Chronique de Concert
Lewis OfMan + Sofie Royer
Une fois n'est pas coutume c'est la première partie m'est plus familière que la tête d'affiche.
Le concert de Sofie Royer est hélas plutôt court, une vingtaine de minutes, un peu frustrant qu'on apprécie ses albums "Cult Survivor" et "Harlequin" mais c'est déjà une bonne chose de la voir ici.
Le début du set est très calme avec des morceaux au piano comme "Feeling Bad Forsyth Street" qui aurait pu être un inédit de Carole King, c'est beau et mélancolique, très seventies dans l'esprit.
Pas mal de bavardages de gens venus pour Lewis OfMan parasitent un peu mais elle arrive à capter la plupart avec des morceaux plus remuants.
Notamment lorsqu'elle se lève pour commencer à jouer du violon de manière énergique et assez spectaculaire.
Et encore plus quand la Californienne tombe la veste et se remue sur plusieurs morceaux comme ce "Klein-Marx", une ritournelle entêtante chantée en Allemand avec un son nettement plus eighties à la Sally Shapiro.
A revoir dans un autre contexte, la prestation aurait pu encore meilleure avec des musiciens et un format un peu plus long, partie remise ?
Pendant le changement de plateau on redécouvre le "Inside and Out" des Bee Gees et en fin de concert ce fut le " Young Americans" de Bowie, deux références assumées du Parisien.
Lewis OfMan était programmé l'an passé au festival Au Large hélas annulé, un dommage collatéral des émeutes cette semaine là.
Entre temps un nouvel album vient de paraître, "Cristal Medium Blue" après un "Sonic Poems" dont sont extraits pas mal de titres ce soir.
La guitare est omniprésente, les claviers bien planants, la batterie parfois un peu lourde, le groove des disques est bien présent sur scène, avec des interludes assez curieuses, avec des samples au son très faible, qui cassent un peu le rythme.
Visuellement, entre les casquettes et les pantalons pattes d'eph font sourire, en décalage avec le look du jeune public.
Ambiance bon enfant avec des moments touchants, la mère et la soeur étant dans la salle, il en parle à plusieurs reprises.
La musique de Lewis OfMan est aussi une histoire de gimmicks, de titres accrocheurs ("Frisco Blues", "Highway", "Hey Lou", "Get Fly (I Wanna)") qui font danser ou taper des mains, mais pas vraiment de morceau imparable en particulier, la formule devant un peu repetitive sur la dernière demi heure.
On retrouve avec plaisir Sofie Royer sur "Miles away", mais la voix de la guitariste est tout aussi agréable sur la majorité des chansons, avec également des plages instrumentales comme l'épique (ou interminable c'est selon) "Cruisin".
Le type de concert à qui il manque pas grand chose pour laisser de souvenirs durables, mais qui a séduit une assistance conquise d'avance.
Critique écrite le 04 mars 2024 par Sami
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