Chronique de Concert
Link
Il fait soif et chaud, d'entrée, une chaleur moite et visqueuse (voluptueuse!). C'est assez rare que les mardis soir à Marseille City nous promettent des excellents moments. Il y a quand même des gens , ici, assez fous pour oser imaginer tirer les gens hors de chez eux en non-week-end. Et c'est tant mieux.
C'est donc devant 100, non, 200 personnes surexcitées que va jouer ce fameux groupe LINK. Seront ils à la hauteur? Ouh, c'est qu'il fait de plus en plus chaud, ici! et soif, donc!
Le groupe commence. Ce n'est pas du tout de la musique de chambre. En tant que public, je fonce devant la scène. Un beat impitoyable fait vibrer les murs (et mes jambes). La, foin des bip bip électroniques, on rigole plus! aux alentours, les cheveux des spectateurs sont dressés sur leurs têtes, ou plutôt rejetés en arrière, comme sous l'effet du souffle d'une explosion. Ah ah!
Alternativement, les voix du guitariste et celle de la chanteuse se répondent. Quelque chose de théâtral, d'une ampleur de tragédie moderne se dégage de chaque titre. Au bout du deuxième ou troisième morceaux, je n'y tient plus et ne peux m'empêcher de danser. Oui, on peut danser là dessus, et pas rien qu'en secouant la tête, ce qui atteste de la qualité de la construction mélodique, de la splendide structure rythmique de l'ensemble. Une parfaite ligne de basse épaule le scandement (ça existe, ce mot?) de la batterie. Quelques régals de solos de guitare aériens en diable émaillent tout ça et apportent une grâce ténue, fragile. Ou c'est la bière qui me monte (trop) vite à la tête, ou il me semble bien que cette musique est parfaite, parfaite pour cette soirée, parfaite pour toutes les soirées du monde ou on doit faire la fête, la fête sombre mais fun, grave et légère, comme un assassinat en cadence et des rires en cascades. Une fête ou l'on parle d'amour et de mort, de guerre et de jeux d'enfants. La fin du set nous laisse trempés, hébétés, quelque peu, et surtout reconnaissants.
Après? bien, je n'oserai presque pas avouer que j'ai un peu trop chargé la mule, dis plein de bêtises, attiré des regards de réprobation, dansé de façon certainement très grotesque pendant l'after, toujours assuré par l'excellent DJ Rabbi Jean Claude (alias Rebelmondo), et que la remonté en zigzagant joyeusement le Cours Franklin Roosevelt qui m'a ramenée intacte à la maison a été croquignolesque.
Encore un grand moment épique de rock n Roll!
ps : et qu'on ne vienne pas me dire, cette fois, qu'ils appellent leur musique crust épique en hommage à Epic, la revue Bd regrettée ou au jeu de rôle Epic?
re ps : je regrette de n'avoir pas acheté leur disque superbe (un vinyl a une seule face) mais il est en vente sur leur site https://www.myspace.com/linkrocks
ou alors https://www.linkbelgium.com
Critique écrite le 26 mai 2010 par Missjwl333
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