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Chronique de Concert

Lilly Wood & the Prick + Owlle

Lilly Wood & the Prick + Owlle en concert

Moulin - Marseille 1er Février 2013

Critique écrite le par

Retour au Moulin, mais cette fois avec le balcon ouvert ... Et ça fait du monde !! Un public plutôt jeune d'ailleurs pour cette salle donc bien remplie, ce qui ne m'étonne pas vraiment aux vues de la tête d'affiche de ce soir : Lilly Wood and The Prick.

Mais la première partie est elle aussi plutôt alléchante. Déjà entendu de-ci de-là en teasing et une grande envie pour moi de découvrir Live la demoiselle de Owlle. Et je ne suis pas déçue en voyant arriver une magnifique rouquine flamboyante, grande et gracile, vêtue de façon un peu vaporeuse, jouant sur les transparences, et chaussée d'assez fabuleuses compensées à paillettes ;)



On attaque direct avec une musique électro au parfum expérimental ... Elle se met à frapper avec conviction un drum (dans une posture qui me rappelle comme un flash la chanteuse de Phosphène) tout en nous offrant une voix à la fois douce et chaude. Fumée, lumières franches ... On navigue immédiatement dans le mystère, avec leur musique qui sonne pourtant très années 80 par moments. Elle prend la pose, bras en croix à la fin de ce premier morceau, avec de faux airs d'Olivia (la chanteuse de The Do).



Roulement de batterie d'Antoine (c'est qu'on les retrouve partout ces transfuges de Pacovolume :P !!). Une gestuelle à la fois gracieuse et jouant sur son petit côté énigmatique pour la belle France. Elle s'enregistre au fur et à mesure, assurant elle-même ses chœurs. On est réellement emporté dans la magie de son univers et elle nous réveille presque de notre torpeur lorsqu'elle nous lance un gentil : "Bonsoir Marseille ... Vous savez, je suis aussi une fille du Sud !"



Elle semble un peu moins à l'aise pour nous parler que pour chanter et s'en amuse, annonçant Free et puis non Frog finalement (Free ce sera pour après) ! Elle est touchante. Nous on sourit. Et quand elle recommence à se pencher sur ses petites machines, on ne voit plus que le feu de ses cheveux longs, qui s'accordent à la perfection aux intonations légèrement celtes que sa voix peut prendre sur ce morceau. Un mélange définitivement amusant que ce côté Trip-Pop et Electro 80's ... Et qui fonctionne très bien d'ailleurs, puisque ça commence même à danser dans les premiers rangs.

Petits soucis de branchements gérés avec le sourire. Retour de la concentration pour un nouveau démarrage toujours chargé de beaucoup d'émotion, avec peu de musique et beaucoup de voix. Elle continue à entretenir la rêverie et la magie, cette fois baignée dans les étoiles. Sa voix se transforme sous l'effet des machines. Elle s'approche de nous, micro en main et nous offre de réels moments de belle présence scénique, se mettant à danser lascivement, avant de reprendre une frappe musclée sur son drum.



Au commencement de Without Devotion, elle s'accroupie en tout devant de scène, à la manière d'un petit animal étrange et dans une lumière bleue électrique. Puis la musique monte à nouveau en puissance. La salle chauffe gentiment, avec un public qui se met à crier à présent entre les morceaux. Elle s'amuse avec sa voix. La mêle à la musique en la transformant en onomatopées. Définitivement une très belle énergie qui se met de plus en plus en lumière au fil de ce set.

Elle annonce involontairement le dernier morceau d'une voix robotisée ... Mais "C'est l'émotion" comme elle dit en riant et pour cette dernière, sa voix qui a su se faire claire comme le cristal trouve à présent un timbre légèrement rauque. Décidément la demoiselle a plus qu'une jolie tessiture et sait en user. Un peu plus noir ce dernier morceau et un peu plus rock aussi, avec sa silhouette qui se dessine comme une apparition dans ce halo de fumée ... Un véritable plaisir pour les yeux et les oreilles que nous aura offert Owlle ce soir.



France Paillecou : Chant & Omnichord
Richard Frances : Percussions & Machines
Antoine Boistelle : Batterie

Setlist
1 - Disorder
2 - My Light Is Gone
3 - Fog
4 - Free
5 - Without Devotion
6 - Ticky Ticky
7 - Silence
8 - Like A Bow

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Après le passage de Owlle, qui m'a laissé de petites étoiles plein la tête, l'installation de la scène de Lilly Wood and The Prick me semble un peu longue ... Mais bon, du coup, on s'intéresse ... Un drôle de pupitre en plexi pour recevoir le clavier. Une batterie très surélevée et un gros drum transparent en plein milieu de la scène, tout devant ... C'est plutôt aéré et épuré au final. Par contre, quand la Miss Nili débarque, au diable la sobriété aux vues de sa tenue en mode : Soirée pyjama à Hawaï :D !! A savoir débardeur blanc, pantalon à rayure et couronne de fleurs sur la tête.



A peine sur scène, elle hurle un "Bonsoir Marseille !!" tonitruant et aux premières notes du premier morceau, le super Fan Club tout devant au premier rang chante déjà. Elle se balade alors avec ses maracas et entame son set avec cette voix un peu nasale qui la caractérise. Il est indéniable que ce soit dansant mais, pour autant, je suis hélas peu à peu gagnée par le même sentiment qu'en octobre 2011 à L'Usine : C'est un pur copié/collé de ce que l'on peut trouver sur leurs albums (qui sont par ailleurs forts bons) ... Mais ni plus, ni moins ... C'est la seule réactivité du public qui fait la différence.

Ceci étant, cette interaction fonctionne plutôt bien, avec un "Ça fait plaisir de vous retrouver !" auquel répond des "On vous aime !!" plutôt mignons. Nili surenchérit par "Nous on vous kiffe !!" et y ajoute même une petite allusion au mariage pour tous, qui fait tant couler d'encre par les temps qui courent. Mais, les fleurs mises à part, ça manque quand même un chouilla de fantaisie à mon goût. Par chance, une bonne partie du public est par avance totalement acquise semble-t-il (heureusement même devrai-je dire) et sincèrement sous le charme du joli sourire carmin qui leur répond.



"On va passer aux choses sérieuses ..." nous annonce-t-on. Les fleurs tombent et la voix se fait un peu plus rock et brisée. La lumière ambiante s'assombrit et des spots balayent la scène et la salle, dont une grande partie s'est déjà transformée en dance floor. Nili plutôt fière nous informe que Le Moulin (sold out ce soir) n'a jamais reçu autant de monde depuis sa réouverture en septembre dernier. Belle performance en effet ... "Alors faites du bruit !!"

Hopeless Kids prend alors des allures de chanson militante, qui tourne même à la messe, à grand renfort de bras levés. Avec des paroles que l'on peut lire sur beaucoup de lèvres. "Marseille Marseille, montre moi tes mains !" crie-t-elle au public. Et en fait, c'est ça, il y a plus d'ambiance dans la salle que sur scène. Dès que l'un d'eux fait ne serait-ce qu'un pas en avant, ce sont des hurlements qui vient lui répondre. Mais les musiciens semblent définitivement frileux et préférer rester dans leurs coin. Quant aux jeux de lumières, ils sont quasi inexistants. Alors musicalement, c'est très bon, certes mais voilà, j'ai encore et toujours cette impression d'être chez moi à écouter leur album.



C'est au démarrage de Into Trouble que je vais peut-être commencer à trouver ce que je suis venue chercher. Ils sont noyés dans un halo de fumée bleue. Sa voix semble déchirer le silence et c'est la première fois que je vibre vraiment. Elle nous tient en haleine avant que les trois guitare (basse comprise) envoient toutes la force de leurs cordes en jouant sur les dissonances. Ça, ça envoie et nous sortons enfin du trop convenu.

Gros drums et chœur des garçons viennent ensuite prendre le relai. Elle lance une clappe sur Joni Mitchell, baguettes en l'air, avant de nous laisser profiter d'un petit pont très jazzy. La salle emboite le pas. Ce qui nous offre un très joli final avec juste leurs voix et la clappe qui vient du public. Le côté festif et entrainant a cette fois définitivement gagné le club des ultra fans, qui danse à présent au taquet. Nili frappe dans tous les sens : son drum, une petite batterie électronique ... En cette fin de set, l'intensité a vraiment grimpé d'un ton et ce sont des cris de joie qui accueillent les premières notes de Hey It's Ok, avec sur scène une Nili qui s'en vient enfin danser de l'un à l'autre.



Elle reprend ensuite son petit clavier baladeur et demande encore une fois à Marseille si ça va ... Suppliant même le balcon de se lever pour que ça crie, que ça danse et que ça chante. Il y aura aussi beaucoup de sincérité à la fin du set, dans ce remerciement au public d'être toujours là. Puis elle appelle Owlle pour participer au jeux de la choré, dont les règles sont on ne peut plus simples : Il faut juste tout faire comme elle ! Ça chahute et ça rigole bien, autant derrière que devant, et notre Antoine nationale fini même en plein milieu, à taper comme un fou sur le drum qu'il a été récupérer. Bref, une fin bonne enfant et dans une ambiance bien plus festive que ce qu'aurait pu laisser présager ce début de set laborieux.

Pour les rappels, elle revient avec sa couronne de fleurs en priant et en appelant au dieu Briquet pour que de petites flammes allument la salle. Un morceau plutôt intimiste, mais émaillé de rifs de guitares aux longs trémolos. Puis, pour ne pas rester dans le sombre, elle court chercher son appareil photo, avant de nous annoncer une chanson d'amour. C'est donc le moment de se faire des câlins semble-t-il ... Alors, allons-y pour les mamours (mais assez musclés tout de même !)



"Pour le dernier, je veux que tu danses et que tu chantes Marseille !!" Alors Marseille chante et saute avec joie. De son côté, elle s'agite une dernière fois comme une furie sur son drum, pendant que les guitaristes viennent faire les beaux tout devant. Ce sera une de leur rare participation vraiment visuelle à ce concert ... Et c'est peut-être par là que cela pêche en fait ... La musique, c'est bien, c'est fondamental même. Mais en Live il faut aussi faire le show ...

Nili Hadida : Chant & Percussions
Benjamin Cotto : Guitare
Clément Fonio : Guitare
Augustin : Claviers
Mathieu Denis : Basse & Clavier
Mathias Fish : Batterie

Setlist
1 - Go Slow
2 - Where I Want To Be (California)
3 - Let's Not Pretend
4 - Long Way Back
5 - Middle Of The Night
6 - Hopeless Kids
7 - Water Ran
8 - Mistakes
9 - Into Trouble
10 - Joni Mitchell
11 - Guys In Bands
12 - Hey It's Ok
13 - Down The Drain
14 - Le Mas
----------------------------
15 - Briquet
16 - This Is A Love Song
17 - My Best

Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte

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