Chronique de Concert
Laurent Boudin & les Crystaloves + les Lumineuses Fièvres + les Orties Bruyantes
Lorsque 4 minutes après avoir reçu le message de Stefan me prévenant que les Keith Richards Overdose étaient déjà sur scène au Molotov j'ai reçu celui d'Olivier/Laurent me disant qu'il allait attaquer aux Demoiselles du Cinq, j'ai bien cru que j'allais encore le rater. Fort heureusement dans mon "malheur" (le mot est un peu fort) le concert des KRO commencera et donc finira plus tôt que ce que j'aurais imaginé. Sitôt leur set terminé je saute sur mon vélo et en quelques minutes me voilà dans la très verte rue de l'Arc (une des premières rue à s'être spontanément végétalisée de la sorte) et donc aux Demoiselles du Cinq.
Laurent Boudin (guitare - chant) et ses deux Crystaloves (clavier, batterie et chant) sont déjà sur scène. Contrairement à la veille tous les morceaux que j'entendrai ce soir sont des "nouveaux" morceaux (par "nouveaux" j'entends "que je ne l'avais jamais entendu chanté jusqu'ici). Je retrouve bien le côté détaché et le sourcil relevé de Laurent Boudin mais avec la puissance et l'énergie d'un vrai groupe. En effet entre le jeu sexy de batterie de l'une, l'entrain qu'apporte le clavier, et les choeurs (parfois criards) des 3, on se retrouve avec de vrais morceaux speed et dansants.
Niveau texte et chant ce n'est pas d'une gaieté absolue (ce qui contraste bien avec la musique) ce qui m'a fait penser à certains morceaux de Christophe Belloeil. Mention spécial à ce morceau où ils chantent tous les 3 "dehors c'est la guerre de vrais gens crèvent vraiment" très efficace pour nous faire réaliser que ce que l'on nous rapporte (trop) souvent aux informations est bien réel.
A noter que leur set est tout sauf statique, les Crystaloves changeant parfois d'instruments ou de places pour assurer le chant. Pour cause de timing serré ils seront si j'ai bien compris obligés de couper un peu dans la setlist prévue. Dommage ils auraient pu rogner un peu sur la pause entre les deux groupes.
Viendra ensuite le tour des Lumineuses Fièvres (un nom de groupe tellement étrange que je suis obligé de vérifier à chaque fois si je ne me trompe pas), à savoir Phabrice et Laurie Bellanca. Lui le visage un peu fermé clope au bec (genre qui prépare un mauvais coup) au centre et elle au contraire au sourire lumineux derrière un clavier qui n'empêche pas d'admirer son entrainant déhanché.
Chansons d'amour Glauque, textes plus ou moins absurdes et souvent à double sens, mélodies sautillantes, et ... transitions qui ont un peu perdu de leurs fraicheur (mais c'est normal, on n'a pas idée de venir voir deux fois le même spectacle à un jour d'intervalle). Je ne resterai que quelques morceaux bien sympathique pendant lesquels j'ai pensé à Gainsbourg, soucieux d'aller voir Mick Wigfall and the Toxics au Molotov dont je reviendrai une petite heure plus tard (complètement trempé de sueur), pensant ne choper que la toute fin de la performance des Orties Bruyantes.
Surpris donc à mon retour de voir que le sol est n'est toujours que recouvert de cœurs (ceux lancés par les Lumineuses Fièvres). J'arrive donc alors que les Orties n'ont pas encore enlevé leurs bleus de travail. Encore plus que pour un concert il est assez étonnant de voir un spectacle deux fois de suite. D'un côté l'effet de surprise n'y est plus, mais d'un autre on remarque d'autres détails (euh ... en fait y avait pas de truquage pour le coup du verre ?!?), ou on voit comment ils (elles en l'occurrence) rebondissent quand un truc foire (comme la séquence d'harponnage des cornichons).
En tout cas si je n'adhère pas à tout je suis quand même impressionné par l'engagement qu'elles ont et l'aplomb que ce genre d'exercice en public demande. Comme la veille pour le final tout le monde reviendra sur scène mais cette fois ci pour chanter un morceau des Lumineuses Fièvres (celui du club med je crois) ... un peu bordélique avec un peu de casse (le fameux verre) mais finalement bien à l'image de cette soirée joyeusement foutraque.
Après avoir quitté la scène ils continueront même un peu à danser près des loges et toilettes avant de revenir pour danser avec un public bien décidé à prolonger la soirée ! Pour ma part je file en douce pensant au fait qu'il y a peu de chances que j'arrive à trouver un moment pour faire la sieste demain.
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Bonus video :
et une petite des Lumineuses Fièvres
et une petite de Orties Bruyantes
Critique écrite le 30 juin 2014 par Pirlouiiiit
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