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Chronique de concert Lacrimosa
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27228 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Lacrimosa
Lacrimosa.
Enfin.
Depuis 1998 que j'attend ca.
De voir le meilleur groupe de gothic-Metal symphonique., rien que çà. Je parle de vrai gothic-Metal, et non pas de groupes Metal avec quelques réminiscences gothiques par ci par là, genre Tristania et consorts... Et encore, c'est une appellation bien réductrice pour un tel génie de la composition qu'est Tilo Wolff... Nombre de morceaux pourraient aisément figurer dans un catalogue de musique classique ("Sanctus", "Kyrie", "Rote Sinfonie"...), tout en proposant des brulots bien plus Metal en live que certains groupes estampillés Metal pur.
Ajoutez à ça que l'Émotion avec un grand E, celle qui vous transporte littéralement et vous fout des frissons incroyables, est omniprésente, et vous comprendrez pourquoi je brule de les voir sur les planches depuis tant de temps.
Pourtant, à l'annonce de la tournée, et ses "misérables" 15 dates confinées dans le triangle habituel Allemagne-Pays de l'Est-Suisse, je me suis dit qu'encore une fois c'était cuit pour ma pomme, que j'allais pester pendant un mois pour rien, en attendant d'autre hypothétiques dates. La même rengaine depuis plus de dix ans...
J'avais même prévu d'aller à Therion à Toulouse en ce dimanche pluvieux. Et puis j'ai vu la setlist de la première date en Pologne. L'orgasme visuel ! Une putain de playlist qui me faisait déjà bondir le coeur de bonheur. C'est pas compliqué, elle était quasiment parfaite pour moi. Il y aurait eu "Deine Nähe", "Seele in Not" et "Siehst du mich im licht", c'aurait été le nirvana, mais on va pas chipoter, avoir minimum 25 chansons, donc plus de deux heures trente de show, c'était le rêve que je caressais depuis longtemps.
Alors dans ces cas là je réfléchis pas, je fonctionne à l'instinct, et ce dernier me hurlait que je DEVAIS foncer, pour vivre quelque chose qui me tenait vraiment à coeur. Car Lacrimosa, c'est, pour ceux qui me connaissent, du même tonneau que Savatage. Un groupe qui m'a énormément soutenu pendant de sombres périodes, qui m'a procuré les meilleures sensations musicales possibles, et qui continue de me rendre mélancoliquement heureux, années après années. Unique.
Du coup, après une petite sept centaine de kilomètres, je me retrouve à Pratteln, dans ce Z7 que j'ai déjà fait une fois pour Jon Oliva's Pain (coïncidence quand tu nous tiens), et que je trouve géniale en tant que salle. Malheureusement, cette dernière restera très clairsemée. Je dirai 300 pèlerins à tout casser. Ca ne rend pas hommage au talent du groupe, et j'avais peur au début que l'ambiance soit glaciale, malgré l'avantage d'avoir une position centrale idéale à quelques centimètres de la scène sans être bousculé.
Que nenni ! Car comme moi, les gens ont frémi lorsque les lumières se sont éteintes et que le "Lacrimosa Thème" a résonné, pareillement au mythique "Live" de la tournée "Stille". Et pareillement à ce dernier, c'est le fabuleux "Ich bin der brennende Komet" qui s'est enchainé. Avec un son carrément excellent, qui sera la norme tout du long.rnEt là les gars, j'ai su pourquoi j'ai eu raison de suivre mon instinct. Avoir face à moi un Tilo Wolff heureux et sur sa gauche aux claviers une Anne Nurmi au regard de braises glacées, interprétant un mes titres favoris, j'ai littéralement été submergé par une intense émotion. Ca m'a pris au corps, pour ne plus me lacher jusqu'à la fin du live. Rien que ce "Ich bin der brennende Komet" justifiait mon déplacement ! Alors imaginez le reste...
Lorsque le majestueux "Schakal" résonne dès le troisième titre, je deviens fou, je hurle les lyrics et fait voler les tifs, pour ce qui restera comme un des très grands moments de ma carrière live... A partir de là, il devient difficile pour moi de décrire avec des mots le bonheur parfait ressenti, l'explosion de sentiments tristes et joyeux emmêlés, reflets de toute la dualité humaine. La beauté dans la tristesse mélancolique, les sombres sentiments dans l'espoir toujours présent. Les paroles sont primordiales chez Lacrimosa, et même si on ne comprend pas l'allemand, on ressent ce que Tilo veut faire passer comme sentiments.
Le groupe alterne avec intelligence anciens morceaux et chansons plus récentes, dont 7 du dernier superbe "Revolution". Certaines sont taillées pour la scène, comme "Feuerzug" et son piano entêtant, le titre éponyme et son intro Indus-Metal, le long et entetant "Rote sinfonie", le désespéré "Refugium" ou encore "If the world stood still a day" avec une Anne Nurmi splendide au chant.
Le public réagit avec vigueur à chaque fois, on sent les fidèles, on se sent entre fans ultimes, ca fait ultra plaisir. Les gens exultent sur des hits comme "Lichtgestalt", "Alles Luge", "Der Morgen Danach" ou "Feuer". rnrnMais quelle ambiance sur un "Stolzes Herz" d'anthologie qui clôt la première partie du show ! Le pur morceau qui débute tout doucement, pour finir dans un cataclysme après un crescendo irrépressible !
Et un bel exemple du coté Metal du combo ! Les grattes sont tranchantes, un vrai mur de décibels, secondées par une basse grondante, une batterie sèche et un clavier jamais noyé par le reste, apportant cette touche si particulière. Ca me rend fou les metalleux qui dénigrent Lacrimosa en les réduisant à un banal groupe goth. Putain mais écoutez les versions lives de "Feuer", de "Revolution", de "Ich bin der brennende Komet", de "Feuerzug" ou de "Malina" et on comparera avec des formations heavy qui poutrent bien moins !
Sans oublier que le duo est accompagné d'un vrai groupe, et pas seulement de faire valoir. Les gratteux sont très bons, tous les deux solistes, nous envoyant des parties solo de haute volée (le final de "Stolzes herz", de "Feuerzug" ou les interventions sur "Komet", "Rote sinfonie" ou "Feuer" !), et la section rythmique soutient à merveille l'ensemble, sans fausses notes. C'est juste dommage qu'il n'y ait pas un vrai violoniste pour les nombreuses parties consacrées à cet instrument, ca aurait gagné en intensité je pense.
A coté de ça, j'ai pris des claques émotionnelles terribles avec les calmes "Ich verlasse heut' dein herz" enchainé à "Am Ende stehen wir zwei", ou "Tränen der Sehnsucht" que je n'aurai jamais cru entendre live un jour... Sans parler de "Allein zu zweit", "Not every pain hurts" ou "Weil du Hilfe brauchst"...rnHonnetement, au vu des titres qu'ils ont fait tourner sur les dates précédentes, j'aurai vraiment aimé avoir "Halt mich" à la place de "A Prayer For Your Heart" et "Ein Hauch von Menschlichkeit" en lieu et place de "Apart", c'aurait été parfait. Surpris par contre de l'absence de "Durch Nacht und Flut" que je pensais être un hit incontournable.
M'enfin, je me plains pas, au contraire. Le charisme de Tilo est incroyable. Il est à fond dans sa musique, il la vit, il la partage. Anne est plus discrète, je l'aurai pensé plus en avant. Sauf que quand elle s'empare du micro on est entièrement focalisé sur sa voix, son déhanché, son regard. Magnétique.
En rouvrant les yeux à la fin du concert, je n'avais qu'une envie: refaire une date, tel un besoin irrépressible. Impossible bien sur, mais dorénavant, et pour ne plus regretter de les manquer comme toutes ces dernières années, je me suis promis de faire au moins une date à chaque tour, quitte à avaler quelques milliers de bornes. Ils le mérite totalement. Car peu de combos m'ont fait autant vibrer.
Merci Lacrimosa.
Enfin.
Depuis 1998 que j'attend ca.
De voir le meilleur groupe de gothic-Metal symphonique., rien que çà. Je parle de vrai gothic-Metal, et non pas de groupes Metal avec quelques réminiscences gothiques par ci par là, genre Tristania et consorts... Et encore, c'est une appellation bien réductrice pour un tel génie de la composition qu'est Tilo Wolff... Nombre de morceaux pourraient aisément figurer dans un catalogue de musique classique ("Sanctus", "Kyrie", "Rote Sinfonie"...), tout en proposant des brulots bien plus Metal en live que certains groupes estampillés Metal pur.
Ajoutez à ça que l'Émotion avec un grand E, celle qui vous transporte littéralement et vous fout des frissons incroyables, est omniprésente, et vous comprendrez pourquoi je brule de les voir sur les planches depuis tant de temps.
Pourtant, à l'annonce de la tournée, et ses "misérables" 15 dates confinées dans le triangle habituel Allemagne-Pays de l'Est-Suisse, je me suis dit qu'encore une fois c'était cuit pour ma pomme, que j'allais pester pendant un mois pour rien, en attendant d'autre hypothétiques dates. La même rengaine depuis plus de dix ans...
J'avais même prévu d'aller à Therion à Toulouse en ce dimanche pluvieux. Et puis j'ai vu la setlist de la première date en Pologne. L'orgasme visuel ! Une putain de playlist qui me faisait déjà bondir le coeur de bonheur. C'est pas compliqué, elle était quasiment parfaite pour moi. Il y aurait eu "Deine Nähe", "Seele in Not" et "Siehst du mich im licht", c'aurait été le nirvana, mais on va pas chipoter, avoir minimum 25 chansons, donc plus de deux heures trente de show, c'était le rêve que je caressais depuis longtemps.
Alors dans ces cas là je réfléchis pas, je fonctionne à l'instinct, et ce dernier me hurlait que je DEVAIS foncer, pour vivre quelque chose qui me tenait vraiment à coeur. Car Lacrimosa, c'est, pour ceux qui me connaissent, du même tonneau que Savatage. Un groupe qui m'a énormément soutenu pendant de sombres périodes, qui m'a procuré les meilleures sensations musicales possibles, et qui continue de me rendre mélancoliquement heureux, années après années. Unique.
Du coup, après une petite sept centaine de kilomètres, je me retrouve à Pratteln, dans ce Z7 que j'ai déjà fait une fois pour Jon Oliva's Pain (coïncidence quand tu nous tiens), et que je trouve géniale en tant que salle. Malheureusement, cette dernière restera très clairsemée. Je dirai 300 pèlerins à tout casser. Ca ne rend pas hommage au talent du groupe, et j'avais peur au début que l'ambiance soit glaciale, malgré l'avantage d'avoir une position centrale idéale à quelques centimètres de la scène sans être bousculé.
Que nenni ! Car comme moi, les gens ont frémi lorsque les lumières se sont éteintes et que le "Lacrimosa Thème" a résonné, pareillement au mythique "Live" de la tournée "Stille". Et pareillement à ce dernier, c'est le fabuleux "Ich bin der brennende Komet" qui s'est enchainé. Avec un son carrément excellent, qui sera la norme tout du long.rnEt là les gars, j'ai su pourquoi j'ai eu raison de suivre mon instinct. Avoir face à moi un Tilo Wolff heureux et sur sa gauche aux claviers une Anne Nurmi au regard de braises glacées, interprétant un mes titres favoris, j'ai littéralement été submergé par une intense émotion. Ca m'a pris au corps, pour ne plus me lacher jusqu'à la fin du live. Rien que ce "Ich bin der brennende Komet" justifiait mon déplacement ! Alors imaginez le reste...
Lorsque le majestueux "Schakal" résonne dès le troisième titre, je deviens fou, je hurle les lyrics et fait voler les tifs, pour ce qui restera comme un des très grands moments de ma carrière live... A partir de là, il devient difficile pour moi de décrire avec des mots le bonheur parfait ressenti, l'explosion de sentiments tristes et joyeux emmêlés, reflets de toute la dualité humaine. La beauté dans la tristesse mélancolique, les sombres sentiments dans l'espoir toujours présent. Les paroles sont primordiales chez Lacrimosa, et même si on ne comprend pas l'allemand, on ressent ce que Tilo veut faire passer comme sentiments.
Le groupe alterne avec intelligence anciens morceaux et chansons plus récentes, dont 7 du dernier superbe "Revolution". Certaines sont taillées pour la scène, comme "Feuerzug" et son piano entêtant, le titre éponyme et son intro Indus-Metal, le long et entetant "Rote sinfonie", le désespéré "Refugium" ou encore "If the world stood still a day" avec une Anne Nurmi splendide au chant.
Le public réagit avec vigueur à chaque fois, on sent les fidèles, on se sent entre fans ultimes, ca fait ultra plaisir. Les gens exultent sur des hits comme "Lichtgestalt", "Alles Luge", "Der Morgen Danach" ou "Feuer". rnrnMais quelle ambiance sur un "Stolzes Herz" d'anthologie qui clôt la première partie du show ! Le pur morceau qui débute tout doucement, pour finir dans un cataclysme après un crescendo irrépressible !
Et un bel exemple du coté Metal du combo ! Les grattes sont tranchantes, un vrai mur de décibels, secondées par une basse grondante, une batterie sèche et un clavier jamais noyé par le reste, apportant cette touche si particulière. Ca me rend fou les metalleux qui dénigrent Lacrimosa en les réduisant à un banal groupe goth. Putain mais écoutez les versions lives de "Feuer", de "Revolution", de "Ich bin der brennende Komet", de "Feuerzug" ou de "Malina" et on comparera avec des formations heavy qui poutrent bien moins !
Sans oublier que le duo est accompagné d'un vrai groupe, et pas seulement de faire valoir. Les gratteux sont très bons, tous les deux solistes, nous envoyant des parties solo de haute volée (le final de "Stolzes herz", de "Feuerzug" ou les interventions sur "Komet", "Rote sinfonie" ou "Feuer" !), et la section rythmique soutient à merveille l'ensemble, sans fausses notes. C'est juste dommage qu'il n'y ait pas un vrai violoniste pour les nombreuses parties consacrées à cet instrument, ca aurait gagné en intensité je pense.
A coté de ça, j'ai pris des claques émotionnelles terribles avec les calmes "Ich verlasse heut' dein herz" enchainé à "Am Ende stehen wir zwei", ou "Tränen der Sehnsucht" que je n'aurai jamais cru entendre live un jour... Sans parler de "Allein zu zweit", "Not every pain hurts" ou "Weil du Hilfe brauchst"...rnHonnetement, au vu des titres qu'ils ont fait tourner sur les dates précédentes, j'aurai vraiment aimé avoir "Halt mich" à la place de "A Prayer For Your Heart" et "Ein Hauch von Menschlichkeit" en lieu et place de "Apart", c'aurait été parfait. Surpris par contre de l'absence de "Durch Nacht und Flut" que je pensais être un hit incontournable.
M'enfin, je me plains pas, au contraire. Le charisme de Tilo est incroyable. Il est à fond dans sa musique, il la vit, il la partage. Anne est plus discrète, je l'aurai pensé plus en avant. Sauf que quand elle s'empare du micro on est entièrement focalisé sur sa voix, son déhanché, son regard. Magnétique.
En rouvrant les yeux à la fin du concert, je n'avais qu'une envie: refaire une date, tel un besoin irrépressible. Impossible bien sur, mais dorénavant, et pour ne plus regretter de les manquer comme toutes ces dernières années, je me suis promis de faire au moins une date à chaque tour, quitte à avaler quelques milliers de bornes. Ils le mérite totalement. Car peu de combos m'ont fait autant vibrer.
Merci Lacrimosa.
Critique écrite le 10 octobre 2012 par Gandalf
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Z7 à Pratteln (Suisse) : les dernières chroniques concerts
Cannibal corpse - Marduk - Dark funeral - Nile - Krisiun par Marc
Z7 Pratelln (Suisse), le 19/12/2001
Enorme ce concert! mon premier de metal extreme.
Krisiun: pas trop mal mais toujours les mêmes riffs.
Dark funeral: Trop dépouillé mais efficace. Beaucoup de morceaux du dernier album
Nile: pas mal, de bonnes idées
Marduk: La tuerie
Cannibal corpse: Quelle claque!! grandiose
Mais les suisses allemands étaient un peu... La suite