour se déroule à Clermont-Ferrand, et à peine une demi douzaine de classiques des quatre premiers albums sont exécutés ! Bravo pour cette promo aguicheuse et fallacieuse.... (ça c'est ironique), et bravo au Poste à Galène pour eux avoir annoncé simplement Kollektif AK-47 (ça c'est honnête).



Cependant, et ce malgré une date très passable de Trust à Istres en 2007, je tentais le coup, me disant que je n'avais pas grand chose à perdre, si ce n'est quelques bonnes binouses spéciales à descendre au bar du Poste, avec mon Padre et quelques amis, et au mieux une bonne surprise. Ben déjà, l'excellente surprise, c'est les deux cents personnes présentes ! En si peu de temps, un Poste aux trois quarts plein, c'est vraiment bonnard. Ok la moyenne d'age lorgne vers la cinquantaine passée majoritairement, mais cela prouve la fidélité au groupe de ces fans du débuts 80s, et leur attachement à Bernie, figure emblématique du paysage musical français. Rajoutez quelques jeunes qui n'étaient pas nés lors de la première séparation, mixez avec une ambiance bon enfant rigolarde, et vous aurez un aperçu d'une soirée qui s'annonçait plutôt pas mal du tout en fin de compte.



Et puis les membres du Kollektif se pointent tranquillou sur scène, dont un Bernie caché derrière des lunettes noires et sous un bob camouflage (même pas un bob Ricard, une honte !), qui entament leur set très moyennement, avec un son très moyen, et par trois morceaux dispensables... Là, je me dis que ma bonne impression première se fissure salement. Dans le doute je change de place dans la salle, et ô miracle le son s'améliore brillamment. Sauf pour le chant, le micro gardant un son brouillon, sourd, jusqu'à la fin, au point de ne pas comprendre les paroles si on ne les connait pas par cœur.
Cela coïncide aussi avec le premier titre qui réveille vraiment la foule, à savoir le nerveux "Fais où l'on te dit de faire", avant d'électriser cette dernière avec le fantastique "Préfabriqués", hymne rebelle ultime du combo, qui a marqué nombre d'ados (putain je me rappelle avoir affiché les lyrics dans ma chambre pendant un long moment !). Après ça on attend des "Bosser huit heures", "Palace", "Le mitard" ou un bon "Fatalité", mais faut pas rêver, contrairement aux tournées de reformations précédentes qui duraient bien deux heures, le père Bernie fait ce qui lui plait, et alterne les brûlots avec des chansons récentes. Mais, à part un "Promesse osée" bien chiant, on se surprend à apprécier ces dernières, qui dépotent réellement avec un tel gros son live ! Mention spéciale à "Le temps efface tout", "La mort rode", "Chaude est la foule" et même l'inédit "Dieu dans vos bouches" ! Ce dernier se rapproche sans soucis des premiers albums musicalement parlant.



Le public est à fond, ça gueule tout et n'importe quoi pendant les silences, certaines interventions faisant même se marrer Bernie ! Les demandes de morceaux fusent, les "enlève ton bob" aussi ! Il se fendra d'ailleurs d'une explication à ce sujet, rapport aux lights qui l'éblouissent, d'où les lunettes, et d'où le bob par dessus qui empêche la réverbération, enfin bref des conneries de Bernie quoi ! Car le monsieur n'a rien perdu de son ironie et de sa moquerie, que j'ai souvent trouvé limite limite irrespectueuse de ses fans (ceux qui étaient au Moulin en 97 peuvent certainement en témoigner...), ne sachant trop si c'est vraiment du lard ou carrément du cochon.
Menfin c'est le personnage, on le sait, et ses fidèles le lui pardonne volontiers. Et même moi, vu le coté familial de la salle, je l'ai trouvé plus à la cool que jamais, sans avoir besoin d'en faire des tonnes niveau politique. Comme s'il ne jouait pas son rôle de leader de Trust qui doit faire le gueulard râleur, car on était juste entre nous. Ou alors c'est l'âge, allez savoir...



Par contre cet âge n'altère en rien sa voix, une belle surprise aussi. Ça n'a jamais été un chanteur au sens propre du terme, mais sa hargne et son phrasé font l'effet escompté, et hier c'était sans fausse note aucune, sans faiblesses. Il y croit toujours, il en impose encore. "Fais où l'on te dit de faire", "On lèche on lâche on lynche" ou "La mort rode" sont de bons exemples de son phrasé intact. Et derrière lui, ça mouline plus que bien aux instruments ! Ouais, y a pas Nono, mais Vivi il tient la baraque lead sans faillir un brin ! Et quel enthousiasme ! Comme un gamin littéralement heureux. Pareil pour Farid le batteur, et le mini bassiste caché au fond à droite (il était assis vous croyez ?!). Bon, pour Iso à la gratte rythmique, c'est toujours l'image d'un roc couplé à un ficus qui me vient à l'esprit tant cette montagne reste tanquée sur ses pieds, avec un gentil sourire, tout du long. C'est ce qui s'appelle intérioriser la force tranquille...



Perso j'ai trouvé une vraie cohésion entre ces mecs, libérés du dj superflu des dernières tournées, et des tensions entre Bernie et Nono. Un vrai groupe de club, qui a enflammé le meilleur club marseillais ! Bien sur "Antisocial" a encore été un grand moment de communion entre les hardos et les zicos. Faire monter sur les planches deux fans pour chanter les couplets avec Bernie était une bonne chose, surtout que le mec assurait carrément aux vocaux ! C'était dans la mouvance "familiale" de cette soirée, la continuité de cette proximité naturelle. D'un côté, c'est encore plus frustrant de ne pas avoir eu une petite demi heure de plus bourrée de classiques, pour hurler avec le groupe, mais franchement on étouffera vite cette frustration dans l'œuf, pour ne se rappeler que d'une excellente soirée passée avec des zicos qui avaient envie de faire partager leur passion. Mission réussie haut le poing vu l'ovation générale !



Setlist:

Comme 1 damné
Au nom de la race
Mongolo's land
Fais où on te dit de faire
Prefabriqués
Tout cela etait il prévu
Chacun sa haine
Le temps efface tout
La mort rode
Certitude... solitude...
Promesses osées
Chaude est la foule
Dieu dans vos bouches


Rappel :

Surveille ton look
Antisocial


Rappel 2 :
On lèche, on lâche, on lynche

> Réponse le 21 novembre 2013, par Mikkeyto

C'était génial, on eu a tous l'impression que nous étions aller voir des amis sur scène. Arrivés sur avec le sourire, ils nous ont transmis cette bonne humeur. Nouvelle formation, nouveau morceau...Dieu dans vos bouches : excellent !!!! Ensuite, ça enchaîne : Comme un damné, Au nom de la race,... A la fin du show, tous les membres du groupe sont venus nous rencontrer. On a parlé, on a fait des photos, des dédicaces. J'ai eu droit à ma photo avec Vivi, lui parler. Iso est adorable, sa V2 Gibson est à tomber !!!! Le must...j'ai pu lui parler, lui serrer la main, le remercier. Bref un super concert, des images plein les yeux. Ce matin, j'ai mal à la tête, mon angine a empiré mais je m'en b.....les.....c..... !!!! Merci les gas et à bientôt, le rendez vous est pris !  La suite | Réagir

> Réponse le 21 novembre 2013, par BertiThierry

[Le poste à Galène - 19 novembre 2013] Un moment vraiment extraordinaire et émouvant à la fois. Retrouver LE groupe de son adolescence (et plus) dans un lieu atypique comme le poste à galène, quel pied. Il n'y a que cette salle qui aurait pu offrir cette opportunité. Je ne reviendrais pas sur tout ce qui a déja été écrit. J'avais été un peu refroidi par un concert aux docks des sud, plus froid, plus édulcoré où on n'entendait pas assez les solos et avec le dj... Pour le Poste à galène, une grande proximité avec le public, une bonne décontraction du groupe, beaucoup de complicité et la sensation d'avoir un groupe de copains qui s'éclatent sur scène. Etant juste devant la scène, le son était top avec un excellent équilibre. Paradoxalement, le niveau sonore était juste ce qu'il faut et je me suis aperçu que sur scène, quand je...  La suite | Réagir


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